Communiqué du groupe CACR de la région Île-de-France, Le 9 février
Le groupe CACR apporte son soutien au mouvement des enseignant-e-s, chercheur-e-s, étudiant-e-s
le 10 février 2009
Paris, le 09/02/09
La colère des universitaires :
Le groupe CACR apporte son soutien au mouvement des enseignant-e-s, chercheur-e-s, étudiant-e-s
Mouvement qui a débuté la semaine dernière par une grève qui se veut illimitée, jusqu’à ce que le gouvernement entende leurs revendications.
Comme pour l’Education Nationale, la Poste, les raisons de la colère sont simples : le service public est en danger :
-* suppressions de 900 postes cette année -* démantèlement du CNRS -* précarisation des personnels d’université -* et réforme du statut d’enseignant-e/chercheur-e
Scientifiques de renom, syndicalistes, tous dénoncent les décisions de la Ministre Valérie Pécresse qui mettent à mal dangereusement l’enseignement supérieur et la recherche française.
Dans la droite ligne de la loi LRU sur l’autonomie des universités, favorisant de fait la concurrence entre les établissements, la réforme des statuts accorde plus de pouvoir aux Président-e-s d’universités au détriment des enseignant-e-s./chercheur-e-s.
C’est la fin de l’indépendance intellectuelle vis-à-vis du pouvoir.
Dans son discours du 22 janvier dernier, le Président de la République a affirmé « il y a un malaise dans la recherche. Publication des résultats, fuite de nos meilleurs chercheurs, fuite des cerveaux, questions que se posent les chercheurs, malaise dans les différents organismes. Pas assez de résultats, pas assez de qualité de vie au travail, pas assez d’attractivité. »
Nicolas Sarkozy pense-t-il vraiment que c’est en réduisant le nombre de postes, en conditionnant la recherche à des résultats rentables que l’on empêchera la fuite des cerveaux, que l’on attirera et formera davantage de chercheur-e-s, qu’on améliorera les conditions de vie des étudiants ?
Le Président de la république dénigre la qualité de la recherche française et méprise le milieu universitaire en évoquant « le conservatisme et l’immobilisme »qui y régnerait.
La droite idéalise les campus américains, fonctionnant sur un modèle d’entreprise, avec recherche de financements privés, rentabilité, marchandisation des savoirs, culte de la performance et de la concurrence exacerbée au niveau mondial.
Notre groupe ne peut accepter cette dérive, contraire à ce que le Conseil régional met en place depuis des années, au-delà de ses compétences propres, et qui est reconnu par les chercheur-e-s eux-mêmes, comme un soutien précieux.
L’Ile-de-France possède un potentiel énorme en matière d’enseignement supérieur et de recherche (600 000 étudiant-e-s, 125 000 chercheur-e-s soit 40% des effectifs nationaux, palette exceptionnelle de formations supérieures de tous niveaux et de toutes disciplines..).
Nous ne pouvons pas accepter que le gouvernement sabre ce potentiel.
C’est pourquoi, nous apportons tout notre soutien aux revendications du monde universitaire et soutenons les mobilisations des universités franciliennes.
CARC, Groupe Communiste Alternative Citoyenne et Républicain
