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Appel : "Nous nous engageons pour la recherche et l’enseignement supérieur"

Descriptif :

Signer le texte : "Engagement pour la recherche et l’enseignement supérieur". Si vous ne travaillez pas dans la recherche et l’enseignement supérieur, vous pouvez signer en forme de soutien.

Identifiants personnels
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le 25 juin 2008

14458 personnes ont signé ce texte : liste des signataires

Cet appel est destiné à être signé par les personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur (de tous statuts) ainsi que par les personnes n’y exerçant pas mais qui souhaitent exprimer leur soutien.

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La communauté scientifique a montré depuis plusieurs années sa volonté d’améliorer le dispositif de recherche et d’enseignement supérieur, en faisant des propositions concrètes qui restent d’actualité. Toutefois la profonde restructuration de l’enseignement supérieur et de la recherche actuellement engagée par le gouvernement conduit à mettre l’activité scientifique sous contrôle direct du pouvoir politique (bien au delà de la définition des grandes orientations dont il a la responsabilité). De nombreuses voix ont critiqué les mesures gouvernementales, en particulier des directeurs de laboratoires, des médaillés du CNRS, son conseil scientifique (dont ses membres étrangers), des conseils d’universités, des assemblées de laboratoires ; le Conseil d’Administration du CNRS n’a pu se tenir le 19 juin traduisant notre profonde inquiétude face à la restructuration imposée à cet organisme, qui menace sa cohésion et son indépendance. Afin de sortir d’une crise qui ne peut qu’affaiblir la recherche française, et de retrouver la confiance nécessaire pour réformer nos institutions dans le sens de l’intérêt collectif, nous demandons donc aujourd’hui :

1 – Que toute évolution du dispositif de recherche se fasse dans le respect de l’autonomie scientifique et des principes de collégialité et de démocratie des institutions universitaires et de recherche.

2 – Que des moyens suffisants, financiers comme humains (chercheurs et enseignants-chercheurs, personnels de soutien technique et administratif), soient attribués aux universités et aux organismes, sur une base pluri-annuelle. Les établissements pourront ainsi construire une politique scientifique, leurs laboratoires pourront développer leurs propres projets et le principe de fonctionnement de la recherche et de l’enseignement supérieur sur la base de postes statutaires, garant d’une indépendance effective, sera préservé.

3- Que le CNRS couvre tous les champs du savoir, afin de pouvoir développer une politique scientifique globale et faire collaborer les disciplines entre elles.

Ces demandes ont un coût, qui peut être assumé à l’intérieur de l’enveloppe globale affectée à l’enseignement supérieur et à la recherche.

Nous sommes déterminés à inscrire notre action dans la durée. Conscients de notre responsabilité dans la mise en oeuvre d’une évolution du système d’enseignement supérieur et de recherche, nous nous engageons à n’accomplir aucune tâche qui contribuerait à affaiblir les fondements mêmes de notre activité et son avenir à court terme, en cohérence avec le communiqué du 23 juin signé par des directeurs de laboratoires et des responsables d’instances scientifiques. Si nous ne sommes pas entendus, nous mettrons en place une grève administrative progressive ; en particulier, nous nous engageons à :

1- Suspendre notre participation aux activités d’expertise et d’évaluation pour l’ANR et l’AERES.

2- Refuser de transmettre toute donnée permettant le pilotage de la recherche au moyen d’indicateurs contournant l’expertise scientifique.

3- Dans un second temps et si le gouvernement reste sourd à nos demandes légitimes, pour les directeurs de laboratoires, les responsables d’instances scientifiques et les membres de ces dernières, démissionner de leurs mandats.