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Pas n’importe quelle réforme !

Une pétition du LPS - Orsay

Par restagno, le 8 février 2008

Les personnels du LPS Orsay ayant assisté au discours du Président de la République se mobilisent...

Nous proposons une pétition en ligne :

Voici le texte de notre pétition :

PAS N’IMPORTE QUELLE RÉFORME  !

 

RUPTURE

Subst. féminin.

Destruction accidentelle de la continuité d’un organe, généralement par l’action d’une cause externe à l’organe.[1]

 

Alors que le Président Nicolas Sarkozy a annoncé dans son discours à l’Université Paris-Sud, en l’honneur de notre collègue Albert Fert, une réforme profonde du système de recherche français, nous tenons à exprimer à la fois notre mécontentement et notre inquiétude.

 

Mécontentement, d’abord, lorsque le Président de la République utilise des indicateurs discutables et souvent mensongers pour affirmer que la recherche française est « malade » et qu’il faut donc lui administrer une bonne purge. S’il est certain que le système d’enseignement et de recherche français souffrent, les causes de la souffrance ne sont pas bien analysées… En particulier rien n’est dit sur les 192 h/an, sur le trop petit nombre de personnels IATOS/ITA pour accompagner la recherche et l’enseignement supérieur, sur la compétition inégale entre universités et classes préparatoires pour attirer les étudiants.

 

Inquiétude, ensuite, lorsque le seul financement qui est proposé aux laboratoires est lié au dépôt de projets pilotés contre lesquels nous n’avons rien, dans le principe, à condition qu’ils ne soient pas comme cela semble devenir la tendance, la seule source de financement de nos laboratoires. Inquiétude encore devant le démantèlement programmé du CNRS en tant qu’opérateur de recherche alors même que l’Université ne pourra assurer ce rôle avant plusieurs années.

 

Afin que les propositions de loi qui se préparent n’aillent pas dans le sens de la destruction de la recherche française, nous personnels du Laboratoire de physique des solides, unité mixte du CNRS et de l’Université Paris Sud, souhaitons affirmer avec force deux principes auxquelles nous sommes attachés :

 

1 – Nous n’acceptons pas la disparition des laboratoires comme lieu commun de création et diffusion des connaissances au profit d’équipes balkanisées. En particulier, nous souhaitons qu’un budget suffisant permette aux laboratoires de maintenir une politique scientifique, à accueillir les nouveaux arrivants (chercheurs, ITA, IATOS…) dans de bonnes conditions, à permettre aux chercheurs de commencer à faire les premiers tests pour pouvoir oser une recherche innovante…

 

2 – Nous tenons à ce que les emplois proposés aux jeunes docteurs désireux de faire de la recherche leur métier à l’issue d’une thèse soient rapidement des emplois stables. La précarité proposée par le Président de la République est encore pire que ce qui est « accepté » dans le monde de l’entreprise actuellement. Cela risque de décourager encore plus les étudiants de se diriger vers une carrière scientifique.

 

Ne pas prendre en compte ces deux points risquerait de nous conduire à cette forme bien dangereuse de rupture énoncée en préambule.

NOM – Prénom

Fonction

Signature

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] D’après : « Trésor de la Langue française informatisé », Université Nancy 2 – CNRS.