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Pétition Internationale

Par Jean Lobry, le 8 février 2009

Une pétition internationale déjà disponible en plus de 10 langues est ici.

Les universités françaises sont en grève illimitée.

La France possédait un service public d’enseignement supérieur et de recherche de qualité, jouissant d’indépendance, de liberté et de considération. En quelques mois, le gouvernement a décidé, avec brutalité et sans concertation, de le détruire et de le transformer en une sorte de marché de la connaissance, de la précarité et de l’arbitraire.

- Les enseignants-chercheurs perdent leur statut ; leurs horaires deviennent « à la tête du client ».
- Les postes statutaires diminuent de façon drastique pour faire place à des emplois temporaires, aléatoires et dépendants.
- Les doctorants pourront être licenciés sans motif les six premiers mois et seront mis au service des entreprises sans reconnaissance ni droits.
- La formation des maîtres est saccagée.
- Les universités, devenues « autonomes » (en fait surtout concurrentes et sous contrôle étatique renforcé) et sans budget suffisant, se verront évidemment contraintes sous peu à rendre les études payantes et à se soumettre aux financiers de leur région.
- Le CNRS est supprimé et transformé en agence de moyens distribués par des technocrates.
- Les chercheurs sont évalués selon des critères « quantitatifs » ineptes et inadaptés, rejetés par toutes les sociétés savantes.

Nous, universitaires et chercheurs de tous pays, reconnaissons là des mesures bureaucratiques, vénales et dangereuses, qu’on a essayé ou qu’on essaie d’imposer dans d’autres pays.

C’est pourquoi nous sommes solidaires des universitaires français. Si, au pays de l’Encyclopédie, de Voltaire et de Rousseau, de la Déclaration des droits de l’homme, l’éducation et la recherche sont réduites à l’état de commerce et soumises à la discrétion des pouvoirs, c’est la liberté du monde entier qui est menacée.

Les forces qui imposent ces nouvelles donnes se concertent ; pour défendre nos valeurs, nous devons nous unir mieux et plus qu’elles. Nous appelons donc les universitaires, au-delà de leurs différences politiques, philosophiques et religieuses à s’unir face à ces dérives généralisées qu’aucun savant humaniste d’aucune époque n’a jamais soutenues.