Un moyen de marquer notre désapprobation de l’ANR ?
Par , le 7 décembre 2007
Parmi les nombreux combats engagés par les chercheurs aujourd’hui, celui qui parait réunir un consensus est celui contre l’ANR. Quoi de plus frustrant et improductif que passer un mois à monter -parfois de manière totalement artificielle- des projets afin d’espérer réunir de quoi continuer à faire sa recherche dans des conditions acceptables ?... mais je preche ici des convaincus, et ne m’étendrai pas plus sur ces arguments.
Afin que les chercheurs puissent faire une démonstration marquante de leur mécontentement vis-à-vis du fonctionnement de l’ANR, voici une proposition. A ma connaissance (mais je demande une confirmation de gens plus éclairés que moi sur le sujet), une grande partie des projets ANR est encore jugée par des pairs francais. Pourquoi les pairs en question ne refuseraient-ils pas de juger les projets de leurs collègues ? Cette décision provoquerait sans doute une certaine désorganisation d’une ANR en manque de referees. Pour atteindre un degré de désorganisation un peu supérieur, on pourrait éventuellement imaginer que les referees ne dévoilent leur refus de juger leurs collègues qu’au moment de renvoyer les dossiers...en accompagnant leur réponse d’une lettre demandant à ce que, cette année, l’ensemble du budget de l’ANR soit reversé à tous les labos au prorata de leurs crédits récurrents. Les manifestations et les pétitions ne semblant pas émouvoir nos dirigeants, il nous faut envisager d’autres moyens de nous faire entendre... en voici un parmi d’autres.
