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Evolution des bourses et impact du projet de prêts aux étudiants

  • Aide "au mérite" en Master 2ème année

    14 octobre 2008, par B. Crespin, MCF à l’Université de Limoges

    En 2008/2009 devient effectif le remplacement des bourses au mérite de Master 2ème année (dites BCU ou "bourses sur critères universitaires") par un programme d’aide au mérite sur les deux années de Master. Pour les détails vous pouvez consulter les anciens textes (http://www.crous-nantes.fr/media/Do...) et les nouveaux (http://www.enseignementsup-recherch...).

    Une lecture attentive révèle que cette réforme consiste principalement à verser sur deux années la somme auparavant allouée sur un an, ce qui en soi n’a rien de révoltant et peut même être considéré comme un progrès. Par contre, on peut observer que :

    * cette réforme a été plus ou moins cachée aux instances universitaires jusqu’en septembre, ce qui ne serait pas très grave si les meilleurs étudiants inscrits en M1 l’année dernière avaient été au courant. Inscrits maintenant en M2, eux qui comptaient légitimement obtenir une bourse au mérite cette année se voient en quelque sorte "sacrifiés" sans que rien n’ait été prévu pour remplacer la perte de ce financement. Quel beau message républicain adressé aux meilleurs des étudiants inscrits en M2 en 2008/2009 !

    * les étudiants non-titulaires d’un diplôme de Licence d’une université française sont exclus du nouveau dispositif ; les difficultés étant déjà très nombreuses pour les étudiants étrangers (la BCU était une des seules aides accessibles pour eux), il est évident que ce dispositif ne va pas inciter les meilleurs étudiants étrangers à venir dans nos masters, où ils n’ont pratiquement plus aucune chance d’obtenir un financement.

    * il semble en outre que ce nouveau dispositif ait quelques ratés au démarrage, ne serait-ce que pour trouver des bénéficiaires (voir l’URL jointe). La situation reste également confuse au niveau des CROUS, personne ne sachant trop quoi dire aux plus brillants des étudiants de M2 qui viennent réclamer une aide d’urgence pour s’en sortir.

    En conclusion, on pourra arguer qu’il est inutile de s’alarmer pour nos diplômes de Master qui semblent bien fonctionner, mieux en tout cas que les Licence (puisqu’il n’y a pas de "plan Master", ça doit vouloir dire qu’ils sont en bonne santé). Mais il est important que la réflexion s’engage sur leur attractivité, notamment financière, sans quoi les problèmes rencontrés en Licence finiront fatalement par toucher les Masters : les prêts étudiants suffiront-ils à les résoudre ?