Compte rendu de la réunion informelle du Conseil d’Administration du CNRS du 25 mai 2009
le 2 juin 2009
Par D. Steinmetz élu SNTRS-CGT
Rappel préalable du contexte sur les moyens du CNRS
Les postes en 2010 et 2011. Une ambiguïté mérite d’être levée. Dans une interview dans les Echos datée du 17 mai, Eric Woerth, ministre du budget déclarait : L’Education nationale devra, comme les autres, poursuivre les efforts pour que l’Etat parvienne à supprimer 34.000 postes de fonctionnaires l’an prochain. Mais nous n’avons pas de vision comptable et la règle du " 1 sur 2 " s’adaptera aux contraintes de chacun. Les effectifs dans l’Enseignement supérieur et la Recherche seront stables. Inversement, au ministère du Budget, 58 % des départs ne seront pas remplacés. A la suite de cet article des Echos, le SNTRS-CGT avait questionné directement le ministère pour avoir confirmation d’un éventuel abandon des suppressions qui étaient programmées pour 2010 et 2011 : à savoir 250 postes de fonctionnaires et 200 post doc par an. Le ministère a refusé de confirmer cette annonce, pour lui aucun arbitrage définitif n’était encore finalisé. Rappelons qu’une telle annonce était le préalable incontournable posé par les syndicats pour envisager une éventuelle participation aux groupes de travail proposés par V. Pécresse. Il est en effet inadmissible de voir diminuer les postes de titulaires dans les EPST quand l’emploi précaire se développe. Pour mémoire rappelons que F. Fillon avait annoncé le gel des suppressions d’emploi pour les universités en 2010 et 2011.
Compte rendu de la réunion Lundi 25 mai, s’est tenu une réunion informelle du CA. Les 4 élus des personnels étaient présents, ainsi que seulement 6 nommés dont deux représentants du ministère de la recherche et le représentant du ministère des finances.
Jeudi 20 mai, soit 4 jours avant cette réunion, les membres du CA avaient reçu une nième version du COM, sans beaucoup d’évolutions, mais avec maintenant une certitude, ce contrat sera sans engagements de moyens de la part de l’Etat, du moins jusqu’au vote de la loi de finances à l’automne.
Les 4 élus ont rédigé un communiqué commun qui a fait l’objet d’un envoi sous forme de l’En Bref n°198.
En début de réunion C. Bréchignac a fait deux annonces :
les différents exemplaires du COM portent en fond de page un numéro
personnalisé afin de suivre les fuites éventuelles. (Les 4 élus ont décidé
de faire paraitre leur exemplaire numéroté sur le site de SLR).
Si le conseil scientifique et le CTP s’opposent au COM durant le mois de
juin, la direction du CNRS n’utilisera pas le conseil délocalisé le 25
juin à Genève pour faire voter le contrat. Dans ce cas, elle le fera voter
à Paris, et éventuellement à l’automne même dans des conditions
difficiles.
Les 4 élus ont porté de nombreuses critiques sur le contrat. La plupart de ces critiques sont déjà publiques. Il est probable qu’un certain nombre de remarques de forme seront prises en compte, car la direction n’a pas arrêté de demander aux organisations syndicales de faire des amendements au texte. On peut ainsi espérer que pour ce qui concerne la fonction agence de moyens et le transfert de la « gestion » aux universités, le mot « gestion » sera remplacé par l’expression « gestion financière ». Cela limite un peu la perte d’identité du CNRS mais sans régler la situation des secrétaires gestionnaires. Il y aura peut-être d’autres modifications marginales.
Mais le problème de fond demeure le COM s’insère parfaitement dans la logique du Pacte pour la recherche et la LRU. Petit à petit, les dispositifs qui pourraient permettre le démantèlement progressif du CNRS se mettent en place : le dernier avatar étant la création de l’Alliance pour les Sciences du Vivant et la Santé qui pourrait se substituer petit à petit aux organismes de recherche dans la programmation de la science.
En refusant de remettre en cause le rôle très pesant de l’ANR dans le financement sélectif de la recherche et celui de l’AERES dans l’évaluation des labos, en acceptant de fait la liquidation progressive du comité national et de ses prérogatives, en préconisant l’extension des pouvoirs de l’administration dans le pilotage de la recherche, la direction du CNRS rend inacceptable ce contrat malgré tous les amendements de forme qui pourraient être acceptés.
Il faut profiter du mois de juin pour faire monter deux exigences :
De vrais moyens pour le CNRS, notamment par l’arrêt des suppressions de
postes et la mise en place d’un plan pluriannuel de création d’emplois
statutaires
L’arrêt de la logique de démantèlement du CNRS.
Pour cela, il faut réussir la marche de tous les savoirs le 4 juin ;
Il faut faire de la réunion plénière du comité national du 10 juin un moment de débat et de contre propositions