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Communiqué de presse de SLR, le 12 février 2005

Par Alain Trautmann, le 12 février 2005

Après le rejet massif de l’avant-projet de loi sur la recherche par la communauté scientifique et universitaire, le gouvernement a entrepris une série de consultations. Dans ce cadre, une délégation du comité de suivi des Etats Généraux et de Sauvons la Recherche a été reçue pendant deux heures le 10 février par les ministres François Fillon, François d’Aubert, et leurs directeurs de cabinet respectifs.

A la suite du mouvement des chercheurs en 2004, les annonces budgétaires sont conséquentes (6 milliards d’euros sur 3 ans). Selon François Fillon, elles illustrent la volonté de faire de la recherche une préoccupation stratégique de l’Etat, avec la constitution d’un Haut Conseil qui pourrait être placé auprès du Président de la République, et qui concernerait la seule recherche et non plus l’innovation (comme dans l’avant-projet).

Le gouvernement annonce qu’il dialogue, mais dans le même temps il met en place, sans concertation avec les scientifiques, des dispositifs qui sont en complète contradiction avec les conclusions des états généraux de Grenoble.

Ainsi, le fait de concentrer l’essentiel des moyens sur une Agence Nationale de la Recherche (ANR) qui ne couvrirait qu’une partie des secteurs de recherche, serait une très grave erreur. Cela aboutirait à l’abandon arbitraire de pans entiers de la recherche et étoufferait les possibilités d’intervention des organismes de recherche et des universités. Croire que la seule réactivité possible de la recherche française puisse venir de cette agence atteste d’une sévère méconnaissance de la logique des découvertes scientifiques.

Il ne peut y avoir de relance de la recherche en France sans un plan pluriannuel d’emploi statutaire ambitieux permettant aux enseignants-chercheurs de faire plus de recherche (avec en particulier des décharges d’enseignement pour tous les nouveaux enseignants-chercheurs).

Tous ces points ont déjà été soulignés à nos interlocuteurs gouvernementaux depuis des semaines, et nous sommes très inquiets de constater que le gouvernement n’en semble pas encore convaincu. Que faut-il pour que le gouvernement nous entende ? De prochaines rencontres avec le gouvernement ne pourront avoir d’utilité que si celui-ci fait, sur ces points majeurs (ANR, emploi), des propositions précises, pour 2005 et pour l’avenir, plus proches des recommandations des états généraux.

Nous appelons tous nos concitoyens à signer la nouvelle pétition "Nous sauverons la recherche" * lancée le 2 février 2005 et qui a déjà recueilli plus de 30 000 signatures. Une action nationale énergique est prévue début mars avec nos partenaires.

* http://recherche-en-danger.apinc.org

Le bureau de "Sauvons la Recherche"