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Chercheurs iNépuisables pour une Recherche au Sommet : Protégeons-le(s) !

une initiative originale pour sensibiliser et sauver la recherche

le 12 janvier 2008

Claudia Fritz de retour, elle nous raconte son trek sur son site

Vous y découvrirez des photos (avec Sauvons la Recherche !)

"Chercheurs iNépuisables pour une Recherche au Sommet :Protégeons-le(s) !"

Une initiative originale pour sensibiliser le public aux problèmes de la recherche en France.

Recrutée au CNRS pour la rentrée 2008, j’ai reporté mon intégration au 1er janvier 2009 pour accomplir un rêve de longue date ainsi que réaliser un projet humanitaire. Passionnée de montagne depuis toute petite, une ascension himalayenne dans la région de l’Everest faisait partie de mes rêves depuis longtemps et j’ai finalement choisi de faire, en novembre-décembre 2008, une expédition au Népal, suivie d’un mois de bénévolat en tant qu’enseignante d’anglais dans une école d’un village reculé du Langtang, au nord du pays. Pour m’entrainer au mieux pour cette expédition, j’ai décidé de commencer par un premier trek au mois d’octobre, à plus basse altitude, dans des conditions un peu plus clémentes : la grande traversée du Haut Atlas au Maroc.

Depuis le début de ma thèse, je suis préoccupée par la situation de la recherche en France, qui s’aggrave d’année en année. Le devenir du CNRS étant actuellement très incertain, j’ai décidé d’utiliser mon défi physique (250 km de traversée de l’Atlas sur 18 jours avec deux sommets à plus de 4000m (les plus hauts d’Afrique du Nord), suivis d’une expédition de 15 jours incluant l’ascension du plus haut sommet accessible en trek au Népal, le Mera Peak, à 6500m) pour faire une action médiatique concernant mon futur employeur. J’ai peint à cet effet une bannière avec le slogan suivant :

Chercheurs iNépuisables pour une Recherche au Sommet : Protégeons-le(s) !

J’ai créé ce slogan en référence à la nature de mon action mais aussi pour revendiquer l’implication et l’engagement des chercheurs de larecherche publique. En même temps, je souhaite souligner plusieurs problèmes. D’une part, le nombre de chercheurs diminue de façon dramatique avec une suppression constante du nombre de postes ouverts aux concours chaque année. Par ailleurs, ces chercheurs n’ont pas toujours les moyens de mener à bien leur recherche en raison de la diminution des crédits ainsi qu’en raison d’un risque important de démantèlement de leur structure, une structure enviée par de nombreux pays mais menacée par la RGPP. Enfin il est à craindre que la réforme des institutions publiques de recherche comme le CNRS n’obéisse qu’à des considérations comptables à court terme et non pas à de véritables réflexions sur les enjeux de la recherche, d’autant plus que la concertation avec les chercheurs reste jusqu’à présent limitée.

Au cours de mon trek marocain et de mon expedition himalayenne, je me suis donc faite photographier à des points clés, correspondant à des passages épuisants (sommets, cols techniques), avec ma bannière. Ces photos sont disponibles sur : http://old.lam.jussieu.fr/src/Membr.... Je suis arrivée au bout de mon défi, avec un petit échec tout de même : je n’ai pas atteint le sommet du Mera Peak, ayant dû m’arrêter aux alentours de 6000m pour cause de suffocations. Après tout, personne n’est complètement inépuisable ... mais la recherche française, elle,doit rester au sommet !

Claudia Fritz fritz@lam.jussieu.fr 01 53 95 43 31


Le 31 octobre 2008

Claudia Fritz se présente et nous expose son projet :

Je suis en post-doc à l’Université de Cambridge depuis 3 ans, sur un projet visant à corréler les caractéristiques acoustiques du violon à ses propriétés perceptives. J’ai été recrutée au CNRS en section 9 cette année et j’ai demandé un report d’intégration au 1er janvier pour à la fois accomplir un rêve de longue date et faire deux actions qui me tiennent à coeur.

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Passionnée de montagne depuis toute petite, mes loisirs sportifs principaux sont l’escalade, le ski, le trek ou la randonnée et l’alpinisme (été comme hiver). Par conséquent, une ascension himalayenne dans la région de l’Everest faisait partie de mes rêves depuis longtemps et j’ai choisi de faire une expédition au Népal. Par ailleurs, j’ai été sensibilisée à la malheureuse condition des porteurs lors de mon trek sur le Mont Kenya l’année dernière, et j’ai donc commencé un projet pour les aider. J’ai vendu mes photos (je suis photographe amateur) et récolté des vêtements pour envoyer le tout au Kenya et en Tanzanie, dans le cadre du Kilimanjaro Porters Assistance Project (http://www.mountainexplorers.org/cl...). Dans la continuité de ce projet, j’ai décidé de rester quelques semaines de plus au Népal après mon ascension pour faire du bénévolat pour une ONG népalaise, qui s’applique à améliorer les conditions de travail et de vie des porteurs, à travers divers programmes : http://www.portersprogressnepal.org... J’enseignerai principalement l’anglais dans une école secondaire durant la journée, et aux porteurs adultes en soirée, dans un village reculé du Langtang.

L’autre action qui me tient à coeur concerne le devenir du CNRS et de la recherche en France en général. Je compte utiliser mon défi physique - 250 km de traversée de l’Atlas au Maroc en octobre, avec deux sommets à plus de 4000m (les plus hauts d’Afrique du Nord) suivis d’une expédition de 3 semaines incluant l’ascension du plus haut sommet accessible en trek au Népal, le Mera Peak, à 6500m, en novembre - pour faire une action médiatique. J’ai peint à cet effet une bannière avec le slogan suivant :

Chercheurs iNépuisables pour une Recherche au Sommet : Protégeons-le(s) !

J’ai créé ce slogan en référence à la nature de mon action mais aussi pour revendiquer l’implication et l’engagement des chercheurs de la recherche publique. En même temps, je souhaite souligner plusieurs problèmes. D’une part, le nombre de chercheurs diminue de façon dramatique avec une suppression constante du nombre de postes ouverts aux concours chaque année. Par ailleurs, ces chercheurs n’ont pas toujours les moyens de mener à bien leur recherche en raison de la diminution des crédits ainsi qu’en raison d’un risque important de démantèlement de leur structure, une structure enviée par de nombreux pays mais menacée par la RGPP. Enfin il est à craindre que la réforme des institutions publiques de recherche comme le CNRS n’obéisse qu’à des considérations comptables à court terme et non pas à de véritables réflexions sur les enjeux de la recherche, d’autant plus que la concertation avec les chercheurs reste jusqu’à présent limitée.