Session extraordinaire du Comité National du CNRS le 9 décembre
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, , le 2 décembre 2005Le 30 juin 2003, le Comité National de la recherche scientifique, véritable instance d’évaluation des chercheurs et des laboratoires du CNRS, se réunissait, fait rare, en séance plénière pour discuter de l’avenir de la recherche. Ce mouvement faisait suite aux différentes mesures gouvernementales tel que le gel de crédits au CNRS et dans d’autres établissements, l’abandon du plan pluri-annuel de l’emploi décidé par le gouvernement précédent..... On connaît la suite.
Le 9 décembre 2005, le Comité National de la recherche scientifique qui regroupe mille personnes environ se retrouvera lors d’une nouvelle session extraordinaire à l’appel de la Conférence des Présidents (CPCN) de section de ce même Comité. Cet appel associé à une motion fait suite à la mise en place d’une agence de l’évaluation de la recherche (l’AER) prévue dans la loi pour la recherche qui retirera au comité national l’évaluation des unités de recherche, ne lui laissant que l’évaluation des chercheurs. Pour la CPCN, cette dissociation entre les 2 évaluations (structures et chercheurs) fait craindre une perte de la cohérence de l’évaluation. L’absence directe des personnels dans l’AER ne garantit pas la légitimité de l’évaluation (http://www.cnrs.fr/comitenational/c...).
La session extraordinaire du comité national du 9 décembre portera sur l’Evaluation : évaluation des personnels, des laboratoires, critères d’évaluation, qualification des évaluateurs....
Voir le programme ci-joint :
Cette journée de débat qui porte sur un point crucial que représente l’évaluation permet de revenir sur ce qu’à prévu le projet gouvernemental dans ce domaine.
Les 3 conseils ont apporté des critiques et des recommendations.
On retiendra que l’AER doit s’articuler avec les autres instances d’évaluations existantes qui devront évoluer, que l’AER est trop légère et centralisée face à la multitude et à l’hétérogénéité des laboratoires, que la la multitude des procédures d’évaluation prévue dans la loi seront coûteuses et préjudiciables au travail de recherche, que la question de la désignation des membres de l’AER (nommés, élus, association des 2) doit être débattu. A tous ces avis, on pourrait rajouter l’évaluation des personnels techniciens, administratifs, ingénieurs qui fait toujours gravement défaut : au CNRS, on compte 14 400 ITA pour 11 600 chercheurs ! Pour compléter ce dossier sur l’évaluation, on pourra lire le texte "Ethique et Evaluation" rédigé par le comité d’étique du CNRS : le COMETS (http://www2.cnrs.fr/band/254.htm).