Renouvellement du Conseil d’Administration de SLR
Par
, le 24 mai 2009Liste des candidats
Il y a 21 candidats pour 20 sièges :
Colette Anné (renouvellement)
Pierre Aucouturier
Henri Audier (renouvellement)
Joel Barrault (renouvellement)
Julien Brossard (renouvellement)
Cyril Catelain
Vérène Chevalier
Georges Debrégeas (renouvellement)
Michel Ferriol
Jacques Fossey
Marie-Pierre Gaviano
Catherine Jeandel (renouvellement)
Angelica Keller
Annick Kieffer
Claire Levy
Laurent Mémery
Laurent Mucchielli
Anne Saada
Emmanuel Saint-James
Isabelle This Saint-Jean (renouvellement)
Alain Trautmann (renouvellement)
Pour voter
Télécharger et imprimer la procédure de vote et le bulletin de vote.
Attention : date limite pour voter le samedi 30 mai 2009
Note : L’Assemblée Générale du 16 mai 2009 a décidé, sur proposition de la commission des scrutins, de la procédure ci-dessus pour l’élection des membres du CA.
Cette procédure respecte :
les statuts de l’association SLR
les principes généraux visant à garantir l’exercice des droits fondamentaux attachés au vote (transparence, anonymat, unicité et sincérité).
Professions de foi
Mathématicienne, chargée de recherche CNRS, à Nantes.
Les missions de SLR sont essentielles et je suis prête à continuer de contribuer au fonctionnement de l’association. En particulier je suis engagée dans l’action AERES liée aux évaluations de la vague A.
PU-PH, Faculté de Médecine Pierre & Marie Curie, UMR S 938 UPMC/Inserm
Professeur des Universités, Praticien Hospitalier en Immunologie, UFR de Médecine Pierre & Marie Curie et hôpital St-Antoine (Paris)
2003 : Directeur de l’unité Inserm/UPMC U712 « Maladies à prions et système immunitaire », hôpital St-Antoine depuis 2009 : Responsable de l’équipe « Système immunitaire et maladies conformationnelles », Centre de Recherche de St-Antoine (UPMC/Inserm UMRS938)
Réseaux de recherche : 1996-1998 : Coordinateur d’un réseau de recherche clinique Inserm (complications rénales du myélome) 1997-1998 : Coordinateur d’un PHRC national (complications rénales des Ig monoclonales) 2002-2005 : Coordinateur du réseau européen (FP5) « ImmunoTSE »
Membre de la Commission « Avenir » (Inserm) Expert auprès du Ministère de la Recherche (DGRI) Expert auprès de l’ANR : Signataire en première ligne du moratoire, j’ai refusé cette année 2 expertises ANR et un jury AERES. Membre élu (SLR) du Conseil Scientifique de l’Université Paris 6
Motivation :
Je me suis engagé plus concrètement dans le combat contre la loi LRU lors des élections aux conseils centraux des universités, en rejoignant les listes de Paris 6 "Réinventer l’Université". Les professeurs de médecine se sont très peu mobilisés dans ce sens, et il était nécessaire que la ’composante médicale’ de l’UPMC en fasse partie. Ma candidature au CA de SLR veut aussi représenter les hospitalo-universitaires parce qu’ils sont actuellement en lutte contre les réformes touchant le système de santé et l’hôpital public. La loi ’HPST’ en débat au Sénat est calquée sur d’autres qui l’ont précédées, dont la loi LRU : une même logique politique appelle une convergence des combats. Je suis parmi les initiateurs de l’appel « Sauvons l’hôpital public », avec le collectif qui es devenu le « Mouvement de Défense de l’Hôpital Public ».
Bien que supportant très mal l’ambiance et le ton de polémique qui sévit actuellement dans le milieu, dans SLR notamment, je suis candidat au CA.
Je suis actuellement DR CNRS à la retraite, ancien membre du CA du CNRS et du CSRT, où j’y représentais la FSU. J’étais membre actif du Collectif SLR de 2004. Le temps dont je dispose me permet d’aider à nos argumentaires notamment en matière budgétaire mais aussi sur les grands enjeux : je proposerai d’ici peu deux articles, sur l’emploi et l’évaluation, pour favoriser le débat dans le milieu préparant la réunion du Comité national.
Étant syndiqué, je considère que SLR n’a de sens pour moi que si l’organisation fait participer aux débats et à l’action des cercles beaucoup plus larges que ceux usuellement touchés par les syndicats, parmi les titulaires, comme parmi les précaires. Encore faut-il mettre fin à cette tension entre gens qui partagent pourtant des objectifs très voisins."
Joël Barrault (renouvellement)
DR CNRS, chimiste Poitiers
Julien Brossard (renouvellement)
ingénieur de recherche au CNRS, Paris XI.
Parcours : chercheur INSERM en CDD, membre de Sauvons la Recherche depuis ??. Motivation : mettre en avant les problèmes que peut apporter la précarité dans la recherche, essayer d’apporter une vision plus éthique de notre travail, sauver l’université publique.
Disponibilité : oui.
Je suis sociologue, maître de conférences à l’université Paris 12 et j’enseigne la sociologie et la démographie en STAPS (public de sportifs)
Mon laboratoire est le Centre Maurice Halbwachs (UMR CNRS-ENS-EHESS n°8097 : http://www.cmh.ens.fr/index.php)
Je suis élue au CA de Paris 12 depuis février 2008 sur une liste SNESUP-SLR (plateforme anti-LRU)
Je suis très engagée dans la mobilisation contre les « réformes » actuelles (et passées) du gouvernement, tant à Paris 12 (http://p12enlutte.blogspot.com/), que parmi les sociologues (http://www.afs-socio.fr/congres09/S...). Bref, bien qu’étant extrêmement occupée par mes divers engagements, je pense que SLR a besoin de bonnes volontés pour faciliter autant que faire se peut son fonctionnement et contribuer (même modestement) à ce qu’elle (l’association) puisse peser dans le débat public sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Georges Debrégeas (renouvellement)
Physicien, CR au CNRS, ENS Paris
CR au CNRS 1984-1998, depuis, Professeur des Universités (33ième Section C.N.U.) à l’I.U.T. de Moselle Est Département Chimie de Saint-Avold. La loi L.R.U. et le nouveau décret fixant le statut des enseignants-chercheurs sont susceptibles d’avoir de graves conséquences pour les enseignants-chercheurs des petits départements délocalisés en villes moyennes et éloignés du noyau central de l’université comme celui auquel je suis affecté. Le nouveau système d’allocations des moyens, la disparition du fléchage des moyens des IUT (malgré certaines garanties obtenues) alliés à l’instauration d’une modulation des services mal pensée ne peut qu’aboutir, à terme, à l’alourdissement des charges d’enseignement au sein des petites structures comme la mienne. Tout ceci au détriment des activités de recherche que nous avons du mal à faire vivre dans ce type de structures où nous sommes déjà mis lourdement à contribution pour administrer, gérer la pédagogie et ses structures.
Adhérent de SLR depuis pratiquement le début, je partage nombre des convictions exprimées en son sein sur l’enseignement supérieur et la recherche et je souhaite participer à la mise en place et au développement d’actions constructives pour nos universités et laboratoires. Je souhaite donc m’engager au sein du CA de SLR afin d’être quelque part la voix des enseignants-chercheurs et chercheurs de ces départements délocalisés, certes minoritaires, mais qui ont aussi besoin d’exprimer leurs attentes, leurs souhaits et d’être entendus.
Je suis directeur de recherche au CNRS, en chimie
J’ai été secrétaire général du SNCS de 1993 à 2007
Je suis administrateur du CNRS depuis 199 ? et membre du comité histoire du CNRS. J’ai été membre du CSRT lors de la précédente mandature Je suis globalement d’accord avec les positions et les actions de SLR Je n’ai pas adhéré plus tôt, car je trouvais que cela était incompatible avec ma position de secrétaire général du SNCS.
Maître de conférence littérature française à l’Université de Franche-Comté (Besançon) ; rattachée à un centre de recherche en histoire et théorie de l’art à Pau. Adhérente de SLR depuis le printemps 2008 (j’en apprécie la culture critique en regrettant son exagération polémique). Appartenance à un parti politique, un syndicat, une autre association : néant. Appartenances antérieures : collectif puis association Sauvons l’Université (CA) d’octobre 2007 à juillet 2008. Activités particulières à SLR : suivi du décret sur le statut des enseignants-chercheurs (entre autres rédaction de textes pour le site) ; questions européennes. Motifs de ma candidature : disponibilité permettant un engagement soutenu ; bonne connaissance des petites universités non-parisiennes.
Catherine Jeandel (renouvellement)
Océanographe, DR au CNRS, Toulouse.
élue au CS de département, directrice adjointe du labo
Je suis Chercheur, chargée de recherches au CNRS en Sciences de la Vie.
Mon intérêt scientifique est en recherche fondamentale (biologie du développement, énergétique cellulaire). J’ai adhéré au mouvement Sauvons La Recherche dès sa création. Chercheur dans une UMR CNRS de l’Université Paris 12 (Créteil), j’ai animé un groupe local SLR. J’ai donc participé aux ateliers de préparation aux Etats Généraux de la Recherche de Grenoble, où je suis allée, bien sûr.
Dans ce combat pour le maintien du service public de la recherche, je me suis impliquée aux côtés de collègues enseignants-chercheurs. Nous avons créé une liste SNeSup-SLR : je suis ainsi l’unique chercheur CNRS élue au CA de l’Université Paris 12, auprès de mes collègues EC.
Pourquoi faire acte de candidature au CA de SLR ? Parce que je pense que ce collectif, né d’une mobilisation sans précédent en 2003-2004, joue un rôle indispensable dans la lame de fond actuelle qui soulève l’Enseignement Supérieur et la Recherche. Je suis prête à participer activement à SLR, en cette période qui paraît décisive, tant les attaques sont dures.
Je suis ingénieure de recherche au CNRS, au Centre Maurice Halbwachs, en sociologie.
Ce laboratoire dépend de trois tutelles : le CNRS, l’ENS et l’EHESS. J’ai été élue au Comité national du CNRS. Je suis actuelleemnt élue au conseil scientifique de l’ENS. Syndicaliste à la CGT, j’ai appris à travailler avec SLR dans les luttes menées en 2004-2005. J’étais alors secrétaire générale du SNTRS-CGT. La question qui se posait au syndicat était comment réussir une lutte que nous approuvions et qui correspondait aux revendications que nous défendions, mais dont nous n’étions pas directement les initiateurs ? Pour moi il ne fallait pas hésiter non seulement soutenir mais travailler ensemble. La question des rapports entre syndicats et association est toujours d’actualité. Je pense qu’il est nécessaire qu’il y ait des liens , sans que ceux-ci soient organiques. Je ne serai pas au CA la représentante de la CGT, mais mon appartenance à ce syndicat permettra aux deux organisations de mieux travailler ensemble en respectant l’autonomie et le rôle de chacune. J’ai également une longue expérience de l’action et de la négociation qui peuvent être utiles. Une autre raison de ma candidature est la nécessité de donner aux personnels techniques et administratifs toute leur place dans la réflexion sur l’avenir de la recherche et de ses structures au sein de SLR. Cela ne peut se faire de manière séparée, catégorie par catégorie. La réflexion sur les ITA doit être menée par tous car elle concerne l’organisation du travail dans la recherche. SLR est un lieu qui permet une appropriation collective de cette réflexion. Encore faut-il que les ITA y aient et y prennent toute leur place. La question de l’emploi est cruciale dans les laboratoires. Le non-renouvellement présent et peut-être futur des emplois ITA est dramatique pour les services à la communauté, dont certains sont déjà exsangues, et pour la vie des équipes de recherche. Elle contribue à la dégradation des conditions de travail des ITA en place et entraine beaucoup de souffrances. Une troisième raison est davantage liée à ma pratique professionnelle. Je travaille dans les domaines de l’éducation et de l’emploi, plus particulièrement sur les problèmes méthodologiques des comparaisons internationales dans ces domaines. J’ai mené des comparaisons des systèmes d’enseignement supérieur français et allemands notamment. Je peux apporter une contribution sur l’Europe, champ qui a été un peu délaissé ces dernières années dans SLR. Il me semble nécessaire de réactiver cette activité.
Océanographe, ingénieure de recherche CNRS, à Paris.
Je travaille au LOCEAN-IPSL à Paris, au développement d’une plateforme de modélisation numérique de l ?océan. Mon rôle de chef de projet et de coordinatrice de l’équipe Système NEMO (Nucleus for European Modeling of the Ocean) est d’organiser et de coordonner les développements scientifiques et technologiques de cet outil évolutif et partagé par la recherche fondamentale, l’océanographie opérationelle et les projets liés aux scénarios climatiques du GIEC.
Je suis ingénieure de recherche au CNRS avec une double compétence en océanographie et en calcul scientifique. Mon travail s’organise dans le cadre d’un consortium européen signé entre le CNRS, le GIP Mercator Océan, le UK Meteorological Office et le National Environment Research Center (NERC, GB) dont l’objectif est le développement pérenne de cette plateforme de modélisation, au plus près des avancées de la recherche fondamentale. Le travail repose sur les compétences de l’équipe système dont les membres sont à Paris, Toulouse, Southampton et Exeter. J’ai donc une fonction qui, basée sur une expertise scientifique et technologique, consiste à élaborer et à mettre en œuvre des actions collectives au niveau européen.
J’ai assumé des fonctions d’intérêt général (Conseil de Laboratoire, Conseil Scientifique et membre du Bureau du Pôle de Modélisation de l’IPSL, élue au Comité National de 1992 à 2000, membre du Conseil de l’INSU). Je suis syndiquée au SGEN-CFDT, initialement parce qu’on me l’a proposé pour le Comité National. J’y suis encore parce que je pense que ce contre-pouvoir institutionnel est utile et que ce syndicat favorise les discussions entre chercheurs et ITA et regroupe aussi les différents EPST.
Plus largement, sur le plan de l’action collective, j ?ai activement participé à l’organisation de la Journée de solidarité avec les sans-papiers à la Maison des Métallos (Paris, 2008 et 2009), des Journées en hommage à Gérard Mégie en 2006, de la mobilisation de l’IPSL avec SLR en 2004, du Forum national du Calcul intensif à l’UNESCO en 1993, et une contribution active à la campagne de René Dumont en 1973 (mais là j’avais 16 ans et on s’éloigne du sujet) ?
Aujourd’hui, motivée par la crise actuelle que traverse le paysage national de la recherche et de l’enseignement supérieur, je souhaiterais apporter une contribution plus active au travail d ?élaboration de propositions et d’actions de SLR et c’est le sens de cette candidature. Je serai particulièrement motivée par ce qui concerne le travail collectif dans la recherche et la prise en compte des question au niveau de l’Europe.
Je suis océanographe dans un laboratoire CNRS/Université/IRD à Brest caractérisé par une forte teinture interdisciplanaire (de la dynamique des fluides et la biogéochimie à l’écologie et la génomique).
Mon expérience passée au sein des sections du CN du CNRS, du CNU et d’autres commissions m’ont permis d’avoir une vision riche et globale du système national. Je suis en outre depuis bientôt 6 ans Directeur de cette Unité, ce qui me donne une connaissance enrichie et une approche complémentaire et essentielle du système de l’ESR national et européen. Mon expérience et ma fonction m’ont très rapidement confronté aux risques importants de destruction du système d’ESR national provoquée par les lois et intiatives imposées par le gouvernement, sur des valeurs totalement opposées à celles qui sont les nôtres.
Elles m’ont, dès le départ du mouvement, amené à adhérer à SLR et à participer activement aux activités du Collectif puis de l’Association. Au vu des enjeux et du combat en cours, dans le cadre d’une démarche collective, je souhaite étoffer ma contribution à l’Association en me présentant à son CA.
Laurent Mucchielli Directeur de recherche au CNRS, ancien médaillé de bronze du CNRS (2006), directeur d’un laboratoire important en SHS depuis près de six ans, j’ai énormément investi un métier (chercheur public) et une institution (le CNRS) qui m’apparaissent aujourd’hui plus menacés que jamais.
En effet, il ne s’agit plus seulement d’un dépérissement de long terme du fait de la balance des retraites et des embauches, il s’agit d’une volonté délibérée de mettre brutalement fin à un organisme public qui assure pourtant à la France une place de premier plan dans la recherche mondiale, au nom d’arguments financiers à courte vue, quand ils ne sont pas purement et simplement mensongers (comme sur l’évaluation).
Et le cas du CNRS n’est évidemment pas isolé. C’est en réalité l’idée même de recherche publique - c’est-à-dire d’une recherche indépendante des pouvoirs politiques et économique, animée au contraire d’une éthique de désintéressement et de service public, qu’il m’apparaît urgent de défendre.
Ce sont les raisons pour lesquelles j’ai l’honneur de présenter ma candidature au Conseil d’administration d’une association que je considère d’utilité publique et qui a déjà fait la preuve de l’intérêt et de l’importance de ses mobilisations.
Chercheuse au CNRS (histoire de l’Allemagne au XVIIIe siècle, UMR 8547 Transferts culturels, ENS Paris).
Inquiète des contre-réformes que veut imposer le gouvernement dans le domaine de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, j’ai rejoint SLR en 2008, association qui m’a convaincue par la qualité des discussions, l’efficacité des réunions et l’inventivité des actions proposées.
Les raisons pour lesquelles je présente aujourd’hui ma candidature au CA sont multiples :
1) m’engager à SLR, c’est d’abord défendre un métier que j’ai choisi et qui me tient à cœur, parce que c’est un métier dont le moteur est la curiosité. Cette curiosité et la liberté dont nous disposons font la spécificité de nos métiers et sont la garantie de nos recherches. Je souhaite donc m’impliquer davantage dans SLR pour combattre le pilotage de l’enseignement supérieur et de la recherche par le gouvernement, pilotage qui va à l’encontre de ces valeurs, donc de la recherche elle-même.
2) Après avoir vu l’association fonctionner pendant plus d’un an et m’impliquant toujours davantage dans celle-ci, je préfèrerais donner un cadre plus clair à mon activité.
3) Les récentes discussions sur le site montrent que l’organisation de l’association a besoin d’être remise à plat, ainsi que son positionnement par rapport aux autres associations et collectifs. Ce point m’importe particulièrement, parce qu’il constitue la base pour pouvoir lutter de façon efficace contre les réformes. Aussi je plaiderai en faveur d’un fonctionnement plus collégial de SLR, d’une plus grande concertation entre ses membres et d’une nécessaire évolution des relations entre la « tête » et la « base ».
4) La mobilisation générale depuis 1 an a porté ses fruits, aussi bien en cequi concerne l’AERES (moratoire, boycott des visites, non remontées des maquettes de master), que l’ANR (la démission des responsables des programmes blancs et « jeunes chercheurs »), que le CNRS (la difficulté à tenir les CA), que l’université (le décret sur le statut des EC n’a rien à avoir avec la 1ere version, la question de la masterisation n’est toujours pas tranchée). Même si les progrès sont lents, ils invitent à continuer, à aller plus loin, à trouver les moyens de rassembler pour lutter contre ces attaques. Je souhaiterais pouvoir m’impliquer dans ce processus de résistance de façon plus efficace.
Je suis maître de conférences en informatique à l’université Paris VI, et membre de l’UMR 7606 CNRS-Paris VI.
En 1986, j’ai soutenu activement les étudiants en lutte contre la loi Devaquet-Chirac augmentant les droits d’inscription. En profond désaccord avec le peu de combativité de mes collègues quant à la massification au rabais qui se profilait dans l’enseignement supérieur, j’ai alors décidé de quitter l’université, malgré un doctorat d’Etat plutôt bien accueilli. Désireux ne pas me couper entièrement de la fonction publique, je suis parti dans le cadre d’une mise en disponibilité, et j’ai choisi d’intégrer un centre de recherche d’une entreprise nationale. J’y ai vécu pendant 6 ans sa transformation progressive en entreprise privée, quasiment exigée par la politique d’européenne contemporaine du traité de Maastricht. Cette transformation m’a convaincu de revenir à l’université, désireux de la prévenir qu’on allait lui faire subir le même sort, posture qui n’a pas déplu au CNU (qui m’a régulièrement qualifié au professorat) mais pas aux commissions de spécialistes locales. On comprendra donc que ni la loi LRU ni la passivité du milieu universitaire lors de son vote n’ont constitué pour moi une surprise, et je me suis empressé d’en dénoncer les dangers avant même qu’elle ne soit définitivement votée (voir mes articles sur le site de SLR).
C’est à cette époque (été 2007) que j’ai adhéré à SLR. En tant que co-auteur du générateur de sites Web nommé SPIP, issu du mouvement associatif français, je me suis en particulier beaucoup occupé du site dès mon adhésion. Depuis Février 2008, je suis un des élus d’opposition au conseil d’administration de Paris VI, sur une liste très active regroupant des membres de SLR et des syndicalistes anti-LRU. Je précise que malgré ma sympathie pour le mouvement syndical, je n’ai jamais trouvé indispensable de me syndiquer ; en revanche après le 21 Avril 2002 j’ai jugé impératif d’adhérer au mouvement politique le plus proche de mes idées, les Verts (mais je n’y exerce aucune responsabilité). Je souhaite intégrer le conseil d’administration de SLR pour lui faire profiter de la longue expérience que je viens de résumer.
Isabelle This Saint-Jean (renouvellement)
Actuellement Professeur de Sciences économiques à l’Université Paris 13 (depuis le 1er octobre 2007) et chargée de cours à l’Université Paris 1.
Antérieurement Professeur à l’Université du Littoral - Côte d’Opale (octobre 2004-septembre 2007) et Maître de conférence à l’Université Paris 1 (1994-2004).
Chercheuse au CEPN (UMR 7115-Centre d’Economie de l’Université Paris Nord, Université Paris 13) et associée au laboratoire P.H.A.R.E. (EA 3934, Université Paris I).
Travaux en épistémologie des sciences sociales et de l’économie.
Parmi les diverses responsabilités administratives et pédagogiques assumées : membre et assesseur de la 5ème section du CNU, membre de la commission nationale des assistants, membre de diverses commissions de spécialistes (U. Paris 1, U. Paris-Dauphine, U. du Littoral, U. Amiens et U. Paris 13), membre du Conseil d’Administration (U. Paris I), membre des Conseils scientifiques (U. Paris 1 et U. du Littoral), membre du Conseil d’UFR et du bureau du Conseil d’UFR de Sciences économiques (U. Paris I), directrice de la filière « Economie » de l’U. du Littoral.
La principale raison qui motive mon engagement à SLR et ma candidature au CA est la suivante : la série de réformes que subissent actuellement nos institutions, à la fois de recherche et d’enseignement supérieur, engendrent un bouleversement fondamental de nos activités d’enseignement et de recherche et de notre paysage institutionnel qui fragilisent encore davantage nos institutions au lieu de régler les problèmes que nous rencontrons. Animé par un véritable aveuglement idéologique, le gouvernement actuel, dans la continuité de ceux qui ont mis en place le Pacte de la recherche, transforme profondément nos institutions et nos missions.
Persuadé que la finalité première (pour ne pas dire unique) de la recherche et de l’enseignement supérieur est « utilitariste », il considère que la recherche et l’université doivent « servir » l’économie, devenue « économie de la connaissance ». Ainsi, les objectifs premiers et essentiels que nous devrions collectivement nous efforcer d’atteindre ne sont-ils plus la création et la diffusion de connaissances nouvelles et de savoirs, mais la recherche n’aurait de valeur que par ses applications et ses retombées économiques et l’Université uniquement par les compétences et les qualifications professionnelles qu’elle offre à ceux qui sont devenus ses « clients », à savoir ses étudiants. Ces réformes prennent ainsi place dans une attaque beaucoup plus générale contre le savoir et la connaissance.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement considère que le meilleur moyen consiste à introduire les modes de gestion du secteur privé dans les institutions de la recherche et de l’enseignement et à considérer ces dernières comme des « entreprises universitaires ». Aussi, le principe central de cette réorganisation est-il un recours systématique à la concurrence. Au nom de ce principe, les individus, les équipes, les organismes et les Universités sont mis en concurrence afin que les « meilleurs » puissent être identifiés et récompensés par la seule vertu du « tous contre tous ». Une telle logique, incapable de distinguer la saine émulation de la concurrence stérile, se traduit donc par une remise en cause de la notion de service public et notamment de nos statuts qui étaient pourtant à la fois les garants de notre indépendance et l’une des raisons de l’attractivité de notre système. Pour les jeunes, le résultat inéluctable est une très forte précarisation qui s’accompagne nécessairement d’une perte, là encore, d’indépendance dans leur activité de recherche et d’un grand retour du mandarinat. Pour tous, cette concurrence ne peut se faire qu’au prix d’une remise en cause des notions d’équipe et de coopération, notions pourtant centrales aussi bien dans l’enseignement que dans la recherche. En outre l’absurdité des critères d’évaluation qui règlent cette concurrence n’est plus à démontrer : recours systématique à une évaluation quantitative en lieu et place du débat contradictoire fondé sur les travaux, évaluation faite a priori (sur projet) et non pas a posteriori, et réalisée par des experts nommés et non plus par des représentants élus de notre communauté.
Ces réformes correspondent en outre à un mélange très curieux et assez inédit, à la fois d’un désengagement de l’Etat (qui apparaît notamment très clairement dans la LRU et la pseudo-autonomie accordée aux Universités), d’un modèle ultra-libéral, d’une volonté de destruction des services publics et, dans le même temps, d’un dirigisme extrême (dont les principaux instruments sont l’ANR et l’AERES, via à la fois l’identification centralisée des projets et la nomination des experts).
Enfin, on ne peut réellement comprendre ces réformes si l’on reste dans le paysage politique français. En effet, on retrouve une telle volonté réformatrice à travers toute l’Europe. Chaque pays se voyant imposer des réformes en bien des points analogues à celles que nous subissons, au mépris des spécificités qui font la force et la faiblesse de chacun des Etats membres.
Ce sont donc nos valeurs qu’il s’agit de défendre. Celles notamment du savoir et de la connaissance. Celles également de la justice sociale via la défense d’un service public d’enseignement supérieur qui donne sa chance à tous quelque soit son milieu d’origine. Celles des libertés publiques dont l’une des conditions nécessaires est notre indépendance au regard de toute pression économique et politique. Ce sont ces valeurs qu’il s’agit de remettre au cœur du projet que nous nous devons de porter.
Alain Trautmann (renouvellement) Immunologiste, DR CNRS, Institut Cochin. Porte-parole de SLR en 2004-2005.