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Trop forte, l’AERES

le 17 juillet 2012

Ainsi donc l’Aeres s’est considérée habilitée à évaluer le CNRS. Et ses conclusions sont ébouriffantes. Parmi les points forts de l’établissement elle repère :

  • Culture interne fondée sur la liberté de chercher, la promotion de la créativité du chercheur et la capacité à investir sur la durée.
  • Sentiment d’appartenance de l’ensemble du personnel.
  • Unités de recherche pluri-partenaires, notamment les UMR, modèle souple et adaptable.
  • Capacité de veille scientifique et de vision prospective.
  • Aptitude à exploiter et à gérer de très grandes infrastructures de recherche (TGIR).
  • Attractivité internationale et potentiel de rayonnement au-delà des frontières.
  • Dynamisme des fonctions de support et d’appui à la recherche, souci constant des équipes administratives et techniques d’améliorer la qualité du service au bénéfice de la recherche.

Passons sur les remarques de stratégie et de gouvernance qui sentent bon son néophite du new public management, et peuvent devenir des points faibles comme celui-ci : Manque de mise en perspective des choix scientifiques par rapport à des éléments extérieurs, à la fois sectoriels et globaux (peu de comparaisons nationales et internationales, méfiance à l’égard des évaluations externes).

A. Fuchs, président de l’établissement de recherche le plus célèbre de France, a beau jeu de remarquer [...]Nous pourrions, au risque de lasser le lecteur, poursuivre le catalogue des observations sur le fond du rapport, en pointant par exemple la contradiction qui consiste à indiquer dès la page 4 que l’évaluation ne porte pas sur l’activité scientifique, puis à affirmer à brûle pourpoint en page suivante que « les résultats (scientifiques) ne sont pas homogènes et l’excellence n’est pas généralisée », sans que l’on sache sur quelle documentation se fonde ce jugement, alors même qu’un peu plus haut dans la même page, il est remarqué que les notations AERES des unités sont A ou A+ pour la plupart d’entre elles.[...].

Rapelons en cette période de disette que l’AERES emploie maintenant 70 personnes à temps plein pour l’administration 108 scientifiques en délégation (en plus des très nombreux experts) et que son budget, qui a plus que doublé depuis sa création, atteint 15 427 000 euros.