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La douloureuse

le 1er juillet 2012

Les difficultés budgétaires des universités deviennent de plus en plus difficiles à cacher. Ainsi Les Échos nous apprennent qu’il manque aux universités 150 millions d’euros pour le dixième mois de bourse des étudiants mais aussi les salaires. « Il nous manque 45 millions pour payer les salaires que l’Etat ne nous a pas transférés », indique Jean-Loup Salzmann, président nouvellement élu de la commission des finances de la CPU.

Par ailleurs, lors de son audition devant la commission de la culture, de l’éducation et de la communication sur le projet de loi de finances pour 2012, dont l’avis se trouve ici, le Snesup avait déclaré :

Depuis 2007, le SNESUP estime que 8 000 enseignants manquaient d’ores et déjà sur un total de 70 000 enseignants déjà employés dans les universités, et que 4 000 BIATOSS (personnels non enseignants des établissements, à savoir ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers et personnels de service) manquaient sur un effectif total de 41 000. Compte tenu de l’augmentation de 7 % de la population étudiante depuis 2007, les besoins en enseignants sont estimés aujourd’hui à 83 000 et en BIATOSS à 49 000, en structure équivalente, c’est-à-dire sans tenir compte de l’alourdissement des tâches des enseignants notamment dans le cadre du plan pour la réussite en licence ou de l’orientation et l’insertion professionnelles des étudiants.

Les différentiels entre les effectifs nécessaires et les effectifs constatés pour les enseignants et les BIATOSS, respectivement de 11 000 et de 12 500, se traduisent par un manque de masse salariale d’un montant de 777 millions d’euros. Ces carences en personnels ont vocation à s’aggraver en raison des gels et suppressions de postes qui s’imposeront dans les établissements dont la dotation de fonctionnement est insuffisante.

Enfin, les financements des Idex ne sont pas assurés et le SNCS-FSU a décidé de mener une campagne de recours, aujourd’hui contre la convention de préfinancement de l’IDEX UNITI de Toulouse.

Ce recours s’appuie sur le fait que la convention de préfinancement signée, fin avril ou début mai par l’administrateur provisoire du PRES, l’a finalement été dans une version différente de celle qu’avait approuvée le conseil d’administration du PRES. De fait cette nouvelle version comporte des engagements financiers qui n’ont pas été soumis au conseil d’administration. Elle comporte aussi, via l’obligation qui y est inscrite explicitement de réaliser le programme de l’IDEX UNITI, des engagements de financement de la part de plusieurs établissements publics à caractère scientifique et technologique, dont le CNRS, l’INRA et l’INSERM, alors que les conseils d’administration de ces EPST n’ont pas été consultés, comme leurs statuts y obligent pourtant, sur cette question budgétaire.