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Motion ADES, labo en lutte

Par Charles-Antoine Arnaud, le 23 mars 2009

ADES umr 5185, Bordeaux 2, Bordeaux 3, cnrs.

Motion votée le 17 mars 2009, à l’unanimité des 28 présents et 4 pouvoirs.

« ADES Labo en lutte »

1. Le gouvernement a commencé depuis quelques mois à bouleverser en profondeur notre système de recherche et d’enseignement supérieur public. Dans son discours du 22 janvier 2009, N. Sarkozy a annoncé son intention d’accélérer le processus de démantèlement de la recherche et de l’enseignement supérieur, voulant en finir avec ce qu’il qualifie « d’organisation désastreuse”. Il a par ailleurs dénoncé notre “faible productivité”, contre toute objectivité et faisant fi de notre reconnaissance internationale, en particulier dans le domaine des sciences humaines et sociales qui nous concerne en premier lieu. En désaccord profond avec ce “diagnostic” alliant mensonges, calomnies et affirmations sans source, nous n’acceptons pas la démolition programmée de nos institutions.

2. Nous, qui sommes une UMR à la confluence du CNRS et de l’université, affirmons notre adhésion au mouvement des étudiants, des enseignants-chercheurs et des personnels administratifs de l’enseignement supérieur rassemblés au sein de la Coordination des universités. Nous affirmons notre appui aux revendications maintes fois rappelées :
- contre le projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs qui fait de l’enseignement une punition et établit concurrence et discriminations entre collègues,
- contre le “contrat unique doctoral” qui met les étudiants-chercheurs à la merci des tutelles,
- pour le rétablissement des 1 030 postes supprimés au budget 2009,
- contre la montée de la précarité parmi les personnels BIATOSS devenus simple variable d’ajustement dans la gestion des universités “autonomes”,
- contre la formation des maîtres à deux vitesses, avec des « mastérisés » contractuels et précaires et des certifiés formés au rabais.

Nous demandons également :
- l’arrêt du démantèlement des établissements de recherche (notamment le CNRS) au profit des agences gouvernementales,
- le rétablissement des postes supprimés aux concours CR2-CR1,
- la suppression des “chaires universitaires” prises sur le budget du CNRS,
- le rétablissement de la fonction d’évaluation du Comité national du CNRS,
- l’attribution aux EPST et au CNU des budgets et fonctions de l’ANR et de l’AERES,
- la garantie de l’emploi statutaire tant pour les ITA que pour les chercheurs,
- et plus globalement, et pour tous les points mentionnés, la mise en œuvre d’un espace de négociations et de concertation pour qu’on en finisse avec une politique de passage en force qui nous méprise et parfois nous insulte.

3. Ceci ne signifie aucunement que nous sommes partisans de l’immobilisme et du statu quo, comme en témoignent les nombreuses propositions des États Généraux de la Recherche (2004) et dont le gouvernement n’a tenu aucun compte, mais nous refuserons désormais, chacun à la mesure de ses moyens et de ses responsabilités, de contribuer à la destruction de l’actuel système de recherche de notre pays, en particulier au démantèlement des établissements de recherche cédant la place à des “agences”, et à la diminution des postes statutaires.

4. Pour ces raisons, nous déclarons aujourd’hui que l’UMR ADES est en lutte pour défendre la recherche et l’enseignement supérieur.