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Qu’en est-il de l’Unité de la Recherche ? Existe-t-il une unité dans l’enseignement supérieur ?

Par Alexandre Piffault, le 14 octobre 2006

Etudiant en Lettres Modernes, j’aurais aimé soulever avec vous, chercheurs, une problématique qui me tient à cœur.

Une loi sur la recherche est actuellement mise en application (réforme des écoles doctorales, réaménagement (factice ?) du budget, réaménagement et création des différents pôles de la recherche...), une future loi « emploi-université » devrait être mise en place d’ici un an ou deux au vue de la consultation qui fut menée en Mai dernier auprès des différents syndicats étudiants, de professeurs, et du secteur privé, et la publication du pré-rapport en juillet.

Face à cet effort de réforme (que l’on approuve ou non) une question se pose, nous semble-t-il, mais n’est jamais posée : qu’en est-il de l’Unité de l’enseignement supérieur ? qu’en est-il de l’Unité de la recherche et des domaines qu’elle englobe ?

La recherche est saisie d’un bloc, uni et apparemment solidaire, de même pour les structures pédagogiques de l’Université Française, mais ce bloc existe-t-il vraiment ? Comment unifier une recherche scientifique, même fondamentale, qui est en contact dans la plus part de ces composantes avec les marchés publics ou même avec le secteur privé, c’est à dire une recherche qui se retrouve actualisée et revivifiée dans notre vie courante : la médecine, la chimie, l’informatique, même la physique, la biologie, etc, etc... ; donc comment unifier cette recherche scientifique à la recherche dite « littéraire »/"culturelle" où les laboratoires n’existent pas, où le lien avec monsieur-tout-le-monde n’existe pas : y-a-t-il une réalité commune à ces différents pôles de la recherche ? et en cela une réforme des écoles doctorales peut-elle, avec autant d’efficacité, s’appliquer à tous les domaines du savoir que proposent le système universitaire ?

Un autre point semblable à celui que je viens d’évoquer : rendre plus attractive l’université ; permettre aux étudiants de s’insérer plus aisément dans le vie active par le biais de l’Université. Parfait ! il est certain que l’Université française se doit d’offrir à chacun un possible accès à un diplôme qualifiant de qualité, mais encore une fois au nom de quelle unité ? Une licence d’Histoire n’offre, aucun avenir professionnel immédiat, de même pour une licence de philosophie, par exemple, car ce ne sont pas leur but ; une licence d’informatique, une licence de communication, de marketing, ou de chimie offrent des possibilités d’emplois en relation avec les études suivies, car c’est, entre autre, leur but. Ainsi quelle unité pédagogique offrir aux structures universitaires alors qu’un même diplôme, la licence par exemple, n’a pas les mêmes visées entre les différentes filières, et même à quoi bon une réforme Université-emploi pour certains domaines...?

Excusez-moi pour tant de questions, mais j’aimerai trouvé des réponses.

Cordialement.