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Accueil / Tribunes et Contributions / Etudiants étrangers, OQTF, etc.

Etudiants étrangers, OQTF, etc.

Par Cler Jérôme, le 7 juillet 2012

En tant que MCF, je suis confronté à de nombreux cas d’OQTF (obligation de quitter le territoire français) adressées à des étudiants étrangers dont le seul tort est d’avoir "tardé" plus que les Français à achever leur licence ou leur master. De même pour les inscriptions en thèse au-delà d’une 5è année. Cette année dans notre UFR de Musique et Musicologie (Paris-Sorbonne), une belle soutenance a eu lieu, dont la future Docteure (tunisienne) était en situation irrégulière depuis plus d’un an, pour le seul tort d’avoir dû s’inscrire en 7è année, avec l’aval de l’Université... Les avis que nous, enseignants chercheurs, donnons, par le biais de lettres ou d’attestations, ne sont pas pris en compte par les fonctionnaires de la Préfecture, et nos étudiants reçoivent leur refus (ou OQTF) avec la mention qu’ils font des études "sans aucun résultat", quand bien même leurs résultats sont bons. J’évoque ici des étudiants que nous connaissons bien, dont nous suivons le travail, en aucun cas "étudiants-fantômes".... Du coup, lourdes procédures de recours, etc. S’agit-il des ultimes "coups" de l’ancien régime ? Ou bien cela va-t-il continuer encore longtemps ??? La période (juin-octobre) est dure, et les OQTF pleuvent....

Pouvons-nous espérer du nouveau gouvernement :
- que les étudiants étrangers aient (enfin !) les mêmes droits que les étudiants français ?
- que les enseignants-chercheurs qui en sont responsables retrouvent quelque crédit aux yeux des autorités préfectorales ?

Il me semble que cette mobilisation ne doit pas se relâcher, et que la vigilance s’impose...

J. Cler, MCF ethnomusicologie, UFR de Musique et Musicologie, Paris-Sorbonne (Paris4)