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Article publié dans Le Progrès du 11 mars 2005

Besançon : le coup de grisou des chercheurs comtois

Par D. S., le 11 mars 2005

Mercredi, en fin de journée, le site de « Sauvons la recherche », le mouvement né des contestations du printemps 2004, affichait « 50 739 signatures » recueillies après l’appel lancé à l’occasion de la journée d’action le jour même. À Besançon, en deux heures, les universitaires en colère ont engrangé 273 signatures. Mais pour ces universitaires, cette popularité ne suffit pas à défendre leur cause et encore moins à préserver durablement les concessions arrachées sous la pression de la rue en 2004. Leurs représentants avaient remis à Matignon des propositions résultant « d’un travail d’élaboration collective destiné à préparer une loi d’orientation et de programmation (LOP) », sur la recherche s’entend. Aujourd’hui, les animateurs de « Sauvons la recherche » ont le sentiment que l’effet de fronde de leur mouvement a été utilisé pour servir d’autres visées. « Des fuites, probablement orchestrées, indiquent que la LOP serait devenue la LOPRI et c’est le « I », pour innovation accolée à recherche, qui dérange. Il y a là un amalgame que nous ne pouvons pas accepter », explique François Vernotte, président du collectif des chercheurs bisontins. L’universitaire comtois donnait, à Besançon, une conférence de presse en compagnie de Jean-Marie Viprey et Patrice Salzenstein, deux enseignants chercheurs de l’Université de Franche-Comté. Pour les trois intervenants, il n’y a pas de doute, un tel mélange des genres va servir les techniques au service de la rentabilité immédiate au détriment de la recherche fondamentale. François Vernotte évoque la demande de simplification de gestion des crédits, traduite dans le projet de texte par une gestion de type privé. « Il serait désastreux d’asservir la recherche à des intérêts immédiats ou particuliers », plaide l’appel des chercheurs. Il y a plus de 1000 chercheurs et enseignants chercheurs en Franche-Comté.