PRES Sorbonne-Paris-Cité (suite, suite)
l’opposition des UFR de l’Université Paris7 Denis Diderot
Par
, le 5 octobre 2012Addendum : L’Université Paris 13 manifeste aussi son opposition, ce jour ! voir plus bas #5
PRES Sorbonne-Paris-Cité : l’opposition des UFR de l’Université Paris7 Denis Diderot.
Après motions et démissions , l’ébullition autour du PRES Sorbonne-Paris-Cité continue ; notons que les 3 conseils sont réunis sur ce sujet à l’Université Paris-Diderot le 5 octobre
1. Appel à AG 11 octobre
texte envoyé aux autres UFR à la suite de l’inter-conseil du 1er octobre. par le Directeur de l’UFR d’Etudes Anglophones
Les conseils de l’UFR d’Etudes Anglophones, réunis le 1er octobtre en inter-conseil, ont adopté à l’unanimité la position suivante concernant les masters :
Dépôt des mentions par les établissements.
Notation de toutes les mentions.
Fin de la distinction entre mentions "abouties" et mentions "non abouties" ou "en devenir".
Dépôt des mentions non cohabilitées par les établissements qui les ont élaborées (pas de dépôt commun sauf dans les cas de "vraie" cohabilitation avec maquette commune aux établissements concernés).
Ajout de chapeaux explicatifs chaque fois que cela est pertinent, sans obligation de rédiger des chapeaux communs dans le cas de mentions non cohabilitées.
Comme l’UFR EILA, nous demandons que tout nouveau tableau concernant nos diplômes soit soumis à notre approbation.
Par ailleurs, les conseils de l’UFR d’Etudes Anglophones font part de leur très vive stupéfaction devant la manière dont les négociations ont été menées autour de la question des masters. Pour nous, un certain nombre de questions de fond se posent de manière pressante. Qui décide réellement de quoi, au sein du PRES et de notre université ? Qui réécrit les conventions Idex et en vue de quel résultat ? Quelle est la position réelle de nos instances sur toutes les questions liées aux mentions de master et, plus généralement, au PRES et à l’Idex ? Comment fonctionnent réellement ces instances dans la situation institutionnelle particulièrement embrouillée qui est la nôtre aujourd’hui, alors que nous n’avons ni VP CEVU, ni secrétaire général et que le président est requis par d’autres fonctions ? Pourquoi les cas de confusion des fonctions et des niveaux de responsabilité se multiplient-ils à un moment crucial des négociations au sein du PRES et à l’approche des évaluations par l’AERES ? Pourquoi la réduction importante des montants accordés dans le cadre du PRES est-elle comprise comme une incitation à se lancer de toute urgence dans un programme de plus en plus ambitieux de réformes institutionnelles, alors qu’il serait plus naturel d’y voir au contraire le signe que la barre n’est plus placée aussi haut qu’auparavant ? Constatant que toutes ces interrogations restent aujourd’hui sans réponse, les conseils de l’UFR d’Etudes Anglophones ont décidé à l’unanimité d’appeler à l’organisation d’une assemblée générale à laquelle nous souhaitons que puissent participer les directeurs d’UFR, les porteurs de mentions et les responsables de spécialités ainsi que tou(te)s les collègues concerné(e)s à quelque titre que ce soit. Nous demandons que cette assemblée générale puisse se tenir à PRG dans les meilleurs délais, et nous suggérons la date du jeudi 11 octobre.
Enfin, les conseils de l’UFR d’Etudes Anglophones ont décidé à l’unanimité de ne pas remplir le questionnaire USPC sur l’université unifiée en l’absence d’un vrai débat démocratique sur le fond. Nous soulignons que nous sommes cependant prêts à rencontrer Michel Delamar, ainsi qu’il nous l’a demandé, afin de lui expliquer de vive voix les raisons de ce refus. De même, nous soulignons que nous demeurons attachés au PRES, et que nos objections ne concernent pas le principe d’un rapprochement entre établissements, mais les modalités actuelles de sa mise en oeuvre.
UFR d’Etudes Anglophones
2. Déclaration du conseil d’UFR de Physique
À l’instar des conseils de nombreuses autres composantes, le conseil de l’UFR de physique proteste vigoureusement contre les décisions du PRES Sorbonne-Paris-Cité à propos de la présentation des dossiers de Master (en date du 19/09/2012). À quelques semaines seulement de la date limite de dépôt des maquettes, il est demandé à l’Université Paris Diderot de modifier en urgence ses projets, dans un esprit qui dénature le travail de préparation intense qui a mobilisé les composantes pendant plus d’un an.
Aujourd’hui nous demandons :
que les dossiers de mentions soient transmis à l’AERES tels qu’ils ont élaborés par les composantes et validés par le CEVU.
que le dépôt soit effectué non pas par le PRES, mais par les établissements concernés (mentions co-habilitées : deux ou plusieurs établissements déposants ; mentions non-cohabitées : un seul établissement
déposant)
que soit supprimée la distinction entre mentions "aboutie" et "non aboutie" (ou "en devenir") et que toutes les mentions soient notées par l’AERES.
qu’un chapeau ou texte explicatif soit rédigé si nécessaire par les responsables de mention.
que tout nouveau tableau des diplômes circule pour approbation.
De façon plus générale :
nous insistons sur la fonction essentielle que doivent avoir les conseils élus et nous appelons le CEVU de Paris-Diderot à finir le travail commencé, et à défendre les dossiers élaborés par les UFR.
nous exprimons notre désaccord avec un mode de fonctionnement qui consiste, de la part du PRES, à imposer des décisions prises loin du terrain, avec l’objectif d’aller à marche forcée vers une fusion imposée des formations, sans réelles considérations pédagogiques, et sans prendre le temps nécessaire à l’écoute et à la concertation."
3. Alors que La Convention de l’IDEX SPC pourrait être signée entre le 22 Octobre et le 4 Novembre 2012, « à l’Université Paris Diderot, nous sommes très nombreux aussi à contester le contenu de l’IDEX et le calendrier qui nous est imposé. » écrivent Cécile SAKAÏ, (Professeur, UFR LCAO) et François JOUVE, (Professeur, UFR Mathématiques) « Nous demandons instamment à tous nos élus de se mobiliser pour qu’enfin tout le processus soit réexaminé dans son ensemble et de façon réellement démocratique, avant toute signature » Voir ici le texte « Signature de la convention IDEX : Pourquoi il est urgent d’attendre ! »
4. Motion du bureau de l’UFR de mathématiques
Réuni ce 4 octobre - et dans l’impossibilité de convoquer rapidement le conseil d’UFR de mathématiques - le bureau de l’UFR de mathématiques a décidé de s’associer à la motion adoptée par l’UFR d’informatique le 1er octobre 2012 demandant le report de la signature de l’IDEX .
5. Le Conseil scientifique de l’Université Paris 13.exprime sa vive préoccupation
voté à la majorité des membres présents sauf 7 abstentions
Le Conseil scientifique exprime sa vive préoccupation quant à ce qui apparaît comme une réorganisation en cours de l’offre de masters sur le PRES Sorbonne Paris Cité, et par conséquent pour l’Université Paris 13.
En effet, un texte concernant le processus de constitution de l’offre de masters, envoyé le 29 septembre par l’équipe du PRES en charge de la contractualisation (la présidente de l’Université Sorbonne Nouvelle, les VP CEVU ou équivalents), modifie substantiellement le cadre dans lequel les masters ont été pensés en suggérant fortement un regroupement des spécialités sur tout le PRES, en demandant explicitement à l’AERES des recommandations, et surtout en instituant une notion d’"établissement déposant".
Le Conseil scientifique rappelle que, si les masters sont "adossés" à des unités de recherche, en retour ces masters sont l’un des éléments essentiels de formation à la recherche que proposent les unités de recherche. Il est donc important d’éviter une déstabilisation d’architectures toujours complexes qui lient entités de recherche et masters.
En conséquence, le CS considère qu’il est essentiel que des réorganisations, si elles ont lieu, résultent bien de démarches collectives, assumées par les porteurs de projets, dans l’esprit d’une présentation constructive pour tous.
Au-delà, le Conseil scientifique est fortement préoccupé par un mode de fonctionnement du bureau du PRES qui, sous prétexte, d’urgence, s’écarte des us de collégialité qui devrait prévaloir à l’université.