Après les présidentielles, faire aboutir nos revendications
Communiqué du SNTRS-CGT
le 12 mai 2012
François Hollande vient d’être élu président de la République. La CGT et le SNTRS-CGT s’étaient prononcés contre la continuation de la politique menée par Nicolas Sarkozy. Rarement un quinquennat avait été aussi catastrophique pour l’ensemble des travailleurs, y compris pour ceux du secteur de la recherche. Attaques contre les salaires, contre les retraites, contre l’accès aux soins, contre l’emploi avec les plans de licenciements dans le privé et les suppressions d’emplois dans le public, contre les garanties sociales des salariés et contre les libertés. Ces dernières années ont vu les inégalités se creuser encore plus. La mainmise des marchés financiers sur l’économie n’a pas été combattue après la crise de 2008. L’adoption récente du mécanisme européen de stabilité (MES) imposera de lourds sacrifices aux populations au nom de l’austérité budgétaire.
Par ailleurs, la CGT ne se résout pas au vote pour le Front national de millions d’électeurs. Le vote pour le Front national est le reflet de la désespérance de millions de français qui, touchés par les difficultés de la vie, le chômage et la casse du service public, ne font plus confiance aux deux grands partis qui structurent la vie politique. Mais l’extrême droite refuse de remettre en cause la domination du capital et entraîne ses électeurs vers une voie dangereuse pour la cohésion du pays et la recherche de réponses favorables au progrès social. La CGT continuera son combat contre les idées d’exclusion, du rejet de l’autre, pour le « travailler et vivre ensemble ».
Dans notre secteur professionnel, il est également urgent d’imposer d’autres choix et de faire aboutir nos revendications. Il faut en finir avec la précarité massive qui déstabilise les laboratoires, l’ANR, l’AERES, la RGPP, les salaires indignes et les niveaux de qualification non reconnus, les carrières bloquées, la technocratie et l’autoritarisme. François Hollande propose de redonner aux organismes leur rôle de pilotage, de mieux doter financièrement les laboratoires et de créer 5000 emplois en 5 ans dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche. Ses propositions restent très insuffisantes à notre avis. De plus, il refuse d’abroger la LRU et de remettre en cause le Grand Emprunt.
François Hollande a prévu des assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui se tiendraient en septembre 2012. Le SNTRS-CGT a des revendications et des propositions. Les personnels de la recherche devront peser sur les choix des futurs gouvernements.
Villejuif, le 9 mai 2012