Réunion des bureaux de section du CNU avec la ministre le 17 décembre
le 16 décembre 2007
Une réunion aura lieu lundi 17 décembre, avec Mme Pécresse et les bureaux des section du Conseil National des Universités. Cette réunion fait partie des consultations "techniques" que mène la ministre qui se garde bien de répondre à la demande des syndicats et associations pour une négociation globale. Rappelons que, contrairement aux syndicats (ou d’autres groupements) qui ont présenté des listes sur un programme, SLR n’a pas voulu le faire et n’a donc pas de "mandats" à donner. En revanche, notre analyse de la LRU et le texte de la pétition donnent largement de quoi intervenir.
Dans ce genre de réunion, l’important est que la ministre ne puisse sortir en disant "J’ai consulté le CNU, il est d’accord avec moi". Il est probable que la CPCNU interviendra sur ses demandes notamment en ce qui concerne le suivi des enseignants-chercheurs.
Les membres du CNU appartenant aux 9 organisations du memorendum en 10 points (que SLR a signé) insisteront sur les termes de ce dernier. Il est important que plusieurs points majeurs fassent l’objet d’intervention : LRU et jurys de recrutement, budget incluant postes et carrières, rôle du CNU, etc. Sur l’un de ces points, vous trouverez une lettre de SLU améliorée (entre parenthèses) par Gilles Denis. Il serait positif que cette lettre soit utilisée largement.
Une réunion de préparation pour les participants à la réunion au ministère aura lieu à 11h : Université Paris 7 Les olympiades Hall de la Tour Montreal 59 rue Nationale / 105 rue de tolbiac 75013 PARIS 1er étage gauche Métro : Olympiades Autobus : stations 62 et 83 / Tolbiac - Baudricourt
Annexe : proposition de lettre des membres du CNU à la ministre
Madame la Ministre,
En tant que membres du C.N.U., nous nous inquiétons des modalités de recrutement des enseignants-chercheurs instaurées par la loi L.R.U., qui dérogent gravement aux normes internationales traditionnelles garantissant l’indépendance et l’autonomie scientifiques des évaluations collectives par des pairs.
En premier lieu, alors que les sections du C.N.U. et les commissions de spécialistes sont organisées par disciplines, dont la structuration historique fournit des critères d’évaluation largement acceptés, les nouvelles instances locales de recrutement ne sont « qu’en majorité » composées d’universitaires de la discipline. (Un candidat devrait être évalué par une majorité de membres de la spécialité du poste proposé).
De surcroît, en concentrant les pouvoirs de nomination de ces instances dans les mains de l’entourage du président de l’université, les nouvelles dispositions aggravent considérablement les menaces de localisme et de clientélisme, menaces encore alourdies par le droit de veto présidentiel sur toutes les nominations. (Au moins la majorité des membres de ces instances devraient être élus par les enseignants-chercheurs de cette discipline. Ces instances devraient être mises en place pour plusieurs années et non à l’occasion d’un recrutement ou d’une mutation).
Enfin, l’extension des possibilités de recours à la contractualisation locale fait échapper aux procédures de qualification scientifique nationale les enseignants et les chercheurs concernés, et l’on peut craindre qu’ils ne constituent rapidement une part massive du personnel universitaire.
Soucieux de renforcer la place des établissements d’enseignement supérieur français dans l’espace universitaire international, nous vous demandons solennellement que ces dispositions de la loi soient amendées et que le C.N.U., en tant qu’instance collégiale représentative, ainsi que l’ensemble des enseignants-chercheurs, soient pleinement associés à la réforme des commissions de spécialistes et des modes de recrutement.