Renouvellement du Conseil d’Administration de SLR (sept 2010)
le 18 septembre 2010
Professions de foi (facultatif pour des renouvellements) ici figurent celles de 2009
Liste des candidats
Il y a 15 candidats pour 20 sièges :
Colette Anné (renouvellement)
Henri Audier (renouvellement)
Joel Barrault (renouvellement)
Julien Brossard (renouvellement)
Cyril Catelain (renouvellement)
Vérène Chevalier (renouvellement)
Catherine Deville Cavellin
Michel Ferriol (renouvellement)
Jacques Fossey (renouvellement)
Alain Huetz
François Jouve
Angelica Keller (renouvellement)
Annick Kieffer (renouvellement)
Anne Saada (renouvellement)
Emmanuel Saint-James (renouvellement)
Pour voter
L’élection aura lieu lors de l’Assemblée générale, le samedi 16 octobre 2010 à Paris (la date initiale du 2 Octobre a été abandonnée, SLR appelant à la manifestation, décidé récemment, contre la réforme des retraites). Vous pouvez télécharger un bulletin de vote ci-dessous et voter en début de séance.
Un vote par correspondance est organisé :
Télécharger et imprimer la procédure de vote et le bulletin de vote.
Attention : date limite pour voter par correspondance le samedi 9 Octobre 2010
Note : L’Assemblée Générale du 16 mai 2009 a décidé, sur proposition de la commission des scrutins, de la procédure ci-dessus pour l’élection des membres du CA.
Cette procédure respecte :
les statuts de l’association SLR
les principes généraux visant à garantir l’exercice des droits fondamentaux attachés au vote (transparence, anonymat, unicité et sincérité).
Professions de foi
Colette Anné 53 ans, Chargée de recherche au CNRS en mathématiques (à Nantes). Membre du CA de SLR depuis deux ans, je souhaite continuer le travail militant d’information de notre association sur le monde de la recherche.
Julien Brossard 36 ans, ingénieur de recherche au CNRS (en physique à Orsay), membre de SLR depuis 2004. Je souhaite continuer à militer au sein de son conseil d’administration notamment afin que :
- l’ensemble du personnel de la communauté scientifique, la classe politique et les acteurs médiatiques prennent conscience des réels enjeux concernant l’évolution de notre système public de recherche et d’enseignement supérieur en France et en Europe.
- les citoyens prennent conscience de l’importance d’une recherche publique et d’un enseignement supérieur les plus éloignés des pouvoirs particuliers (économiques, politiques ou religieux).
Catherine Deville Cavellin 55 ans, PR en électronique (63ème section) à l’Université Paris 12 (ou Paris-Est Créteil). Membre de SLR dès sa création, je suis engagée de longue date dans des actions visant à « Sauver la recherche ». J’ai eu un début de carrière dans l’industrie et je comprends d’autant mieux l’imposture de la niche fiscale « Crédit Impôt Recherche » qui bénéficie essentiellement à des multinationales non innovantes.
Je suis actuellement élue au CA de Paris 12 sur une liste SLR-SNESUP et je vois sur l’ensemble de mon établissement les dégâts de la LRU et de « l’autonomie » des universités sur la situation des personnels et la qualité de l’enseignement et de la recherche. Ma candidature au CA de SLR a pour objectif de renforcer les liens (entre EC et chercheurs, entre disciplines, entre SLR et syndicats…) pour rendre plus efficace l’action collective.
Michel Ferriol 56 ans, Professeur des Universités (33ième Section C.N.U.) à l’I.U.T. de Moselle-Est et chef du Département Chimie de Saint-Avold. Avant cela, j’ai été CR au CNRS de 1984 à 1998. Je ne suis affilié à aucun parti politique, syndicat ou association autre. Adhérent de SLR depuis pratiquement le début, je partage nombre des convictions exprimées en son sein sur l’enseignement supérieur et la recherche et je souhaite continuer à participer à la mise en place et au développement d’actions constructives pour nos universités et laboratoires. D’autre part, étant affecté à un département délocalisé, je souhaite être, quelque part, la voix des enseignants-chercheurs et chercheurs de ces structures « off-shore » en villes moyennes, certes minoritaires, mais qui ont aussi besoin d’exprimer leurs attentes, leurs souhaits et d’être entendus.
Après la LRU et ses néfastes conséquences qui commencent à produire leurs effets, après le nouveau décret sur le statut des enseignants-chercheurs, après la mastérisation du recrutement des enseignants du secondaire dont on voit, en cette rentrée 2010, les effets désastreux allant totalement à l’envers de ce qu’il faudrait, après le plan Campus, la PES, l’AERES, l’ANR, les Alliances….j’en passe et des meilleures, voila poindre le grand emprunt, la fusion des universités (en particulier en Lorraine)…et quoi d’autre encore ? Plus que jamais, il est nécessaire de faire contre-poids à cette entreprise de destruction massive de l’enseignement supérieur et de la recherche en France, mise en oeuvre par la ministre Pécresse. Une autre politique pour l’enseignement supérieur et la recherche est possible et souhaitable, basée sur des valeurs bien différentes que celles que nous proposent le pouvoir actuel.
C’est pourquoi je souhaite renouveler mon mandat au sein du CA de SLR.
Alain Huetz Je suis directeur de recherche CNRS, et je travaille dans une UMR à Orsay en physique des atomes, des molécules et des lasers. Par ailleurs j’ai été directeur d’unité pendant une longue période, jusqu’en 2009, ce qui m’a confronté directement aux évolutions des structures de l’ESR en France et en Europe dans la période récente.
Je suis adhérent de SLR depuis 2004, tendance « canal historique » car j’ai fait partie des DU démissionnaires de l’époque. Un peu inquiet de certains excès, je suis peu intervenu sur la liste débats, mais j’ai participé sur le terrain à la plupart des actions soutenues par SLR, en tant que chercheur ou en tant que DU. Sur mon lieu de travail à Orsay je me suis investi dans plusieurs collectifs pendant le mouvement de 2009. Enfin, devant la brutalité des « réformes », j’ai ressenti le besoin de me syndiquer et je suis adhérent, depuis 2008, du SNCS.
Je pense que dans la période actuelle, qui est très dure, il faut néanmoins continuer à résister pied à pied sur les valeurs fondamentales, et boycotter les nouveaux outils mis en place par le gouvernement : refus d’expertiser pour l’ANR et l’AERES, ou pour les chaires mixtes, refus de demander la PES,…etc. Les évolutions les plus graves à mon sens sont :
la précarisation des métiers de l’ESR, que subissent de plein fouet les jeunes qui voudraient choisir cette voie.
la casse organisée de la collaboration scientifique, par la suppression progressive des structures favorisant cette collaboration (EPST au niveau national, laboratoires au niveau local,…etc.) et par la mise en concurrence sauvage pour les moyens (ANR).
Un nouveau cran vient d’être franchi avec les initiatives d’excellence et le grand emprunt, qui vont concentrer tous les moyens sur un nombre encore plus faible de sites et de thématiques. J’espère pouvoir contribuer, dans le cadre du CA de SLR, à poursuivre et à développer la résistance contre cette politique.
François Jouve 46 ans, Professeur de mathématiques appliquées (section 26) à l’université Paris Diderot (Paris 7). J’ai passé auparavant 11 ans comme CR CNRS. "Compagnon de route" de SLR depuis le début, je n’ai jamais adhéré auparavant. Il me semble qu’en cette période de vaches maigres pour le militantisme, après les déceptions de 2009, il est grand temps de s’y mettre. Je compte mettre mon expérience passée, au sein du SNCS et en tant qu’élu au Comité National du CNRS, au service de SLR, sans opposer le monde de la recherche dans les EPST et celui de l’enseignement supérieur.
Angelica Keller 65 ans. CR CNRS en Sciences de la vie, j’ai pris ma retraite en janvier dernier. Je suis membre de SLR depuis le début (2004). Après une première année en tant que membre du CA de SLR, je souhaite continuer au sein de ce conseil d’administration, afin de participer aux combats de défense d’un système public de recherche et d’éducation de qualité. Ainsi, je tiens à dénoncer publiquement les situations particulièrement difficiles que vivent chercheurs, enseignants-chercheurs et tous les personnels des services de recherche, suite aux réformes de ces dernières années (LRU, pacte pour la recherche, réformes du CNRS, etc.). Ces réformes, non seulement n’encouragent pas une recherche de pointe et innovante mais, de plus, elles favorisent le développement du mandarinat. Ceci a pour conséquence de soumettre les personnels à des décisions arbitraires, créant des situations particulièrement douloureuses, bien loin d’encourager l’esprit créatif nécessaire à ces professions.