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Communiqué de presse du Collectif National "Sauvons la recherche" (22/01/04)

le 25 janvier 2004

Une réunion du collectif « Sauvons la Recherche » a eu lieu ce jeudi 22 janvier 04. Les 35 participants à cette réunion représentaient les principaux secteurs de la recherche et principales régions françaises.

Le Collectif se réjouit de la mise en place de Comités locaux dans toutes les grandes villes de France, qui traduit l’extension rapide du mouvement à l’ensemble du pays. Il encourage fortement ces initiatives locales dont dépendront l’efficacité et la diversification des actions dans la période à venir. Le Collectif rappelle que, si le gouvernement devait rester sourd à ses demandes, la démission collective des directeurs d’Unité deviendrait inéluctable. Elle aurait pour conséquence de paralyser immédiatement les laboratoires de recherche publique, qui sont dans l’impossibilité légale de fonctionner en l’absence de responsable. Le gouvernement aurait alors à assumer la responsabilité de cette situation !

Nous rappelons à nouveau notre exigence d’un collectif budgétaire immédiat pour préserver un emploi scientifique pérenne dans les organismes de recherche publique, et l’ouverture d’un nombre significatif de postes d’enseignants-chercheurs, le plan pluri-annuel pour l’emploi auquel s’était engagé le précédent gouvernement pouvant servir de référence. Nous demandons que le gouvernement et le Président de la République prennent la mesure du mouvement "Sauvons la Recherche" (les pétitions sont toujours ouvertes sur le site http://recherche-en-danger.apinc.org). Ce mouvement sans précédent est soutenu par plus de 20 000 chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs et doctorants, et témoigne de la situation catastrophique de la recherche publique en France. Cette situation impose que les débats qui auront lieu dans le cadre du Colloque National de la Recherche ne dépendent pas d’un calendrier législatif précipité par le dépôt d’un projet de loi d’orientation de la Recherche. Nous avons commencé à réfléchir à l’organisation de ce Colloque, en liaison avec différentes composantes de la profession et de la société. La troisième demande concerne le versement immédiat des sommes dues au titre du budget 2002.

Une délégation du Collectif a rencontré le 20 janvier au CNRS le bureau de la CPCN (Conférence des Présidents du Comité National), avec laquelle elle a constaté une complète convergence de vues, ce dont se réjouit vivement le Collectif.

Une délégation du Collectif a rencontré l’Intersyndicale qui prépare une manifestation le 29 janvier, pour la défense de la Recherche. La diversité des sensibilités présentes dans le Collectif, et son souci de souligner que son appel s’adresse à l’ensemble de la nation, ne lui permettent pas de s’exprimer dans les mêmes termes qu’un syndicat. Néanmoins, constatant que les mots d’ordre de l’Intersyndicale pour le 29 janvier présentent une très grande convergence avec les demandes du texte "Sauvons la Recherche", le Collectif souhaite que cette manifestation soit un grand succès. Nous avons eu connaissance aujourd’hui de la réponse de Madame Claudie Haigneré, Ministre déléguée à la Recherche. Cette réponse inclut de nombreuses déclarations d’intention qui ne tiennent aucun compte de nos demandes urgentes.

Devant cette fin de non-recevoir, le Collectif a décidé de s’adresser directement au Président de la République. Nous rappelons que le Président Chirac s’est engagé à porter l’effort national de recherche à 3% du PIB d’ici à 2010. Cet objectif implique une augmentation de quasiment 50% de l’effort actuel.

Il faut à présent que soient prises au plus haut niveau les mesures urgentes traduisant dans des actes un changement de cap radical dans la politique de recherche de la France. Il en va de l’avenir de notre pays. Nous appelons l’ensemble de nos concitoyens à soutenir notre action pour sauver la recherche.