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Chronique des ravages annoncés de la "modernisation" universitaire en Europe

Par Alain Trautmann, le 25 avril 2008

Ce texte est une incitation à lire un livre récent et très riche d’informations, qui place la "réforme" en cours de notre système d’enseignement supérieur de de recherche dans un contexte international. Je prolonge le compte-rendu (volontairement très incomplet) de ce livre par les réflexions qu’on peut tirer de sa lecture et plus généralement de la situation actuelle.

Pour la plupart des français, y compris des personnes les plus concernées [1], il parait très difficile de prévoir quelles seront les conséquences des outils mis en place par les derniers gouvernements pour modifier en profondeur les systèmes d’enseignement supérieur et de recherche (ESR) en France. Successivement : l’ANR (2005), la loi dite "Pacte pour la recherche " (2006), l’AERES et la LRU [2], (2007), le tout s’incrivant dans un discours européen : processus de Bologne (1999) et de Lisbonne (2000).

Un ouvrage collectif remarquable, intitulé "Les ravages de la "modernisation" universitaire en Europe", dirigé par Christophe Charle et Charles Soulié, animateurs du collectif ARESER [3] donne des indications extrêmement éclairantes sur ces questions, en analysant les processus en cours dans six pays européens (Allemagne, Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce, Italie) ainsi qu’au Japon. Tous ceux qui s’intéressent à ces questions devraient se procurer ce livre [4]. Pour mieux comprendre ce qui en train de se jouer en France et en Europe, je propose une réflexion largement inspirée de ce livre, en commençant par une série de faits développés par Christian Galan dans le chapitre consacré au Japon.

Jusqu’en 2004, le Japon comptait 700 établissements d’enseignement supérieur, ou daigaku (municipaux, départementaux ou nationaux). Les ¾ étaient privés, ¼ public. Il n’y a pas de bac au Japon. L’entrée dans une université dépendait d’un concours d’entrée très difficile, qui demandait des années de préparation besogneuse. 70% d’une classe d’âge va dans un daigaku, et y passe ensuite au minimum 4 ans d’études moins exigeantes que dans la phase précédente (qui pourrait évoquer des "classe préparatoires"). Il y a quasiment 100% de réussite au bout des 4 ans de daigaku [5]. Les frais de scolarité en 2001 s’élevaient à 4800 € dans les établissements publics, et 10 500 dans les établissements privés (mais pour certains, 3 fois plus).

Le "Big Bang" a lieu le 1er avril 2004 [6] : 1) Privatisation de toutes les universités nationales, qui perdent leur caractère national, deviennent des "entités administratives autonomes", cependant que leurs enseignants perdent tous leur statut de fonctionnaire. 2) Création d’une trentaine de COE (centers of excellence) [7] 3) Mise de l’ensemble des universités au service de l’économie. 4) Désengagement financier de l’Etat par rapport à l’enseignement supérieur de masse.

Il existe une série de points communs aux réformes de l’ESR nippone et française. Dans nos deux pays, ces réformes ne viennent pas de l’intérieur du système éducatif, mais de l’extérieur. La réforme est facilitée par le fait que les universitaires sont d’accord sur le fait que le système doit être amélioré. Cependant, on ne demande pas leur avis aux professionnels du secteur, et même s’ils le donnent spontanément (Etats Généraux de la Recherche, en 2004 en France), l’administration et le gouvernement n’en tiennent aucun compte, sur le fond. Au Japon comme en France, les seules personnes concernées qui donnent un avis positif clair (sans aucune consultation des instances universitaires existantes) sont les présidents d’universités, principaux bénéficiaires de la réforme au sein de la communauté universitaire.

Il est frappant de constater la similitude incroyable des discours justifiant la réforme, et les solutions proposées, pour deux pays qui ont au départ des systèmes éducatifs très différents, donc avec des problèmes forcément différents, au moins en partie. En outre, dans les deux cas, une série d’incohérences majeures est frappante, entre les problèmes dont on annonce qu’ils vont être résolus, et la réalité des solutions. La raison profonde de ces incohérences est que la "réforme" ne vise pas à corriger le système existant mais à le détruire pour le remplacer de toutes pièces par un nouveau modèle, cohérent, lui, avec un modèle de société libérale permettant d’étendre les domaines et les opportunités de gain du secteur privé, ce qui doit passer par une destruction des services publics, en s’inscrivant dans la logique de l’OMC, du GATS, du FMI, de l’OCDE [8], de la Commission Européenne, etc… En particulier, il ne faut plus que le coût de l’enseignement de masse repose sur le budget de l’Etat, mais sur le budget privé, c’est-à-dire notamment sur celui des familles. A cette occasion, des entreprises privées pourront y trouver un domaine d’activité lucrative.

L’autonomie des universités en matière d’orientation des activités pédagogiques et de recherche est présentée comme un des objectifs de la réforme. Ceci est répété, matraqué par le discours gouvernemental (avec une fonction de leurre complet) et repris dans celui des présidents d’universités (qui ont peut-être l’espoir que cela soit vrai). Au Japon, on sait maintenant qu’un des effets majeurs de la réforme de 2004 a au contraire été de rendre l’ensemble des universités –qui, chacune, joue sa survie- encore plus "dociles" qu’auparavant aux desiderata du gouvernement. Ce dernier, en concentrant les budgets de recherche sur quelques "universités d’excellence", contraint ces dernières, pour obtenir des financements plus importants, à se conformer absolument aux lignes tracées au niveau ministériel.

La seule véritable autonomie qui est laissée aux universités, ou plus précisément à leurs équipes dirigeantes, est celle d’une gestion entrepreneuriale. Il leur faut en particulier, pour équilibrer leur budget, augmenter les revenus, ce qui passe systématiquement par une augmentation absolument inévitable des droits d’inscription [9], ainsi que par une chasse aux financements privés (avec démarchage très actif, et passage d’accords avec des entreprises). Il faut également diminuer les coûts, notamment par un appel croissant à des enseignants sur des contrats courts (3 à 5 ans), la précarité de l’emploi étant un outil majeur pour exercer une pression sur les salaires.

Pour la réforme des universités, la France marche très clairement sur la voie ouverte par le Japon il y a quelques années. C’est pourquoi, C. Galan conclut son article par un terrible constat qui pourrait être prophétique : "On peut considérer que l’Université française et l’Université de l’Europe continentale sont mortes au Japon le 1er avril 2004".

Pour poursuivre cette réflexion on peut considérer que la révolution libérale (terme plus exact que celui de réforme) imposée au système d’enseignement supérieur et de recherche est basée sur quelques principes.

L’économie de la connaissance signifie non seulement que l’économie dépend plus que jamais de la production de connaissances, mais surtout que la production de connaissances doit relever de l’économie, autrement dit, que la science est sommée de se justifier d’un point de vue économique. [10]

Selon le dogme libéral, un pays peut mettre des moyens publics éventuellement importants dans la recherche, dans la mesure où cette dernière est grosse de promesses d’applications rentables, qui puissent contribuer au bon classement du pays dans la compétition internationale [11]. En revanche l’enseignement supérieur de masse doit être privatisé, laissé à la charge des individus et des familles. Seule une fraction très minoritaire de l’enseignement supérieur peut être financé par des moyens publics, afin de fournir les élites de chercheurs nécessaires à encadrer les activités de recherche futures, et de permettre aux élites du pays de s’auto-reproduire.

La logique de l’excellence revient à justifier et à mettre en place un système dual, ou fracturé, selon plusieurs lignes. D’un côté, quelques très grandes universités riches, puissantes, regroupées, destinées à l’élite et aux élites, de l’autre une majorité de petites universités survivant tant bien que mal, coupées de la recherche, destinée à la masse ou aux masses. Autre type de fracture : d’un côté des chercheurs d’élite, group leaders très bien payés, de l’autre des petites mains anonymes travaillant dans l’ombre pour ces group leaders, et courant de contrat en contrat pour survivre. D’un côté des présidents d’universités ayant des fonctions et des salaires de chefs d’entreprises puissants (c’est déjà le cas en Angleterre, cela viendra chez nous), de l’autre la masse des personnels, sur contrats précaires pour une part croissante d’entre eux. La culture de l’excellence ne vise donc pas à tirer l’ensemble du système vers le haut, mais à le couper en deux, pour bien distinguer les maîtres des esclaves, pour isoler la partie saine de celle laissée à l’abandon (malade ?). On a là comme un écho d’autres fractures majeures, entre les pays du Nord et ceux du Sud, entre ceux qui sont dans le système et ceux qui en sont exclus. Entre ceux qui ont des papiers et vivent ouvertement, et les sans-papiers qui doivent restés cachés. Ce qui est proposé par les gouvernements aux personnels de l’ESR est de participer volontairement à l’aggravation (car elle existe déjà) de ce type de fracture, dans leur domaine.

Autre principe mis en œuvre : la dérégulation permet aux lois du marché de s’appliquer sans contrainte, avec une concurrence libre et non faussée. Ce marché dérégulé serait source de richesse, de croissance, et donc la solution à tous les problèmes ! C’est la dérégulation qui nous mènerait au meilleur des mondes possibles [12]. Il faudrait donc, selon les principes de l’OMC et du GATS, "ouvrir" les services publics (comme l’éducation ou la santé) à la concurrence, c’est-à-dire faire en sorte qu’éducation ou santé ne soient plus des services publics, mais des entités "autonomes" placées dans des conditions telles que l’Etat puisse contrôler plus étroitement que jamais leur activité, tout en limitant au maximum les fonds qu’il devra y consacrer [13].

Dans la période actuelle, un des traits provisoires de cette compétition (et qui va durer un certain nombre d’années), c’est la volonté d’attirer un marché étudiant oriental (Chine, Inde, pays pétroliers du Proche-Orient) prometteur et en pleine expansion. Les étudiants riches de ces pays, en payant des frais de scolarité maximum, contribuent de façon de plus en plus significative au financement des universités d’élite, en Grande Bretagne en particulier [14]. C’est ce qu’on appelle "conférer une valeur à l’exportation dans le domaine de l’enseignement supérieur" [15].

La mise en place de ce projet libéral s’appuie sur le NMP (Nouveau Management Public), combinaison paradoxale de rhétorique libre-échangiste et de pratiques de contrôle quasi totalitaire [16]. Le NMP visera à faire respecter une saine gestion, qui permettra une diminution continue du ratio étudiant/enseignant , et une décomposition/fracture du corps enseignant entre un petit cœur de titulaires et une périphérie de vacataires. Il faut pour cela exercer une pression constante pour l’augmentation des revenus (des frais de scolarité) et la diminution des coûts, qui devient un objectif à part entière, appliqué aux salaires et aux moyens mis à disposition des personnels concernés.

C’est sans doute depuis 1989 que ce type d’idéologie a commencé à se mettre en place, puis à enfler et s’imposer comme une évidence indiscutable (ceux qui veulent en discuter étant nécessairement des esprits conservateurs, favorables au statu quo, opposés à La Réforme). La chute du Mur en 1989, c’est symboliquement la preuve manifeste de la supériorité économique et politique du libéralisme américain sur le communisme soviétique. C’est à partir de là que va déferler sur le monde le credo libéral vers le paradis promis par la dérégulation totale du marché, en ouvrant notamment des secteurs auxquels il n’avait pas accès jusque là.

La vague du discours libéral, fort de ses fausses évidences, déferlera facilement sur des vastes plages d’indifférences diverses. Indifférence de la partie la plus exposée de la population (les étudiants, les doctorants, post-doctorants et les personnels précaires), trop occupée à simplement survivre et à ne pas se faire éjecter du système. Indifférence d’une grande partie des personnels, complètement désorientés par la rapidité des changements qui leur sont imposés sans consultation, et par le fait que ce qui est proposé est incompréhensible (mais, on l’a vu, pour détruire un système sans faire de vagues, il ne faut pas dire qu’on le détruit mais qu’on le réforme, il ne faut pas rendre compréhensible la signification des changements opérés). Indifférence bienveillante, et même intérêt, de ceux des personnels qui espèrent pouvoir tirer leur épingle du jeu, en se situant dans le cœur protégé, dans la partie "saine", "excellente". Intérêt indiscutable, pour ces changements, de la part de ceux qui sont certains d’être du bon côté, d’être les bénéficiaires de la manne, qu’ils soient présidents d’universités gagnantes [17] ou organisateurs de pôles d’excellence. Les mêmes se doivent d’être indifférents aux conséquences de ce changement sur l’efficacité de l’ensemble du système. Pour les responsables politiques, il y a un intérêt évident pour une nouvelle organisation qui permet le désengagement financier de l’Etat tout en accroissant (via le NMP et les instances d’évaluation multiples cernant de toutes part les acteurs de l’ESR) sa capacité d’intervention jusque dans le micro-management des activités d’ESR. Les mêmes doivent évidemment se moquer éperdument des conséquences de la destruction de ce bien public qu’était, avec ses défauts, le système d’ESR existant (conséquences sur le niveau d’éducation et de culture de l’ensemble de la population, conséquences sur la capacité de maintenir à terme une recherche fondamentale, des experts scientifiques indépendants des pouvoirs politique et économiques etc….). De ce point de vue, il est absolument logique que l’amélioration de l’accès des couches populaires à l’enseignement supérieur ne soit JAMAIS un critère positif pour l’évaluation des performances des universités. L’indifférence face à cette déferlante touche aussi l’opposition politique, en tous cas l’opposition qui se sent proche du pouvoir (proche de s’emparer de ce dernier, et proche du pouvoir en place) et soucieuse d’apparaître crédible aux yeux de la fraction de la population susceptible de changer de camp. Préférant utiliser son énergie à des querelles de pouvoir interne à cette opposition qu’à travailler à faire des analyses de fond, trop souvent indifférente aux difficultés profondes de la population et aux évolutions à long terme, elle aussi laisse le libre passage à la déferlante libérale.

C’est aux professionnels de l’enseignement supérieur et de la recherche de s’opposer à cette vague. C’est à eux d’ouvrir les yeux, d’observer ce qui se passe dans d’autres pays, de chercher à en comprendre les causes profondes et générales, à défaut d’être naturelles, de déterminer s’ils les approuvent ou non. Ils sont les mieux placés pour comprendre puis expliquer comment la déferlante libérale peut détruire un système d’enseignement supérieur et de recherche précieux pour tout le pays, comme elle peut détruire le système d’enseignement secondaire ou de santé, par des mécanismes assez semblables. De la même façon qu’un ébéniste, Compagnon du Tour de France, peut être fier du chef-d’œuvre qu’il a réalisé, et n’admettrait pas que l’on abîme ses outils ou le résultat de son travail, c’est aux professionnels de l’enseignement supérieur et de la recherche de dire qu’ils sont fiers d’être chercheurs, enseignants chercheurs, ingénieurs, fiers de contribuer à l’avancement et à la transmission des connaissances, qu’ils sont prêts à travailler à l’amélioration de ce système, et qu’ils s’opposeront à sa destruction.

Alain Trautmann, le 25 avril 2008

[1] Etudiants, chercheurs, enseignants-chercheurs et leurs collègues ingénieurs et administratifs

[2] Agence Nationale pour la Recherche, Agence d’Evaluation pour la Recherche et l’Enseignement Supérieur, Loi de Responsabilité des Universités.

[3] Association de réflexion sur les enseignements supérieurs et la recherche

[4] 23 €, chez votre libraire, édité chez Syllepse, www.syllepse.net.

[5] De la même façon qu’en France, pratiquement tous les élèves de Maths Spé peuvent "intégrer" une école d’ingénieur, prestigieuse pour certaines, beaucoup moins pour d’autres.

[6] Au moment même où, en France, Chirac remerciait Luc Ferry et Claudie Haigneré et disait à François Fillon de donner satisfaction aux chercheurs, en apparence, cependant que Sarkozy préparait les choses sérieuses en travaillant sur le dossier de l’ANR

[7] Rappel : la population du Japon en 2007 est de 127 M habitants, soit deux fois celle de la France.

[8] Organisation Mondiale du Commerce, General Agreement on Trade in Services (AGCS en français), Fonds Monétaire International, Organisation de coopération et de développement économiques.

[9] C’est exactement ce qui se passé aussi aux USA, où les droits d’inscription ne cessent d’augmenter, ou bien encore en Angleterre. Il y a quelques années, les frais d’insciption y étaient très faibles. En 1998 le gouvernement de Tony Blair a fixé un plafond (souvent atteint) de 1000 £ (1320 €) par an pour les droits d’inscription en 1er cycle. Depuis 2006, une nouvelle loi (toujours votée sous Tony Blair) autorise les universités à faire payer des frais de scolarité allant de 1150 £ minimum à 3000 £ maximum ( 1500 - 4000 €) par an pour les étudiants de 1er cycle. "Par ailleurs les bourses ont été supprimées, remplacées par des prêts à taux préférentiel. Ainsi, les étudiants qui obtiennent leur licence sont souvent lourdement endettés, ce qui est loin d’être neutre en terme d’accès à l’enseignement supérieur" (Cécile Deer, La Grande-Bretagne à la croisée des chemins : entre volonté politique et logique économique, In Les ravages de la "modernisation" universitaire en Europe.). En France, il est absolument inévitable que ces frais de scolarité augmentent, et cela sera d’autant plus facile à faire passer que ce seront les universités autonomes qui en assumeront la responsabilité, et non pas le gouvernement.

[10] "L’économie de la connaissance", le nouveau management public et les politiques de l’enseignement supérieur dans l’union européenne. Chris Lorenz. (Op cit. p33).

[11] Ce ne peut être évidemment le cas de recherches en scences humaines et sociales. Ainsi, en Allemagne, sur 17 réseaux d’excellence retenus, un seul relève des humanités et sciences socilaes (op. cit., p104)

[12] Sans hésiter, le cas échéant à en appeler aux "libéraux de gauche", avec le slogan soixante-huitard "Il est interdit d’interdire". Par exemple, il est interdit d’interdire au renard l’accès au poulailler. Ou bien : il est interdit d’interdire aux plus riches agriculteurs du Nord, bénéficiant de subventions majeures, l’accès aux marchés des pays du Sud, même si cela étrangle les agriculteurs du Sud, ni mécanisés, ni subventionnés. Marché libre über alles.

[13] Cette façon de fonctionner, commune aux pays européens, paraît étrange aux américains. Ainsi, on peut lire dans un article de the Economist de 2005 une critique de ce système, pour l’Allemagne :"The German government –both regional and central- tries to micromanage every aspect of academic life" (Jürgen Schriewer, op cit., p97)

[14] Voir Cécile Deer, La Grande-Bretagne à la croisée des chemins : entre volonté politique et logique économique, op. cit.

[15] Chris Lorenz, op. cit. p39

[16] Chris Lorenz, op. cit. p45

[17] Au Japon, on parle ouvertement d’universités gagnantes et d’universités perdantes (op cit, p243) pour annoncer clairement la différence entre les universités d’excellence et celles destinées aux masses.