Message à tous les signataires, 6 octobre 2004
le 6 octobre 2004
Au menu aujourd’hui :
Les Etats Généraux de la Recherche sont en bonne voie
Préparation de la fête de la science
1) Les Etats Généraux de la Recherche sont en bonne voie
La nouvelle version de la synthèe (provisoire, à débattre) des Etats-Généraux est en ligne :
http://cip-etats-generaux.apinc.org...
Pour ceux qui s’interrogent sur le statut des Assises de Grenoble, voici quelques précisions.
La tenue d’Etats Généraux de la Recherche a été décidée par SLR, et annoncée dès l’appel du 7 janvier 2004. Un mois plus tard, Claudie Haigneré a cru qu’il serait possible d’affaiblir cette démarche en allumant un contre-feu constitué par ses propres Assises, en concurrence avec les nôtres. Comme nous l’indiquons dans l’avertissement du document de synthèse des EG accessible sur le site du CIP, " Deux débats concomitants lancés par les chercheurs et par le gouvernement ne pouvaient que se stériliser mutuellement. Pour sortir de cette impasse, Etienne-Emile Baulieu et Edouard Brézin, respectivement Président et Vice-Président de l’Académie des Sciences, prenaient l’initiative personnelle de proposer d’organiser un débat unique." C’est dans ces conditions que s’est créé le CIP (Comité d’Initiative et de Proposition), constitué par cooptation dans le cadre de discussions entre E. Baulieu, E. Brézin, et SLR. Un réseau a rapidement été mis en place, de Comités Locaux des Etats Généraux (CloEGs), sur la base du réseau des comités locaux de SLR, immédiatement élargis à d’autres membres de la communauté scientifique mais aussi du monde économique, social et politique. Organiser une réflexion nationale à laquelle des milliers de gens ont participé en quelques mois, avec des moyens très modestes, voilà le défi auquel nous avons été confrontés et que nous avons collectivement relevé.
Les Etats Généraux ont donc été voulus par SLR, mis en place dans le cadre du CIP, et finalement acceptés par le gouvernement après une vaine tentative de les entraver. Personne ne peut donc réclamer une exclusivité sur ce processus, et en aucun cas le gouvernement. A cette occasion, la communauté scientifique dans son ensemble, après avoir relevé la tête face aux menaces de liquidation de l’outil de recherche français, a désormais acquis une bien meilleure connaissance de son fonctionnement général. On ne peut plus lui faire croire par exemple qu’un milliard (promesse puis annonce de JP Raffarin) égale moins d’un demi milliard (réalité de l’effort inscrit au budget).
Lors des Assises de Grenoble, les 28 et 29 octobre (auxquelles vous êtes instamment conviés, cf notre message du 24 septembre, et les modalités d’inscription sur le site :
http://cip-etats-generaux.apinc.org...), le rapport des Etats-Généraux sera discuté une dernière fois, suite aux assemblées générales tenues par chaque CLOEG (prenez contact avec le vôtre pour vérifier les dates, voir la liste :
http://cip-etats-generaux.apinc.org...) puis soumis à approbation. Nous prendrons le temps d’en achever la rédaction dans les semaines qui suivront. Ce texte issu d’un formidable travail collectif ne sera pas signé nominalement. Il ne s’agit en effet ni d’un texte SLR, ni d’un texte CIP, ni d’un texte CLOEGs. Sa force réside dans la volonté d’exprimer au mieux les préoccupations, les attentes et la vision de notre communauté au sens large (chercheurs, enseignants-chercheurs, ITA, IATOSS) et au delà (société civile). Il s’agit d’un texte de refondation de notre système de recherche et d’enseignement supérieur pour les années à venir.
Mais soyons lucides : un autre rendez-vous très important nous attend. Il nous faudra organiser l’après-Grenoble pour que ce texte ne reste pas lettre morte et que les mesures essentielles et les moyens qui conditionnent le renouveau soient prises par la puissance publique. Après avoir su convaincre nos concitoyens de l’importance de ce renouveau pour notre avenir commun, et par là avoir pu enrayer la dynamique d’implosion de notre système de recherche, il nous faut maintenant convaincre les pouvoirs publics et les milieux dirigeants de l’urgence du processus de refondation. Il est capital d’identifier rapidement les étapes sans lesquelles aucun renouveau ne sera possible, et de proposer et soutenir, avec pragmatisme, détermination et ténacité, les modalités pratiques de leur mise en place.
2) Préparation de la fête de la science
La fête de la science aura lieu du 11 au 17 octobre dans toute la France. Cette manifestation apparaît clairement comme un bon moyen de re-toucher la population et de faire le point avec elle pour voir si la recherche est sauvée ou non. Les membres de SLR sont donc invités à participer activement à la fête de la science pour pouvoir expliquer la situation présente. Un effort particulier d’explication est à faire sur le budget. En effet, si la baisse des crédits a été enrayée, la situation sur le front de l’emploi scientifique reste clairement mauvaise, et l’annonce de l’agence de financement peut être une nième tentative de pilotage de la recherche en direct par le gouvernement. Des documents (tracts, explications budgétaires) sont disponibles sur le site :
tract : http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article=1011
point de vue de SLR sur le budget : http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article=1005