SAUVONS LA RECHERCHE ! Communiqué 22/01/04
le 29 janvier 2004
L’appel national intitulé "Sauvons la Recherche" (http://recherche-en-danger.apinc.org/) a reçu à ce jour 20 000 signatures. Devant l’ampleur de ce mouvement, et le large écho qu’il a eu dans la presse, Mme Haigneré, Ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles Technologies, a reçu le vendredi 16 janvier une délégation du collectif "Sauvons la Recherche" à l’origine de l’appel. Cette délégation, dont les membres étaient issus de différents secteurs de recherche et organismes (CNRS, INSERM, CEA, universités), a demandé la mise en place rapide d’un Colloque National de la recherche, sous la responsabilité des chercheurs, et dont les conclusions puissent servir de base à une loi d’orientation annoncée pour l’automne. En préalable, elle a réclamé l’ouverture immédiate d’un collectif budgétaire permettant la réinscription au concours dès cette année des 550 postes de titulaires supprimés, ainsi que l’ouverture de postes frais à l’université. Elle a exigé enfin le versement sans condition des sommes dues aux différents organismes publics depuis 2002. Ce mouvement, initié par quelques collègues des grands organismes du secteur biologie santé, s’est maintenant élargi à l’ensemble de la communauté scientifique française y compris les sciences humaines et sociales et aussi aux jeunes chercheurs en quête de postes. L’appui médiatique considérable qui nous est apporté est susceptible d’insuffler une dynamique nouvelle dont nous manquons aujourd’hui cruellement. Une réponse du ministère est attendue dans les semaines qui viennent (un nouveau collectif budgétaire ne pouvant être mis en place avant février). De façon très claire, celle-ci dépendra du niveau de pression que nous serons capables de produire dans l’intervalle. Les semaines qui viennent pourraient donc être décisives, voire historiques, pour l’avenir de la recherche en France, mais aussi pour notre enseignement supérieur dont le délabrement fait actuellement l’objet de nombreux commentaires dans les media (le coût pour la nation d’un étudiant en université est inférieur à celui d’un lycéen et même d’un collégien...,voir aussi le rapport de M. Olivier Jardé, député de la Somme, sur le projet de loi de finances pour 2004). Aussi il est important de mettre tout en oeuvre pour forcer une décision positive du gouvernement. L’ensemble de la communauté scientifique de l’Université de Picardie Jules Verne doit se retrouver solidaire et apporter sa contribution au débat et à l’action. En effet, si nous pouvons nous réjouir des nouvelles reconnaissances de nos équipes et du renforcement des liens avec les grands organismes, l’Université de Picardie Jules Verne a été particulièrement touchée par l’absence de créations de postes d’enseignants-chercheurs pour 2003 et 2004 et nous savons que les négociations financières pour le prochain Contrat seront difficiles compte tenu de la situation actuelle des budgets de l’enseignement supérieur et du CNRS. Il nous faut aussi rappeler que l’Etat doit toujours verser à la Région Picardie (dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région) des sommes dues au titre de 2002. Il est également impérieux que notre dotation en matière d’allocations de recherche pour nos doctorants puisse augmenter de façon substantielle au cours des prochaines années. Certains d’entre nous ont déjà eu l’occasion de s’exprimer sur cette situation dans les média régionaux.
Un collectif Université de Picardie Jules Verne réunissant les secteurs
Sciences Humaines et Sociales et Sciences et Santé avec Pascale Laborier
(pascale.laborier@u-picardie.fr) et Jacques Rochette
(jacques.rochette@u-picardie.fr) avec le soutien des deux responsables des
Ecoles Doctorales, Sandra Laugier (sandra.laugier@noos.fr) et Jean-Noël
Barbotin (jean-noel.barbotin@u-picardie.fr) se met en place.
Il appelle toute la communauté scientifique de notre université à se joindre
à ce mouvement :
en signant la pétition (si ce n’est déjà fait) sur
http://recherche-en-danger.apinc.org/
en prenant contact avec vos correspondants : Pascale Laborier
(pascale.laborier@u-picardie.fr) et Jacques Rochette
(jacques.rochette@u-pcardie.fr) pour mettre en oeuvre toutes formes
d’actions et d’initiatives auprès du public, des média, des syndicats et des
responsables politiques afin de maintenir la pression. Un appel pour une
Assemblée générale le lundi 2 février à 14 heures sera diffusé prochainement
(lieu à préciser).
en diffusant autour de vous, le plus largement possible, la pétition
citoyenne qui vient d’être lancée auprès des personnes extérieures au
secteur professionnel de la recherche (http://www.glorfindel.org/).
" L’Avenir est entre nos mains ! "
Pour le collectif UPJV "Sauvons la Recherche", Pascale Laborier, Sandra
Laugier, Jean-Noël Barbotin et Jacques Rochette.