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Accueil / Réformes universitaires / Motion contre la loi LRU votée par l’Assemble Générale du personnel du CMI, Université de Provence, le 26 novembre 2007

Motion contre la loi LRU votée par l’Assemble Générale du personnel du CMI, Université de Provence, le 26 novembre 2007

Par stan kupin, le 27 novembre 2007

L’Assemblée Générale du personnel du CMI, Université de Provence, tenue le 26 novembre 2007 a adopté (vote à bulletins secrets, présents 49, pour 45, contre 1, abstentions 3) la motion suivante :

La loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités (loi LRU) apporte des changements majeurs dans la gouvernance, la gestion et les missions de l’Université. Un certain nombre de ces changements sont inacceptables pour la communauté universitaire. Citons notamment :

— une remise en cause de la mission du service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui n’améliore en rien la situation actuelle ;

— une concentration sans précédent du pouvoir entre les mains du président et sans contre-pouvoir ;

— des modalités de recrutement des enseignants chercheurs bouleversées : comités de sélections nommés par le président pour chaque poste à pourvoir, droit de veto présidentiel sur les nominations (articles 6 et 11), abandonnant ainsi tous les garde-fous assurés par le caractère élu et souverain des commissions de spécialistes ;

— un budget global incluant la masse salariale (fongibilité asymétrique). Le risque est réel, à court terme, de voir menacés les recrutements sur des postes de fonctionnaire (en particulier pour les enseignants chercheurs, article 19) ;

— un conseil d’administration définissant l’attribution des charges de service des enseignants chercheurs ; un président souverain pour l’attribution des primes (article 19).

Conscients qu’une rénovation du fonctionnement de l’Université est nécessaire, nous demandons cependant :

— que la loi votée le 10 août dernier dans la précipitation voit son application suspendue (voire abrogée) et que des discussions soient organisées sur l’avenir des universités en impliquant l’ensemble des personnels et usagers dans un réel processus démocratique ;

— que la Conférence des Présidents d’Université, qui a discuté de la loi avec les ministères depuis de nombreuses années, ne soit plus l’unique négociateur sur ce sujet et notamment que les directeurs de Laboratoires de Recherche soient associés à cette négociation ;

— que le Président de l’Université de Provence se prononce publiquement sur celle-ci et pour l’ouverture de discussions de fond sur une loi d’autonomie des universités.

Enfin, nous manifestons notre soutien aux étudiants dans leur lutte contre ce texte, tout en les invitant à trouver d’autres modes d’action que les blocages, qui vident les campus et risquent, à terme, d’entraîner un enlisement du mouvement. De même, nous réaffirmons notre souhait de voir les EPST, et en particulier le CNRS, mener à bien leur mission de coordinateurs et d’acteurs nationaux de la Recherche.