Le Comité Technique du CNRS vote unanimement contre le plan d’action RGPP
le 19 janvier 2012
Toutes les organisations syndicales (SGEN-CFDT Recherche EPST, SNCS-FSU, SNIRS-CGC, SNTRS-CGT, SUD Recherche EPST, UNSA Recherche) siégeant au premier Comité Technique (CT) du CNRS ont unanimement voté contre le plan d’action RGPP. La réglementation du CT oblige la Direction de l’établissement à convoquer à nouveau le CT, le 27 janvier prochain, sur le plan d’action.
Déclaration contre le plan d’action RGPP au CNRS. Les organisations signataires : SGEN-CFDT Recherche EPST, SNCS-FSU, SNTRS-CGT, SUD Recherche EPST, UNSA Recherche . La Direction du CNRS tient des propos rassurants sur la mise en œuvre de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) concernant les fonctions supports (achats, finances, gestion des ressources humaines,(…). Les discours lénifiants de la direction ne peuvent cependant masquer que des redéploiements et des reconversions contraintes de personnels sont prévus du fait entre autres de l’externalisation de l’Informatique, des « plateformes mutualisées de gestion » internes ou avec des Universités et d’autres organismes, de la réorganisation et des changements de fonction des délégations régionales...
De plus, la réorganisation des « fonctions supports », artificiellement isolées, n’est qu’un élément du puzzle de la RGPP qui continuera à être mise en œuvre avec les fonctions « soutien » à l’étape suivante. La RGPP n’est pas une adaptation à une supposée « profonde mutation » de la recherche scientifique au niveau international comme le prétend l’introduction de ce « plan d’action », mais bien une entreprise politique de réduction des coûts au détriment des missions
Au contraire, le gouvernement persiste à vouloir transformer le CNRS en simple agence de moyens dessaisie de ses capacités à exercer ses missions scientifiques.
Cette orientation a été confirmée par le 6ème Conseil de Modernisation des Politiques Publiques (CMPP) qui s’est tenu en décembre 2011 :
· Le CNRS va dorénavant être soumis à l’obligation d’affecter ses ressources financières et humaines en fonction des préconisations de l’AERES, en fait sur la base d’indicateurs de performance principalement comptables.
· Le gouvernement fixe au CNRS des objectifs quantifiés pour le passage des UMR en Délégation Générale de Gestion (DGG) sous direction de quelques grandes universités : 50% des UMR pour le CNRS en 2013, 25% des UMR pour l’Inserm en 2015,…
· L’Information Scientifique et Technique (IST) est en cours de restructuration sans que les Etablissements de Recherche et d’Enseignement Supérieur (Direction et Instances) puissent faire valoir leur point de vue.
Force est de constater que la réorganisation des fonctions supports est utilisée pour contraindre les organismes à se plier à cette politique. Finalement, des EPST qui ne gèrent plus leurs moyens financiers ou qui doivent accorder leurs dotations financières en suivant les préconisations de l’AERES n’ont plus de politique propre et sont exsangues. Ils sont proches du démantèlement.
Numéro 278 du 19 janvier 2012 Site web : http://sntrscgt.vjf.cnrs.fr