Coupler la création de CDD à celle de postes permanents
le 18 septembre 2008
4 personnes se sont engagées : liste
Pour nombre d’entre-nous, l’ANR est une source de financement devenue indispensable. Elle permet notamment le financement de milliers de CDD pour des post-doctorats ou des ingénieurs. Ces post-doctorats ou ces ingénieurs n’ont, en France, généralement pas de perspectives d’emploi public ou privé. Nous sommes préoccupés de l’avenir des jeunes que nous pouvons recruter dans ces conditions et nous pensons que des créations de CDD doivent être accompagnées de créations de postes statutaires offrant des perspectives d’emploi. Pour cette raison, lors de nos demandes de contrat ANR, nous enverrons au ministre de la recherche un courrier faisant états de nos préoccupations.
S’informer :
Collectif Pour l’Abolition de la Précarité dans l’Enseignement supérieur, la Recherche et Ailleurs
Au sujet du malaise des jeunes chercheurs
Suggestion de lettre à envoyer à V. Pécresse lorsque l’on fait une demande de financement ANR
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
1 rue Descartes
75231 Paris cedex 05 - FRANCE
Madame la Ministre,
J’ai déposé une demande de financement à l’ANR, car les nouveaux modes de financement de la recherche n’offrent pas d’autre choix, les crédits de base des EPST ayant été volontairement asséchés. Cette demande à l’ANR ne signifie en aucun cas que je sois favorable à un financement qui devienne exclusivement lié à des projets à court terme sur des thèmes dont l’intérêt serait largement reconnu, c’est à dire des projets pas particulièrement originaux. Surtout, je suis très préoccupé, et même en désaccord complet, avec une politique de l’emploi qui viserait à faire effectuer une partie croissante et bientôt majoritaire de la recherche par des personnes ayant un statut précaire. Il est évident que le développement exclusif d’un tel statut aura un effet de repoussoir pour les jeunes intréessés par la recherche, mais souhaitant aussi vivre dignement, avoir des enfants etc...
Les post-docs effectuent souvent une partie décisive du travail de recherche dans les laboratoires. Leur financement par l’ANR serait une mesure intéressante pour les laboratoires et pour les post-docs si au même moment était développée une politique de croissance de l’emploi statutaire. L’absence d’une croissance de l’emploi stutaire, et même, depuis cette année, une réduction de cet emploi, signifie que l’ANR devient un outil privilégié pour précariser l’emploi scientifique et en écarter la jeunesse.
Madame la Ministre, j’ai besoin de l’argent de l’ANR pour que mon équipe puisse travailler, mais je ne veux pas être complice d’une politique désastreuse de précarisation généralisée de l’emploi scentifique. Si, comme vous aimez à le dire, vous êtes à l’écoute des propositions des scientifiques, je vous demande instamment de prendre en compte cette remarque : notre pays ne parviendra pas à maintenir un niveau scientifique élevé sans augmenter l’emploi scientifique statutaire (chercheurs, enseignants chercheurs, ingénieurs).
Je vous serais reconnaissant de m’indiquer si vous comptez défendre cette position au niveau du gouvernement.
Suggestion de lettre à envoyer au président des comités de l’ANR
Madame, Monsieur
J’ai déposé une demande de financement à l’ANR, car les nouveaux modes de financement de la recherche n’offrent pas d’autre choix, les crédits de base des EPST ayant été volontairement asséchés. Cette demande à l’ANR ne signifie en aucun cas que je sois favorable à un financement qui devienne exclusivement lié à des projets à court terme. Surtout, je suis très préoccupé, et même en désaccord complet, avec une politique de l’emploi qui viserait à faire effectuer une partie croissante et bientôt majoritaire de la recherche par des personnes ayant un statut précaire.
Il est évident que le développement exclusif d’un tel statut aura un effet de repoussoir pour les jeunes intéressés par la recherche, mais qui souhaitant aussi vivre dignement, pouvoir loger leurs enfants, payer leurs études ...
Les post-docs effectuent souvent une partie décisive du travail de recherche dans les laboratoires. L’absence d’une croissance de l’emploi statutaire, et même, depuis cette année, une réduction de cet emploi, signifie que l’ANR devient un outil privilégié pour précariser l’emploi scientifique et en écarter la jeunesse.
J’ai besoin de l’argent de l’ANR pour que mon équipe puisse travailler, mais je ne veux pas être complice d’une politique désastreuse de précarisation généralisée de l’emploi scientifique. Si vous êtes à l’écoute des propositions des scientifiques, je vous demande instamment de prendre en compte cette remarque : notre pays ne parviendra pas à maintenir un niveau scientifique élevé sans soutenir la création d’emplois scientifiques pérennes (chercheurs, enseignants chercheurs, ingénieurs).
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir user de votre statut à l’ANR pour défendre et relayer mes arguments au sein des instances de l’ANR et du gouvernement.