Sauvons la Biologie ? mise au point
le 12 juillet 2013
Une tribune récente parue dans le Monde, signée par de nombreux directeurs d’unités en biologie et intitulée "Sauvons la Recherche, Acte II" appelle de notre part une mise au point. Ce titre est en effet ambigu, au sens où il pourrait faire croire, ou laisser croire, que le texte émane de Sauvons la Recherche (SLR), des acteurs de "l’Acte I", qui lanceraient "l’Acte II" presque dix années plus tard.
Il n’en est rien. SLR a tout d’abord été un collectif en 2004, puis s’est transformé peu après en association. Notre association s’est battue, de concert avec l’intersyndicale ESR, contre la politique menée par les gouvernements de droite avec le Pacte pour la Recherche, la création de l’ANR puis de l’AERES, la LRU, les initiatives « d’excellence »…etc.
Pendant toutes ces années SLR a été active dans les mobilisations, en particulier celle de 2009, et son site a été massivement utilisé comme centre névralgique de la mobilisation. En 2012, à l’approche des élections, une plate-forme (Ce que veut SLR) a résumé l’analyse de SLR sur les dégâts considérables causés par la politique conduite jusqu’en 2012, et fait des propositions. Le nouveau gouvernement étant resté sourd à celles-ci, SLR s’est battue au cours des derniers mois contre la loi Fioraso, qui n’infléchit pas les grandes lignes de la politique précédente. SLR a notamment mené le combat au niveau législatif pour tenter d’infléchir l’idéologie sarkozyste du projet de loi, mais en vain (notamment ses positions n’ont pas été soutenues à coup de tribunes dans le Monde par des collègues, DU ou non).
Même si, individuellement, certains des signataires ont pu participer ponctuellement à la mobilisation, le collectif qui signe cette tribune n’a rien à voir de près ou de loin, avec SLR. Leur texte est, sur plusieurs points, aux antipodes du combat mené par SLR pour supprimer l’ANR, première responsable de l’explosion de la précarité, ainsi que l’AERES ou son clone annoncé, bras armé des mises en concurrence, pour dénoncer la politique de « l’excellence » et les nouvelles structures qui l’accompagnent (IDEX,…etc.) et pour soutenir un plan pluri-annuel d’emplois scientifiques statutaires.
Nous regrettons, pour finir, que plusieurs tribunes proposées par SLR au journal le Monde, aient été systématiquement refusées ou non publiées.
Le CA de SLR