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Compte-rendu du Conseil d’Administration ouvert du 15 décembre 2011

Par KELLER Angélica , le 21 décembre 2011

CA ouvert 15 décembre 2011, de 17 heures à 19 heures, à Jussieu (salle de réunion du troisième étage, tour 22 couloir 12).

Excusés : Colette Anné, Julien Brossard , Vérène Chevalier, Olivier Gandrillon, Annick Kieffer.

Présents : Henri Audier, Didier Châtenay, Catherine Deville Cavellin , Alain Huetz, Angélica Keller, Hélène Mac Leod, Anne Saada, Emmanuel Saint-James, Gilles Verpraet

Pour cause de réunions d’EC prévues à l’Université, plusieurs membres du CA ne pouvaient siéger à cette séance ; pour la même raison, elle n’a pu être prolongée, comme cela est souvent le cas, car ESJ et HML devaient se joindre à une réunion sur le site de Paris 6.

Le seul point abordé a été la discussion sur les textes "ce que veut SLR", Personnels et Structures

- Il a aussi été proposé de mettre en exergue quelques principes, 15 lignes, qui ont été discutées ; A. Keller proposera un texte amendé.

Au sujet du texte « personnels »

Plusieurs intervenants soulignent ce qu’il est important de mettre mieux en évidence dans les textes "ce que veut SLR", donc :

• se montrer plus combatif

• parler du processus d’intégration des précaires et d’un plan pluriannuel

• parler du tarissement des doctorants formés , suite au manque de débouchés actuels

• Les titulaires de doctorat représentent les cadres de demain, dans l’optique d’une vaste politique de ré-industrialisation.

Quelques détails de la discussion :

1. - D’après l’enquête P.E.C.R.E.S. il y a 45 000 précaires dans l’ESR ; la cour des comptes en recense 15 000 financés par l’ANR. L’accord Tron élimine la grande majorité des précaires de la titularisation ; en effet, les personnes sont éligibles uniquement si elles ont passé 4 ans sur un poste ; or la plupart des « post-docs » ont des contrats de 3 ans ; après deux ou trois contrats, ils auront travaillé pendant six ou neuf ans, et ne seront pas éligibles à passer les concours d’intégration ! Il faut bien exprimer qu’il est nécessaire d’aller plus loin que l’accord Tron. On doit réclamer que se mettent en place, dans les deux mois qui suivent l’élection de 2012 :

• pour les BIATOSS, des concours réservés spécifiques ;

• pour les jeunes chercheurs, un plan de recrutement dans le deux à trois ans après la thèse : pas plus d’un contrat post-doc.

• Il faudra prévoir un concours à part pour ceux qui ont déjà cumulé plusieurs contrats post-docs.

2.- Discussion sur l’emploi statutaire : le nombre de poste au CNRS a diminué, mais pas de façon drastique ; par contre le nombre de postes précaires, post-docs et CDD a explosé. C’est à mettre en relation avec le fait que la part du budget de l’Etat pour l’ESR est de 2% du PIB en France, alors qu’il a augmenté ailleurs en Europe, passant à 3% du PIB en Autriche par exemple, sur les 10 dernières années. Dans l’adresse à un gouvernement de gauche , il faut présenter l’idée de la titularisation sur statuts, avec un plan pluriannuel pour l’emploi comportant deux volets : 1. plan d’emplois publics pour les CDD 2. plan de discussions avec des partenaires privés . On doit prévoir une ou deux années blanches pour la résorption des précaires ; ensuite, il faudra éviter que ce « stock » puisse se reproduire. Comme entre 1997 et 2002, si 2 ou 3 ans après la thèse, il n’a pas été possible d’obtenir un poste dans le public, il faudra chercher ailleurs.

3. - Quelques chiffres  : prévoir une augmentation des nombres de postes dans la Recherche et à l’Université, par exemple 5 000 postes par an, dont 3 000 post-thèse, sachant que , par an, on forme actuellement 6 000 docteurs français, et il y a 3 000 départs à la retraite. Les chercheurs financés par l’ANR sont pour la moitié des chercheurs étrangers. Cela rejoint l’idée d’un espace européen de la recherche. Le recrutement doit être lié à une vaste politique de ré-industrialisation. Quelque soit le domaine de formation, un docteur/doctorant est un cadre autonome et responsable, tout à fait adaptable à l’esprit d’entreprise. Alors que, dans une perspective de développement industriel, le doctorat est l’une des meilleurs formations pour les cadres ; en France les cadres possédant une thèse sont de 10 à 12% dans les entreprises ; ils sont 50% en Allemagne ou aux USA.

- REMARQUE : en ce qui concerne les SHS, la filière « master recherche » a été abîmée par la loi LRU au bénéfice des « master pro »

4. - Les charges d’enseignement :

• Il faut les limiter de façon très importante les heures supplémentaires ; par exemple, à l’UPEC, elles représentent 800 postes d’EC titulaires.

• Il est largement répété que 50% d’une classe d’âge doit accéder à l’enseignement supérieur ; si l’on voulait que, les étudiants soient encadrés comme ceux des classes préparatoires, on arriverait à une augmentation énorme des besoins en enseignants.

• Diminution du temps d’enseignement : si on passe à 150 heures, cela représenterait une augmentation de 15 000 postes, et il n’y en aurait plus de disponibles, alors qu’il est important de mettre en place un allègement des charges d’enseignement pour les nouveaux maîtres de conférence…

Le texte « personnels » sera modifié pour tenir compte de ces discussions.

On supprime les affirmations concernant les 150 heures et la retraite. Il est suggéré qu’un paragraphe concernant uniquement les ITA/Biatoss soit ajouté par Annick Kieffer.

Texte « Structure » Il est présenté par Alain Huetz, qui a pris en compte des remarques faites sur la liste débats.

Le texte semble bien avancé ; toutefois des suggestions d’améliorations ont été faites.

Certains points doivent être exprimé très clairement :

• Il est important de dire que l’on mise sur l’innovation avec un guide public. Il faut réintroduire l’OPECST (L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques).

• Non à la politique de concurrence mise en place par les IDEX.

• Oui, à la collégialité, rompant totalement avec la logique de la loi LRU

• Viser à la simplification globale de l’ESR public : démonter le millefeuille institutionnel mis en place par les derniers gouvernements précédents.

Alain fournira la version amendée.

Texte « Finances » Henri Audier dit qu’il va s’y consacrer.

Texte « science et société »

Y parlera-t-on des lanceurs d’alerte, et publications ouvertes ? On décide de continuer discussion et modification des textes par courrier électronique. Fin de réunion , un peu après 19 heures.