COMMUNIQUÉ de presse de Bertrand Delanoë, le 9 février
le 10 février 2009
Paris, le 9 février 2009
En ce jour de mobilisation, je partage l’inquiétude qui s’exprime pour l’avenir de la recherche française. La façon dont la réforme du statut des enseignants-chercheurs a été engagée par le Gouvernement suscite une inquiétude et une indignation auxquelles je souhaite m’associer.
Ce n’est pas le principe d’une réforme qui est en cause, ni même l’idée de l’évaluation, ni le projet d’une modulation plus souple du temps de travail entre enseignement et recherche. Mais les modalités prévues pour l’application de ces mesures menacent la liberté et l’indépendance de la recherche et sont en contradiction avec ce qui se pratique dans la plupart des grandes universités étrangères. D’autre part, la brutalité du discours et l’intransigeance de la méthode portent atteinte à la dignité des chercheurs. Or on ne réformera pas la recherche contre eux, ni sans eux.
La recherche est une part essentielle de la vitalité de notre pays : des moyens significatifs doivent lui être alloués, et le respect nécessaire s’exprimer en direction de ses acteurs, afin qu’elle puisse réellement exercer ses missions.
Je demande donc le retrait du décret réformant le statut des enseignants-chercheurs, ainsi que l’ouverture de véritables négociations, prenant en compte les attentes légitimes de chacun.
Et je tiens à assurer tous les chercheurs de notre pays de ma sympathie et de ma solidarité.