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Les recrutements et promotions au CNRS en 2010 : attention méfiance !

le 19 octobre 2009

En matière de politique d’emplois scientifiques au CNRS, la mobilisation aura donc payé. En effet, alors que 800 suppressions d’emplois étaient programmées pour les deux ans à venir, cette année 400 postes de chercheurs sont ouverts aux concours et des emplois d’ITA sont pupbliés. En outre, en termes de revalorisation des carrières, le ministère a accepté d’augmenter les passages de grade.

Toutefois, ne nous réjouissons pas trop vite. En effet, en l’absence du plan pluri-annuel de création d’emplois -promis (faut-il encore une fois le rappeler ?) par François Fillon en 2005- face aux besoins nouveaux des universités et des organismes, la précarité que l’on voit monter en flèche dans notre secteur depuis plusieurs années, continuera de s’aggraver. L’une des conséquences de cette politique absurde est que le nombre de jeunes acceptant de prendre le risque de s’engager dans des carrières aussi risquées s’effondrera (le ministère lui-même publiait il y a peu une prévision d’une diminution de 30% des doctorants en 2017).

En outre comment ne pas être méfiant ? En effet, ces dernières années (sauf en 2009) aucune suppressions d’emplois n’avait été programmée et pourtant le nombre de chercheurs CNRS a régulièrement baissé (le potentiel du CNRS, en chercheurs et ITA, atteint aujourd’hui son niveau de 1990 : aucune progresssion sur 20 ans !). Miracle ? Non, l’explication est simple. Afin de maintenir un niveau minimal de promotion, la direction de l’organisme a tout simplement transformé des emplois en crédits et utilisé ainsi des emplois libérés. Comment ne pas redouter qu’il en soit de même aujourd’hui quand le ministère annonce une revalorisation importante de toutes les carrières -objectif que nous approuvons naturellement pleinement- en n’y affectant que 50 millions d’euros, ce pour une masse salariale d’environ 10 milliards ? Paranoïa ou simple lucidité ? En outre, le gouvernement impose que cette revalorisation se fasse en grande part, par le biais de la Prime d’Excellence Scientifique (PES) dont la communauté ne veut pas (voir "Nous ne sommes pas des mercenaires de la recherche !" et il maintient le principe des chaires mixtes université-organisme qui ont pourtant fait l’objet d’un large rejet de la part de la communauté (de nombreuses chaires n’ayant pour cette raison pas été pourvues l’an passé).