L’Association "Sauvons la Recherche" Groupes de travail Comités loc. et transv. Université de printemps 2011 EUROPE
Accès thématique Emploi et précarité Communiqués de SLR Actualités communiqués partenaires
Médiathèque Les archives Documentation revue de presse Tribunes et Contributions
accueil contact plan du site admin
caractères +caractères -
article
réactions (0)
Accueil / Comités loc. et transv. / Poitiers / Revendications portées par les représentants des étudiants et des personnels à la coordination nationale le lundi 2 février (Paris Sorbonne)

Revendications portées par les représentants des étudiants et des personnels à la coordination nationale le lundi 2 février (Paris Sorbonne)

Par Bérangère Dupont, le 2 février 2009

Revendications portées par les représentants des étudiants et des personnels à la coordination nationale le lundi 2 février (Paris Sorbonne) « Le 2 février, l’Université s’arrête » Consients que la masterisation et la remise en cause du statut des enseignants ne sont pas les seuls maux de l’Université française, la coordination s’engage à dénoncer les applications de la loi LRU et à y proposer des alternatives, notamment par l’association avec le mouvement étudiant.
- Conscients également que tous les secteurs de l’éducation sont touchés par la politique actuelle, nous demandons à toutes les universités présentes de s’engager à établir des liens forts avec les autres secteurs en lutte afin de concentrer les forces. Nos revendications se déclinent en quatre points principaux :

1) NON à la suppression des 800 postes dans l’enseignement supérieur et recherche, NON à la précarité / NON à l’externalisation Malgré la pénurie de postes et le recours déjà important à la précarité à l’université, la suppression de postes statutaires s’intensifie. Elle concerne en premier lieu les BIATOSS, et surtout (dans un premier temps) la catégorie C dont les tâches (ménage, accueil, services divers) seront externalisées vers des entreprises privées ou assurées par des précaires. Les postes libérés sont rendus au ministère ou « repyramidés » en postes de catégorie A et redéployés vers des Services Centraux gourmands en postes de gestion face aux compétences élargies des universités. Non seulement les précaires de catégorie C voient s’envoler leurs chances de titularisation, mais aussi les composantes vont pâtir de ces suppressions, La qualité du service auprès des étudiants repose sur le travail de TOUS les personnels.

2) NON à la réforme proposée de la formation et du recrutement des enseignants Nous nous inquiétons de plusieurs dispositions prévues dans la « mastérisation des concours » :

• la superposition de la préparation au concours, de la formation au métier d’enseignant et de travaux de recherche, qui alourdira le master au détriment de la recherche et du travail personnel (voire d’un emploi salarié) pour les étudiants ;

• la réduction du nombre des épreuves de concours et une modification de leur contenu ne garantissant pas le niveau de compétence disciplinaire et effectuée pour des raisons économiques ;

• la suppression d’une année de formation professionnelle salariée : les futurs enseignants devront attendre un an de plus pour être payés. La réforme permettra de diminuer le nombre de postes de fonctionnaires en leur substituant l’emploi précaire d’étudiants détenteurs du seul master (les « reçus–collés »). Et tout ça dans la précipitation et sans concertation ! Nous demandons donc aux instances compétentes de notre Université de ne pas remonter ces maquettes de formation au Ministère ainsi qu’un nombre croissant d’universités s’y engagent.

3) NON au projet de décret relatif au statut des enseignants-chercheurs

• Qui remet en cause les principes statutaires de la Fonction publique.

• Qui traduit une conception « punitive » de l’enseignement, dissocie et oppose enseignement et recherche ;

• Qui aura pour conséquence, à moyens constants, une diminution sensible des recrutements d’enseignants- chercheurs, au détriment de la qualité tant de l’enseignement que de la recherche. Ce projet de décret fait du service des enseignant-chercheurs une nouvelle variable d’ajustement dans la gestion de l’université aux compétences élargies. Nous exigeons le maintien d’un dispositif indépendant de gestion des carrières et d’évaluation par une instance nationale majoritairement élue.

4) NON au démantèlement de la Recherche Les réformes proposées par le gouvernement sont justifiées par des mensonges grossiers :« mauvaise production », « l’évaluation inexistante », « efforts de dotation ». La vérité :

- la France est classée 6èmemondiale en terme de publications alors qu’elle est 14ème mondiale en terme d’investissement public.

− le CNRS est le premier organisme européen de recherche en termes de publications !

Nous voulons :

− l’arrêt de la diminution des postes de recrutement aux concours,

− la ré-augmentation des budgets pérennes non liés à des contrats

− la prise en compte des conclusions des états généraux de la recherche d’octobre 2004 (Nicolas Sarkozy est le seul homme politique invité à n’avoir pas daigné répondre). Nous contestons la mise en place de structures de pilotages avantageant la recherche « utilitaire » aux dépens d’une recherche fondamentale libre dans ses orientations. Nous voulons un service public d’enseignement et de recherche de qualité, accessible à tous les étudiants quels que soient leur situation sociale, leur région et leur établissement d’origine.