CR réunion SLR du 10 Mai 2005
le 11 mai 2005
CR rédigé par L. Mémery (revu par Alain Trautmann) de la réunion du collectif national qui s’est tenue le 10 Mai à l’ENS.
Présents : M. Andler (Versailles), F. Arenzana (Paris), H. Audier (Paris), J. Brossard (Orsay), G. Debregeas (Paris), A. Desreumaux (Paris), FX. Dudouet (Nanterre), P. Enclos (Lille), B. Felenbok (IdF Sud), J. Fernandez - Vest (Paris), S. Hernandez (Paris), M. Jopiot (Caen), C. Lomba (Paris), F. Lucas (Angers), N. Massé (Lyon), L. Mémery (Brest), J. Najim (Paris), P. Netter (Paris), M. Pardoen (SLR-JC), J. Peduzzi (Paris), I. Sommier (Paris), A. Trautmann (Paris), O. Vallon (Paris)
Alain Trautmann rappelle les prochaines réunions prévues, auxquelles est supposé assister le groupe de suivi. Le mercredi 11 Mai, une réunion au ministère de la recherche doit aborder les questions de la recherche industrielle, mais les rendus des dernières réunions « Monteil » sont aussi à l’ordre du jour. Le vendredi 13, une dernière réunion « technique » à Grenelle doit discuter du HCS, mais surtout doit permettre un rendu final de toutes les discussions passées (i.e. la présentation des fiches réactualisées après les remarques faites lors des rendus précédents). Enfin, le mardi 17 Mai, de nouveau rue Descartes, une nouvelle réunion doit avoir lieu avec SLR et les syndicats : elle permettra de présenter et de discuter le bilan global des discussions, i.e. de présenter a priori un pré-projet de loi.
Dans le contexte actuel, deux types de réunion ont lieu et ne se situent pas au même niveau. Les réunions « Monteil » sont d’ordre technique et sont basées sur des échanges de point de vue entre de nombreuses parties. Même si la frontière entre concertation et négociation est nécessairement floue, elles ne sont pas supposées être des négociations, et concernent les points « qualitatifs » d’une réforme possible du système de la recherche et de l’enseignement supérieur. C’est dans les réunions plus politiques, en général au ministère de la Recherche, avec les syndicats, que doivent être abordées les questions quantitatives liées à la programmation. La position de SLR a toujours été d’accepter de discuter dans le cadre du premier type de réunion, à partir du moment où le second type de réunion donnait lieu en parallèle à de réelles propositions sur la programmation. Malgré plusieurs demandes réitérées, le constat est maintenant indiscutable : rien de réellement concret et clair ne sort pour l’instant pour la programmation pluri-annuelle, ce qui pose la question de la rupture des discussions. En effet, l’échéance du 15 Mai, résultant de la « promesse » de Raffarin de présenter une loi avant la fin juin, arrive dans quelques jours. A cet égard, AT a rappelé au Premier Ministre cette échéance dans un courrier envoyé lundi matin, pour mettre le gouvernement une dernière fois devant ses responsabilités.
En accord avec de nombreuses prises de position de province parvenues sur la liste du collectif, la décision d’entamer le processus de rupture est rapidement entérinée. La question qui est alors discutée concerne le mode de la rupture, i.e. la date. En effet, elle peut être annoncée et avoir lieu dès le 11, ou plus tard. Après une discussion qui s’orientait vers une rupture assez rapide, un consensus s’est en fait dégagé sur le fait que la réunion réellement importante était celle du mardi 17 Mai, les réunions « Monteil » étant moins politiques et difficiles à complètement court-circuiter. En effet, la dernière réunion Monteil aura lieu vendredi 13 mai avec ou sans nous : au vu des protagonistes de ces réunions, et de la relative ouverture de Monteil aux différentes remarques émises, il peut être dangereux de jouer la politique de la chaise vide (un exemple parmi d’autres : la pression de la CPU pour pousser vers un statut unique est forte, et doit être combattue explicitement, ce qui ne peut être fait qu’en contrant les arguments de la CPU au cours de ces réunions et de faire prendre en compte par Monteil le point de vue de SLR). En outre, ces réunions sont sur le point de se terminer, et il n’est en rien déshonorant d’aller jusqu’au bout de la consultation et des discussions.
En accord avec cette démarche, Henri Audier fait part de trois contraintes que doit essayer de concilier SLR : influencer les textes élaborés au niveau de Monteil pour les rendre le plus possible compatibles avec les orientations décidées lors des EG ; développer une attitude cohérente et en accord avec les syndicats ; utiliser la dynamique de la rupture pour lancer la manifestation du 20 Mai. Dans ce contexte, les points essentiels qui ont été discutés sont les suivants :
Rédiger pour le 11 Mai au soir un communiqué de presse indiquant que si, d’ici le 15 Mai, date que SLR a toujours indiqué comme butoir, aucune information n’était officiellement donnée sur la programmation, SLR coupait les ponts avec le gouvernement et ne participait plus aux discussions (donc à la réunion du Mardi 17 Mai)
Discuter avec les syndicats pour que cette démarche soit partagée, le communiqué soit commun, et que le 17, le gouvernement se retrouve sans interlocuteurs. Georges Debregeas ira pour cela à l’intersyndicale du 11 mai.
Le communiqué constituera un appel à manifester le 20 Mai et sera également envoyé aux 200 000 signataires. Georges Debregeas lit une version qu’il avait préparée. Le ton du texte et sa clarté didactique font l’unanimité, même si certains amendements sont demandés. Le texte rappelle entre autre clairement les acquis obtenus grâce à la mobilisation (les 3000 postes 2006, le milliard d’Euros) et les points durs sur lesquels SLR restera intransigeant, qui concernent le poids de l’ANR, et la question des décharges d’enseignement et des postes. Il est décidé de rajouter un point sur l’année 2005, même si on est en droit de ne plus se faire beaucoup d’illusion, et un autre sur l’attractivité des carrières, point porté par SLR et sensible pour les syndicats.
Préparer la manifestation du 20 Mai. La priorité est que la mobilisation soit forte à Paris et que cette manifestation y soit un succès (ce qui ne signifie en rien que dans certaines villes de province mobilisées, comme Lyon, Lille ou Toulouse, aucune manifestation n’ait lieu). La forme définitive de cette manifestation n’est pas encore définie, même si des idées nouvelles et originales sont apparues (mettre en tête un chercheur dans une cage, le cortège aboutissant au Muséum ; permet de décliner les notions de contraintes insupportables et d’espèce en voie de disparition). Comme chaque fois, la mobilisation ne sera forte que si l’appel est lancé assez tôt et est sans ambiguïté pour la base (cf. points précédents), et que si des AG d’information ont lieu auparavant. Henri Audier et Georges Debregeas prépareront à cet effet un « kit » du parfait « informateur » de la situation pour ces AG : en effet, la situation est assez mouvante, et des éclaircissements sont certainement nécessaires pour de nombreuses personnes, sachant entre autres que la recherche et l’enseignement supérieur ont déjà obtenu des moyens en postes et budget pour 2006 que de nombreux citoyens sont en droit d’envier.
Réfléchir à l’après 20 Mai. L’idée est de sonder très vite les instances (CPCN, CPCNU, etc..) pour voir comment organiser une action d’envergure fin Juin (et être en mesure d’annoncer cette action le 20 Mai si possible). Cette action ne pourra être concrétisée que si des membres de SLR la prennent réellement à leur compte : les noms de Francis André Wollmann et Bertrand Monthubert ont fait l’unanimité.
La prochaine réunion du collectif aura lieu le samedi 4 Juin ou le Lundi 6 Juin, en fonction des retours à la question posée dans le mail d’envoi de ce CR.