L’université : insertion professionnelle, orientation et précarité
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, , le 22 mai 2006La révolte des étudiants contre la précarité institutionnalisée par les derniers types de contrat CNE, CPE mais aussi celle des précaires de la recherche contre le manque de perspective professionnelle après une formation par la recherche a relancé la question : l’université et beaucoup de filières qu’elle propose assure-t-elle efficacement l’orientation et l’insertion professionnelle des étudiants ? Si ce n’est pas le cas, est-ce par manque de moyens, par désintérêt des enseignants pour le monde du travail en perpétuelle mutation ? D’autres diront que ce n’est pas le rôle de l’université. La question reste posée et pourrait donner lieu à un vrai débat national qui n’a été qu’effleuré. Pourra-t-on y échapper longtemps ? Le Monde du 19 mai livre un dossier sur l’université et l’insertion professionnelle :
Insertion professionnelle : 700 000 étudiants dans le flou
A Tours, des étudiants sans perspective et des "profs" peu concernés
Alain Trannoy, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) "Donner un bonus aux universités assurant une insertion"
On a entendu souvent pendant la période de protestation contre le CPE que les étudiants ne connaissaient pas grand chose au monde du travail. Un président de chambre parlementaire a même osé dire qu’il était facile de protester dans la rue quand on est nanti. Pourtant quand les étudiants ont protesté contre la précarité gravée dans le marbre de la loi, beaucoup connaissaient déjà cela pendant leurs études, obligés de prendre des petits boulots pour subvenir à leurs besoins ou obligés de faire des stages à rallonge, non rémunérés dans des laboratoires ou des entreprises "pour parfaire leur formation". Cette précarité touche également les personnels universitaires : des ATER et des iatos recrutés sur des contrats des plus précaires. L’Humanité revient sur cette précarité qui touche le monde universitaire dans sa totalité.
L’université envahie par la précarité
Étudiants et enseignants de la faculté de Paris-III, ils témoignent
Une jeunesse déclassée et exploitée