HOMMAGE A HENRI AUDIER
Par
, le 11 octobre 2016 cliché Agnès Anne
C’est avec une grande tristesse que nous recevons l’annonce du décès de notre ami Henri-Édouard Audier ce 9 octobre 2016. Nous l’avons appris de son épouse Florence :
Chers tous, C’est avec une peine infinie que je dois vous faire part de la mort d’Henri hier dimanche 9 octobre. Florence
Nous avons apprécié les analyses en profondeur de Henri qui était une personne de grande culture ; il partageait son savoir avec générosité et une grande gentillesse. Lorsqu’il était absent d’une réunion du CA de SLR, on ressentait comme un vide....
Sa voix reste présente pour nous. Vous pourrez toujours lire nombre de ses articles sur le site de SLR, et aussi sur son blog
Cette page lui est dédiée. Dès que la nouvelle de son décès nous est parvenue, ce fut comme un cri du cœur unanime, une pluie de messages sur la liste de Débats de SLR ; nous publions ici tous ces messages, dans leur ordre d’arrivée.
Notez aussi les hommages du SNCS http://sncs.fr/Hommages-a-Henri-Edo...
Terrible nouvelle.
Ceux qui ont partagé les combats de cet homme exceptionnel partagent ta peine, Florence.
Sans Henri-Édouard, sa connaissance du milieu scientifique et syndical, son esprit critique toujours en éveil, mais aussi son humour et sa généreuse humanité, SLR n’aurait pas été ce qu’il était durant sa grande époque.
M.M.Jocelyne Fernandez-Vest
Membre du Bureau et de la CA
de SLR de 2005 à 2009
Je souscris, avec tristesse au sentiment, à l’estime et à la reconnaissance exprimés par Jocelyne F-W
J’ai admiré le sérieux, l’intelligence, la pertinence du travail d’Henri pour la collectivité scientifique aussi quand il était membre du directoire du CNRS.
Jacques Lautman
ancien directeur scientifique SHS CNRS
Bonjour.
J’ai eu l’occasion de côtoyer Henri sur quelques-uns des combats de la Recherche, dont l’occupation de l’ANR : j’en garde en tête son image, la nuit tombée après presque 1/2 journée d’occupation, allongé derrière la porte d’entrée vitrée et faisant à lui seul un beau barrage symbolique aux CRS massivement présents de l’autre côté pour bloquer l’entrée et attendant l’ordre de nous évacuer. J’appréciais beaucoup ses analyses et son blog, qui vont terriblement nous manquer.
Je partage votre peine dans ce moment douloureux et vous transmets toute mon empathie.
François (Dulac)
Le décès d’Henri bouleversera, j’en suis sûr, tous ceux qui l’ont côtoyé pendant tant d’années. Son combat pour l’ESR a été constant, constructif, intelligent. Il a énormément apporté à tous ceux qui l’ont connu, et en particulier au sein de Sauvons la Recherche dont il a été un pilier irremplaçable. Sa légitimité scientifique, sa connaissance technique des rouages du système, sa capacité à lire les documents budgétaires (combien d’heures avons-nous passé à éplucher les "jaunes" et les "bleus" budgétaires !), en ont fait un militant unanimement respecté.
Je me souviens des premières rencontres avec lui, il y a plus de 20 ans, de son statut toujours un peu à part, lui qui, y compris dans les réunions officielles, se levait régulièrement pour marcher, et aller fumer sa cigarette. Foutue cigarette ! Elle nous vaut aujourd’hui la tristesse et les larmes, pour tous ceux qui l’ont aimé, accompagné pendant toutes ces années.
Je veux aussi rendre hommage à Florence, elle aussi militante, qui a apporté une grande contribution à nos différents travaux. Bon courage à elle, et à leurs enfants.
Très tristement, Bertrand. (Monthubert)
Ciao Henri...
(photo du 27 nov 2008, devant le ministère, après l’occupation du CNRS).
de François Jouve
Henri va évidemment nous manquer et manquer à toute la communauté de la recherche.
Ses actions, ses analyses pertinentes aussi bien dans les domaines technique , scientifique que financier
étaient toujours claires, précises et précieuses pour tous.
Peine et tristesse
Joel BARRAULT, Directeur de Recherche emerite CNRS
Chère Florence, à tous,
Je partage votre tristesse, Henri était de tous les combats pour dénoncer la précarité dans l’ESR et je l’admirais, sincèrement. Il était l’un des rares capables d’ouvrir sa gueule au moment le plus juste et rappelant à tout le monde le pourquoi de notre combat. Je revois encore son petit sourire amusé devant les CRS lors de l’occupation de l’ANR. Ca m’emmerde vraiment qu’il ne soit plus avec nous, je l’oublierai jamais ce grand monsieur.
Florence, si tu as besoin, je suis là.
La vie continue, merci Henri. Cyril (Catelain)
Ma chère Florence
C’est avec beaucoup de tristesse que j’apprends la nouvelle du décès d’Henri. Pour moi Il était plus qu’un compagnon de lutte. Il était devenu un ami depuis les années 2000. Ses capacités d’analyse ont profondément irrigué le mouvement syndical de la recherche. J’ai beaucoup apprécié ses chroniques, son humour et son sens de de la répartie. Je pense que dans ces deux ou trois dernières années, qui sont à mon avis les plus difficiles depuis très longtemps pour la défense de la recherche et de ses personnels, les interventions d’Henri qui se faisaient plus rares ont beaucoup manqué.
Florence, reçois toutes mes amitiés et mes condoléances à titre personnels et au titre du SNTRS-CGT
Daniel Steinmetz
Henri a été de toutes les luttes dans la recherche, luttes qu’il a menées avec intelligence et opiniâtreté, sans sectarisme. Une figure majeure du syndicalisme s’est éteinte. A toi Florence je voudrais dire toute mon affection et ma peine.
Annick (Kieffer)
Je joins ma peine à celle d’Annick ainsi qu’à ses mots si justes
sur Henri.
Nicole Mathieu
Chère Florence,
Mes condoléances à toute votre famille. Henri avait une voix forte et un sens admirable de l’intérêt collectif, et il était devenu une des figures de notre communauté. Son énergie et son engagement nous manquent déjà.
Tristement Laurent Audouin
Bonjour,
C’est avec grande tristesse que j’apprends cette disparation. Henri était un pilier de la lutte pour défendre l’ESR. Cette pugnacité dont il faisait preuve était accompagnée d’une précision dans ses propos grâce à sa grande connaissance des rouages du système. Par son admirable travail d’analyse, il nous a permis de nous défendre avec rigueur contre les effets de communication des différents gouvernements. Il pouvait analyser d’un côté des chiffres budgétaires de tout l’ESR avec une admirable précision et d’un autre côté soutenir la cause des précaires de la recherche. Je n’oublierai jamais le soutien qu’il a apporté à PAPERA et de sa grande prévenance lors de mes différentes discussions avec lui. Il nous manquera à tous.
Mes sincères condoléances à Florence et toute la famille et proche d’Henri.
Tristement, Julien
Julien Hering, PhD | CEO & Founder | TREE OF SCIENCE SAS | PhD in neuroscience
A l’intersyndicale de l’ESR,
C’est avec beaucoup d’émotions et de tristesses que je vous annonce le décès de notre camarade Henri Edouard Audier.
Certains parmi vous l’ont bien connu. Vous connaissiez son attachement à la recherche publique et son dévouement jusqu’à la fin, pour sa défense.
Le SNCS mais aussi l’ensemble du milieu syndical de l’ESR, perd un grand syndicaliste de la recherche.
Patrick MONFORT
Chère Florence
Cette nouvelle attendue et redoutée nous laisse tous terriblement tristes, auprès de toi.
Henri était un homme remarquable. Un homme qui toute sa vie a œuvré pour la défense de la recherche, du savoir et de la connaissance. Un homme d’une droiture et d’une intelligence exceptionnelle. Un homme dont la sincérité des convictions et le désintérêt resteront pour beaucoup d’entre nous un exemple magnifique. J’ai eu la chance de travailler avec lui au sein de SLR et il m’a tant appris. Sa gentillesse, sa disponibilité et sa simplicité étaient un modèle. Sa connaissance de l’enseignement supérieur et de la recherche étaient sans égal. Il savait le chemin long et jamais ne renonçait ou ne se décourageait, même dans les moments de grande déception, et il y en eu. Il nous faut apprendre à avancer sans lui pour continuer à tracer le sillon profond qui était le sien.
Je t’embrasse
Isabelle (This Saint-Jean)
Florence,
Bien triste ce soir, comme tous ceux qui se sont exprimés sur cette
liste, je voudrais seulement te redire aujourd’hui combien Henri comptait
pour nous tous.
Henri était un personnage remarquable, simple, fort et sincère dans ses
convictions, rigoureux dans ses analyses, un vrai syndicaliste avec
lequel tout échange avait du sens.
Notre première action commune remonte à des lustres, F. Fillon ministre
en charge de la recherche avait déjà quelques velléités de réduire le
CNRS !, nous avons trouvé très vite, et ce malgré quelques différences,
le moyen de travailler efficacement ensemble. Une excellente méthode en
réalité qui a nourri toutes les années qui ont suivi l’estime et l’amitié
que nous nous portions.
Reçois ici toutes mes amitiés
Pierre GIRARD
SGEN-CFDT Recherche
Communiqué de presse - Décès d’Henri Edouard Audier
C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que le SNCS-FSU fait part du décès d’Henri-Édouard Audier, membre du Bureau national, le 9 octobre 2016, des suites d’une longue maladie.
Infatigable penseur et défenseur de la recherche publique, Henri-Édouard Audier, chimiste de renom, directeur de recherche émérite au CNRS, a marqué par l’énergie de ses combats, la rigueur de ses analyses et propositions plus de quarante ans de politique scientifique en France et en Europe.
Le SNCS-FSU et toute la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche perdent un très grand chercheur et un très grand syndicaliste. Le SNCS-FSU exprime ses plus vives condoléances aux proches d’Henri-Édouard Audier. Il fera vivre sa mémoire.
Patrick Monfort Secrétaire général du SNCS-FSU
Bonsoir,
C’est une triste nouvelle cette énorme perte pour ses proches avant tout et pour nous tous également. Je ne crois pas avoir jamais lu ou entendu qui que ce soit d’aussi pertinent sur les questions qui nous concernent depuis le milieu des années 90.
De nombreux (ex-)jeunes chercheurs, que HEA comprenait mieux que quiconque, sont profondément attristés et apporteront un témoignage collectif de leur émotion et de leur reconnaissance.
On aurait bien aimé que les responsables de l’ESR soient tous des Henri plutôt que les excellents élèves de la classe LRU et ainsi, les fossoyeurs de nos missions fondamentales.
Il faudrait pouvoir perpétuer sa pensée et continuer ses travaux. Ce serait le plus bel hommage. Pour ma part, je consacre toute mon énergie aux élections à l’Université de Strasbourg dans une alternative à la continuité d’une politique mise en place depuis 8 ans par l’ancien 1er vice-présidant qui a réussi par un artifice statutaire grossier, à être président pour un court intérim. » J’aurais bien aimé qu’Henri puisse faire un de ses excellents billets sur cette question.
Qu’il repose en paix.
Michaël (Gutnic)
Isabelle Ramade
je me souviens avoir écouté en amphi -sans doute à Orsay- Henri Audier, un homme de conviction et un remarquable orateur défendant sans relâche la recherche publique et son financement récurrent. La recherche perd l’un de ses plus efficaces défenseurs. j’exprime aujourd’hui mes sincères condoléances à sa famille. — isabelle.ramade@u-psud.fr