Compte rendu de l’assemblée générale du 9 mars 2005
Par
, le 14 mars 2005Compte rendu de l’assemblée générale du 9 mars 2005 convoquée par SLR et l’intersyndicale à la faculté Saint Charles (Marseille)
Outre le succès de la mobilisation et de la manifestation (500 personnes, une forte détermination à poursuivre l’action) et l’adoption du "serment des Marseillais" (cf. texte ci-dessous), un consensus quasi-unanime s’est dégagé au cours de l’assemblée générale autour des points suivants, qui paraissent importants à soumettre à la discussion des collègues des autres villes et du bureau SLR national :
- il paraît indispensable à tous, afin de faciliter la compréhension des objectifs du mouvement, que SLR énonce clairement les points précis de modification du projet de loi qui lui permettraient de le considérer comme acceptable. Sans cela, toutes interventions des représentants de SLR qui suggèrent que la négociation est en bonne voie risque de faire écho aux manoeuvres dilatoires du gouvernement. Ces objectifs prioritaires, bien qu’énoncés clairement dans le rapport des États Généraux, n’ont pas été suffisamment popularisés aux yeux de la communauté scientifique et du public.
- il paraît indispensable à tous de fixer un calendrier clair de mobilisation et un échéancier (par exemple une journée d’action et d’explication tous les 15 jours incluant notamment des interventions dans les cours pour élargir la mobilisation des enseignants-chercheurs et l’étendre en direction des étudiants, des actions en direction du public, des manifestations éventuellement coordonnées avec les lycéens ou le reste de la fonction publique, etc...). Surtout, il faut associer à ce calendrier des modalités précises d’action au cas où le projet de loi continuerait à mépriser les objectifs fixés en 1). Parmi ces modalités d’action, le serment des Marseillais fait référence à diverses formes de "démission administrative".
L’AG a explicitement précisé que cela incluait :
la remise à l’ordre du jour d’une démission des directeurs des différentes structures de recherche juste avant la discussion parlementaire (même si nous comprenons qu’il avait une tout autre signification, le mot d’ordre parisien "nous ne démissionnerons pas" peut poser problème s’il était interprété comme un renoncement à cette forme d’action)
la possibilité d’étendre cette menace de démission administrative à des responsabilités universitaires
la possibilité, à discuter par les collègues enseignants-chercheurs, de notifier à leurs responsables pédagogiques qu’ils n’effectueront plus qu’un demi service d’enseignement dès la rentrée prochaine
la possibilité pour les chercheurs qui assurent des enseignements de refuser de les faire
la possibilité de bloquer (selon des modalités à discuter) le fonctionnement des instances scientifiques (à commencer par celui de l’ANR).
Bref, il faut lever le flou actuel sur la dynamique de négociation avec le gouvernement et déterminer au plus vite en commun les objectifs minimaux précis, les actions et leur calendrier.
Bureau SLR Marseille