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Motion adoptée en Assemblée Générale à Cayenne le 19 février 2009

Par Pascal Vaillant, le 20 février 2009

Motion

Les participants à l’AG du 19/02/2009 constatent l’absence de réponse du gouvernement aux préoccupations de la communauté universitaire et scientifique, concernant les points qui les inquiètent : suppression de postes, réforme du mode de recrutement des enseignants, réforme du statut des enseignants-chercheurs, démantèlement des organismes de recherche.

Ils s’inquiètent notamment :

- des conséquences pour la Guyane de la réforme des concours de recrutement des enseignants. Alors que la Guyane a déjà un taux inquiétant d’enseignants contractuels à tous les niveaux de l’enseignement, aura-t-elle les moyens de former suffisamment d’étudiants pour présenter les nouveaux concours de recrutement ? Il est hors de question que la réponse à ce problème réside dans la création d’un « statut spécifique » des enseignants guyanais, qui établirait officiellement une différence de niveau entre les enseignants guyanais et les autres enseignants de France : ni les étudiants, ni les parents d’élèves de Guyane ne l’accepteraient ;

- des conséquences pour la qualité de l’enseignement universitaire de la réforme des statuts des enseignants-chercheurs : avec la pression qui s’exerce sur les structures d’enseignement supérieur vue la pénurie de postes, il sera difficile d’éviter de charger les enseignants-chercheurs, les empêchant ainsi de faire de la recherche ; comment empêcher la Guyane, dans ces conditions, de devenir une université de seconde zone ?

- de la suppression de postes en 2009 (-1000 pour toute la France, -1 pour l’UAG, donc aucun nouveau poste pour la Guyane malgré les besoins criants liés à l’évolution de la démographie étudiante de notre région), sans aucune perspective d’amélioration dans les années qui viennent ;

- de l’asservissement des organismes de recherche à des priorités fixées en-dehors de la communauté scientifique, notamment à des intérêts privés ;

- des perspectives de nivellement par le bas des moyens alloués aux structures d’enseignement supérieur : il ne faut pas que l’IUT voie ses moyens diminués, il faut au contraire que les autres structures voient leur moyens mis au niveau des besoins ;

- de la pérennisation des moyens humains qui font concrètement fonctionner l’enseignement supérieur en Guyane : enseignants mis à disposition par le rectorat, maîtres formateurs, PIUFM, ATER, enseignants vacataires, contractuels, personnels BIATOSS ... ;

- d’une manière générale, de l’opacité des informations sur l’avenir institutionnel des personnels de l’IUFM, et de l’université en Guyane.

Devant l’absence de réponse à leurs revendications, les participants à l’AG demandent que le gouvernement arrête de biaiser et d’organiser des simulacres de médiation. Il doit retirer les réformes en cours et organiser une véritable concertation avec les acteurs de l’éducation.

Ils donnent mandat aux collègues Hacène Fouchal et Régine Dondon pour représenter le pôle Guyane de l’UAG et les IUFM des Antilles et de la Guyane à l’AG de la coordination nationale qui aura lieu à Nanterre le vendredi 20 février.

Ils votent une journée de grève le jeudi 19 février.

Ils demandent une large concertation démocratique des personnels et des étudiants sur l’avenir du pôle Guyane.

Ils appellent à une mobilisation croissante après les vacances de février, notamment à la participation à une manifestation commune avec les enseignants du premier et second degré lors de la journée d’action du 19 mars.