Vincent Berger devient conseiller de François Hollande
le 25 septembre 2013
Réaction de Solidaires étudiant-e-s Paris 7 concernant la démission de Vincent Berger.
D’après des informations AEF du 24/09/2013, Vincent Berger démissionnerait de son poste de président de l’université de Paris 7 Denis Diderot, pour rejoindre celui de conseiller de François Hollande à l’Élysée sur les questions d’enseignement supérieur et de recherche.
Au delà du fait que Vincent Berger n’a pas informé les syndicats de Paris 7 de cette décision, ce qui en dit long sur la transparence de son mandat, nous estimons important de réagir. L’un des principaux dossiers du mandat de Vincent Berger a été la deuxième tranche de construction du campus Paris Rive Gauche. La construction de ces bâtiments, via un partenariat public-privé avec l’entreprise Vinci, a littéralement siphonné les fonds publics au profit d’une entreprise privée qui a construit des bâtiments largement en dehors des normes de sécurité.
Solidaires étudiant-e-s, après avoir prévenu des risques, n’a pas eu d’autre choix devant l’absence de réaction que de se constituer partie civile dans un recours devant le tribunal administratif, qui nous a donné raison il y a quelques mois. La question est maintenant de savoir comment se sortir de cette situation. Pour Solidaires étudiant-e-s, la réponse est claire : une mise aux normes des bâtiments s’impose, et Vinci doit payer les travaux pour rattraper une construction désastreuse. Jusqu’à maintenant, la présidence a choisi de s’enfermer dans un soutien inconditionnel à Vinci, allant jusqu’à entraver les libertés syndicales en empêchant Solidaires étudiant-e-s de diffuser ses tracts et de tenir une réunion publique sur la question.
Solidaires étudiant-e-s prend acte de la démission de Vincent Berger, dont le mandat restera marqué par une gestion opaque et l’absence totale de transparence vis-à-vis des personnels et usagers de l’Université. Nous appelons les futurs candidats à la présidence de Paris 7 à se positionner clairement pour une remise aux normes des bâtiments, afin de permettre des conditions d’études et de recherche décentes. Si nous ne nous réjouissons pas particulièrement de cette démission, nous voulons croire qu’elle peut augurer d’un changement d’attitude de la présidence de Paris 7, qui doit impérativement se rappeler qu’une Université n’est pas une entreprise.
Solidaires étudiant-e-s Paris 7