Plans sociaux : la recherche aussi !
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, le 28 octobre 2008Nous savions depuis cet été que l’enseignement supérieur et la recherche allaient vivre une rupture, avec la suppression de 900 emplois. Nous avons appris il y a quelques jours que les projets de "chaires mixtes universités-organismes" allaient en fait couter 130 emplois supplémentaires, portant donc le nombre total de suppressions à plus de 1 000. Au CNRS, il y aura 300 postes de chercheurs au concours en 2009, contre 385 l’an dernier. A l’INSERM, il y aura près de 20% de recrutements de chargés de recherche en moins.
Pendant ce temps-là, notre ministre tente de faire diversion en annonçant des mesures pour les carrières des personnels. Au-delà de quelques mesures intéressantes, comme la mise en place d’une meilleure prise en compte de l’ancienneté professionnelle au moment du recrutement, l’essentiel est fondé sur quelques suppléments destinés à marquer les esprits, mais qui ne concerneront que peu de personnes. Surtout, la philosophie principale est fondée sur l’augmentation de l’individualisation des salaires, sur la base de primes attribuées localement, avec tous les risques de dérives qu’un tel système permet. A l’inverse, nous avons toujours défendu la possibilité d’avoir des carrières plus ou moins rapides en fonction de l’évaluation nationale des personnes.
Le plan social pour les organismes de recherche et les universités est en train de prendre forme : face à cette rupture dangereuse, la mobilisation est nécessaire, en participant au moratoire sur les expertises notamment, mais aussi en écrivant à nos parlementaires et en participant au rassemblement du 3 novembre contre le projet de budget 2009.