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DES ASSISES DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE :OUI MAIS COMMENT ?

Un Compte rendu

Par KELLER Angélica , le 13 juin 2012

Des assises de l’enseignement supérieur et de la recherche : oui mais comment ? Réunion appelée conjointement par SLR et SLU, le 2 juin 2012

Voici une transcription de mes notes manuscrites. Cette réunion a été suivie de l’AG de sauvons la recherche [1] J’ai dénombré une quarantaine de participants à cette assemblée. La liste des intervenants dans l’ordre de la prise de parole est indiquée ci-dessous. Pour arriver à un compte-rendu succinct, je cite rarement les intervenants, d’autant plus que la même idée - quoique avec des formulations différentes - a été souvent reprise par plusieurs. Un accord clair sur plusieurs demandes incontournables apparaît à l’issue de cette réunion.

Emmanuel Saint-James (ESJ), président de SLR, a fait une introduction, soulignant que – dès à présent - des assises de l’ESR sont organisées par le ministère, et qu’il faut s’attendre à un projet de loi pour Décembre 2012. Le débat d’aujourd’hui vise à définir des idées précises face à ces échéances avec le but de prendre un RV avec la ministre. Christine Noille, présidente de SLU mentionne le document que SLU vient de diffuser « Des Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche : pourquoi et comment ? »(disponible ici) ; elle insiste sur la nécessité que tous les acteurs de l’ESR (chercheurs, EC, ingénieurs, bibliothécaires, etc -je ne prend pas la peine de retranscrire tout (AK) -) s’approprient la question. Le fait qu’il y ait quelques mois avant la tenue d’assises devrait nous permettre de tenir des réunions et développer des débats. Il faut faire un bilan de ce que nous avons vécu ces dernières années. A quel niveau doivent se tenir ces assises (local, régional, ou national) ? SLU dans le texte mentionné ci-dessus critique l’idée que cela se fasse au niveau régional.

Le texte « ce que veut SLR » (disponible ici ) est également distribué dans la salle.

La prise de son du débat par Michel Barthelemy est annoncée.

ESJ propose que des participants des Etats Généraux de la Recherche (EGR) de 2004 nous fasse part de leur expérience, afin que l’on puisse en tirer des leçons.

Olivier Gandrillon prend la parole en disant "nous n’avons pas à rougir" de ce qui a été fait et écrit aux EGR de Grenoble.

Henri Audier intervient aussi en disant qu’il avait été responsable de l’organisation locale. La leçon à tirer, d’après lui : i. il faut plusieurs thèmes de réflexions ; ii. c’est très difficile de faire la synthèse d’écrits très contradictoires. Pour Henri Audier, on peut dire que les CDD sont venus de la base des biologistes ; mais si on dit que cela a ouvert la voie à l’ANR, on oublie la phrase qui disait qu’il doit y avoir 70 % de crédits de base. Le COFIPS (COmité de Financement des Projets Scientifiques) voulait instituer un guichet unique de financement - alors que déjà à cette époque - les biologistes devaient passer leur temps à faire des demandes de contrats divers. A ce sujet [2]. Il faut donc 1 comité d’organisation et une dizaine de thèmes à discuter ; le comité d’organisation en tirera les conclusions. Il est important de traiter de la recherche privée (collaboration public / privé) , remarque qui suscite immédiatement des remous dans la salle.

Autres interventions de la salle : Comment trancher les contradictions de façon démocratique ? Comment seront organisées les assises ? Comment la base pourra-t-elle s’exprimer ?

JL Fournel intervient sur le thème du niveau régional : attention aux directions régionales PS qui se sont coulées dans la politique gouvernementale. D’autre part un danger existe : "aller picorer dans un projet cohérent" ; ici, les syndicats ont un rôle important à jouer dans la négociation.

Le mode de participation démocratique aux assises est discuté par plusieurs intervenants : il faut définir quels sont nos interlocuteurs politiques légitimes. Un interlocuteur légitime, ce sont nos représentants, au parlement. Les Assises devraient se tenir sous l’égide du parlement. La question est posée : qui participera aux assises ? SLR et SLU seront-ils invités ? Certains suggèrent que les sociétés savantes soient invitées, afin que différentes disciplines soient représentées.

Dès à présent , il faut organiser dans les établissements des Assemblées Générales locales sur les thèmes suivants : précarité, emploi, financements des laboratoires. On rappelle que le mouvement SLR a démarré sur une question de suppression de postes, et que l’on continue à se battre POUR LES JEUNES. On ne demande pas "d’élargir" la loi Sauvadet ; on demande d’élargir le nombre des postes pour les jeunes aux concours (Enseignants, Chercheurs, Ingénieurs, ITA…)

G. Debregeas mais en garde contre un aspect dangereux des assises ; il rappelle qu’en 2004 après les EGR, il n’y a pas eu de négociations, ce qui a favorisé des dérives. Il sera donc important que les assises soient suivies de négociations.

On insiste sur l’aspect universel de ce combat qu’il ne faut pas considérer uniquement au niveau personnel ou national (voir le mouvement québecquois).

Contrairement à l’expression d’un certain décoragement, les mouvements de protestation existent (contre les IDEX , chez les ITA , les bibliothécaires, par ex). Mais il faut surmonter le clivage entre ITA et chercheurs déplorable et dangereux pour nous tous.

En conclusion, on s’accorde pour dire qu’il faut envoyer des signaux forts de ce qui constitue pour nous des urgences, les thèmes essentiels sur lesquels il faut débattre. Vici une liste de ce qu’il faut demander/exiger, en particulier sans qu’il soit nécessaire de modifier la loi (ce qui prend beaucoup de temps) :

- un moratoire, un gel des IDEX dès à présent, avant les assises ; ce serait un bon test pour ce gouvernement.

- des recrutements dès 2012

- un geste significatif serait le démarrage de recrutements de précaires. Cela doit apparaître dans le budget 2013.

- l’annulation de l’AERES : nous sommes en désaccord avec l’évaluation qui mène aux modulations de service. On ne veut pas d’évaluation individuelle, mais l’évaluation des laboratoires, des équipes ; il n’y a pas d"évaluation des chercheurs, mais de la recherche ; l’évaluation peut - dès à présent , et dans le cadre de la loi actuelle - être faite par le Comité National. IL faut aussi sortir des chiffres sur la GABEGIE que représente la nouvelle mise en place de ces évaluations. Demandons un audit financier sur l’AERES ! et l’évaluation du "Grand Emprunt"

- au sujet de l’ANR, il faut demander un retour aux crédits de base des laboratoires : " le management par projet , c’est un cancer !"

- la mise en cause de l’autonomie : attention !, interrogée par le journal Le Monde, G. Fioraso parle de l’approfondissement de l’autonomie"

- non à l’augmentation extravagante des frais d’inscription (il y a un courant à gauche favorable à l’endettement des étudiants)

- revenir sur le CIR tel qu’il est actuellement : cela représente 2 fois ½ le budget du CNRS !!

- la loi mobilité est une abomination ; et les recours n’ont rien donné !!

Concernant les IDEX, il faut faire une grande compagne d’explication orientée vers le public. En effet, : cela a été signé sans l’accord des Conseils d’Administration et les budgets n’existent pas ! Il en est de même pour d’autres "trucs en EX".

Sur tous ces points, il faut demander aux syndicats de nous rejoindre.

Il faut indiquer dans un texte que - si les assises organisées par le gouvernement ne répondent pas à nos attentes, alors nous ferons les nôtres !

Fait par Angélica Keller, 9 juin 2012

Ordre des interventions ici : [3] ]]

[1] Compte-rendu ici.

[2] A ce sujet , consulter le document « Pourquoi Sa LOPRI (celle de F. D ’Aubert) n’est pas acceptable ? » (ajout AK)

[3] Liste des interventions :

1- Emmanuel Saint-James 2- Christine Noille 3- Emmanuel Saint-James 4-Olivier Gandrion 5- Henri Audier 6- Olivier Gandrillon 7- Céline Ruet 8- Jean-Louis Fournel 9- Bernard Jusserand 10- Olivier Gandrillon 11- Catherine Deville-Cavellin 12- Georges Debregeas (+ C. Noille) 13- Guillemin Rodary 14- Jean-Marie Maillard 15- Olivier Long 16- Florence Audier (+ O. Gandrillon) 17- Denis Allard 18- Laurent Audouin 19- Sarah Hatchuel 20- Bernard Jusserand 21- Angelica Keller 22- Céline Ruet 23- Didier Chatenay 24- Hélène Conjeaud 25- Olivier Gandrillon 26- Didier Chatenay 27- Olivier Long 28- Laurent Audouin 29- Catherine Deville-Cavellin 30- Henri Audier 31- Jean-Marie Maillard (+ F. Audier ; B. Jusserand) 32- Christine Noille 33- Nicolas ? 34- Maria Angeles Ventura 35- Bernard Jusserand 36- Joël Pothier 37- Hélène Conjeaud 38- Evelyne Mesclier 39- Céline Ruet (+ E. Mesclier) 40- Sarah Hatchuel 41- Laurent Audoin 42- Laurence Giavarini 43- Catherine Deville-Cavellin (+ C. Ruet) 44- Georges Debregeas (+ O. Gandrillon) 45- Emmanuel Saint-James (D. Chatenay ; B. Jusserand ; O. Gandrillon ; C. Deville-Cavellin) 46- Bernard Jusserand 47- Emmanuel Saint-James 48- Olivier Gandrillon 49- Laurence Giavarini (+ C. Vilkas) 50- Bernard Jusserand (+ H. Audier) 51- Catherine Deville-Cavallin (+ C. Vilkas) 52- Henri Audier (+ C. Noille) 53- Céline Ruet (+L. Giavarnin) 54- Laurence Giavarini 55- Evelyne Mesclier 56- Olivier Long 57- Bernard Jusserand 58- Olivier Gandrillon 59- Denis Allard (+ O. Gandrillon) 60- Christine Noille 61- Maria Angeles Ventura (+ H. Audier) 62- Florence Audier 63- Pascale Dubus 64- Henri Audier (C. Noille) 65- Alian Huetz (+ H. Audier) 66- Bernard Jusserand 67- Catherine Deville-Cavallin (+ H. Audier) 68- Henri Audier 69- Christine Noille 70 - Blandine Veith 71- Jean-Marie Maillard (+ M. A. Ventura) 72- Emmanuel Saint-James 73- Olivier Gandrillon 74- Alain Huetz 75- Emmanuel Saint-James