Non au gel des travaux de recherche français au Sahel
le 22 avril 2011
Un collègue nous fait part de ses réflexions : "La décision d’interdire les missions sur l’ensemble du Mali, du Niger et de la Mauritanie a pour effet de pénaliser les chercheurs français mais aussi leurs collègues africains, en menaçant les programmes de coopération actuels et futurs. Du reste, de nombreux signataires de la pétition sont africains. Par ailleurs, une telle décision est injustifiée au regard des risques encourus dans la plupart des zones concernées (à l’exception bien sûr du Nord du Mali et du Niger)."
Nous, enseignants-chercheurs et chercheurs, réagissons à la décision de nos universités et de certaines de nos institutions de recherche (CNRS, IRD, ...) de geler toute mission scientifique dans trois pays du Sahel (Niger, Mali, Mauritanie), décision se fondant simplement sur le « classement » du Ministère français des Affaires Etrangères qui considère ces pays comme « à éviter ».
Si des précautions diplomatiques et « sécuritaires » se justifient au vu des attentats et prises d’otages perpétrés contre des Européens dans les zones sahariennes de ces pays, est-il pour autant acceptable de rompre toutes relations entre nos universités et celles de ces trois pays ? S’il est appréciable que nos institutions fassent le maximum pour « protéger » leurs chercheurs, faut-il du jour au lendemain annuler les programmes de recherche en cours avec nos collègues nigériens, maliens et mauritaniens ?
Cette décision ne peut qu’appeler un certain nombre de remarques de notre part. (...)
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