Communiqué de presse SLR du 18 Mai 2005
le 18 mai 2005
Au cours des dernières semaines, dans le processus d’élaboration d’un projet de loi de d’orientation et de programmation pour la recherche, le mouvement des chercheurs a connu des succès et des échecs.
Un succès indéniable est la prise en compte dans les textes préparatoires à la loi pour la recherche, élaborées par le groupe de travail coordonné par M. Monteil, d’un nombre important de propositions issues du document des Etats Généraux. Ces fiches constituent un progrès considérable par rapport au projet de loi officieux rendu public en Janvier. Un succès important, c’est également la confirmation d’un engagement de 6 milliards d’euros supplémentaires pour la recherche entre 2005 et 2007, de 3000 postes supplémentaires en 2006, de 3000 postes supplémentaires probables en 2007, rythme de croissance qui devrait « servir de référence pour les années suivantes » selon les termes de M. Fillon.
Dans ces conditions, on peut trouver étrange que les arbitrages financiers déterminants pour achever l’édification de ce projet de loi restent désespérément bloqués. Et cela constitue l’échec majeur de cette dernière période. Nous répétons que l’urgence est désormais d’ouvrir une négociation à laquelle participeront SLR et les syndicats, sur des propositions de programmation financière. Notre échec à obtenir l’ouverture d’une telle négociation provoque une suspicion légitime quand aux intentions réelles du gouvernement concernant la programmation budgétaire.
Nous sommes à la croisée des chemins : en fonction des équilibres budgétaires finaux, la loi sur la recherche sera une bonne ou une mauvaise loi. Ainsi, l’absence de cadrage des moyens programmés ne permet pas d’évacuer définitivement l’hypothèse d’une croissance très rapide de l’ANR, qui constituerait alors une menace sérieuse pour l’avenir des organismes, pour l’autonomie de la recherche, et aggraverait la précarité de l’emploi. C’est pourquoi la mobilisation est plus que jamais nécessaire pour confirmer les avancées obtenues et faire de cette loi un véritable succès pour la recherche.
SLR appelle donc la communauté scientifique à participer nombreux à la journée d’action du 20 Mai pour obtenir rapidement du gouvernement les arbitrages réclamés et l’ouverture de négociations sur cette base.