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Repenser la politique des pôles de compétitivité

Antoine MASSON, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, 125 p., Décembre 2011

Par Colette Anné, le 26 avril 2012

Antoine Masson est coordonnateur pour les pôles de compétitivité au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Entre 2005 et 2008, il a été directeur adjoint de l’Agence Nationale de la Recherche.

Résumé du document : La politique française des pôles de compétitivité, initiée en 2004, est un ensemble de 56 mesures qui, entre 2005 et 2011, ont mobilisé plus de 4 Md€ de financements de l’État, des collectivités territoriales et du FEDER. Pour autant que l’on puisse en juger, c’est une politique atypique parmi les politiques de clusters des pays de l’OCDE, par son ampleur financière et par sa complexité. Cette politique a eu un effet mobilisateur certain sur les divers acteurs des écosystèmes locaux d’innovation. Mais ses bénéfices, au regard des importants financements publics engagés, sont difficiles à évaluer et des défauts sont observables dans les modalités de sa mise en œuvre. Prenant appui sur des exemples de politiques de clusters à l’étranger, en particulier en Allemagne, et sur des apports de la recherche académique, une vision renouvelée de cette politique est proposée, qui repose sur les principes suivants : ampleur financière modeste des programmes, soutien sur la durée des structures d’animation des pôles de compétitivité, partenariats équitables avec les collectivités territoriales, labels ayant pour unique fonction d’être des labels de qualité, gestion des programmes nationaux par des entités extérieures aux ministères, association des chercheurs spécialisés en politiques publiques d’innovation à l’élaboration, la gestion et l’évaluation des programmes.

Ce document présente de sévères critiques de la politique de soutien financier public aux entreprises, on lit par exemple page 55 :

Le cumul du CIR, du FUI et des financements des collectivités et du FEDER peut donc conduire à ce que des projets de R&D « aval » soient financés à plus de 70 % sur fonds publics. On peut s’interroger sur l’efficience d’un tel taux de financement.

Il aurait donc été oublié sans la vigilance d’Alternatives économiques, merci à eux.