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Appel [pétition] des travailleuses et travailleurs du numérique pour une autre réforme des retraites

le 11 décembre 2019

Cet appel pour "abaisser l’âge de départ à la retraite et réduire le temps de travail en mettant l’automatisation au service du bien public" accompagné d’une pétition est à retrouver en intégralité ici.

Extraits

L’automatisation peut être une chance pour l’humanité : elle permet de déléguer aux machines toujours plus de tâches fastidieuses, ingrates, complexes, ennuyeuses ou non épanouissantes. Les progrès fulgurants effectués au cours des dernières décennies dans les domaines de l’électronique, de l’informatique, des réseaux et de l’intelligence artificielle permettent tous les jours un peu plus de s’affranchir du travail.

Malheureusement, les monumentales richesses produites par les machines et les programmes développés par les actrices et acteurs du numérique sont elles aussi accaparées par une poignée de personnes, propriétaires ou actionnaires des multinationales de la tech ou de domaines qui en dépendent toujours plus. Cela représente plus de 3 300 milliards de dollars rien qu’en 2019. Un exemple parmi d’autres, Bernard Arnault est un important actionnaire de Google, de Netflix mais aussi de 50 startups incubées à la Station F. Alors que les plus pauvres de nos aînés, en particulier les femmes, doivent survivre avec 868,20 € par mois de minimum vieillesse, il gagne l’équivalent de 3 millions d’euros par heure.

Le gouvernement voudrait nous faire croire qu’il faut travailler plus longtemps pour financer les retraites de nos anciens, que les cheminotes et cheminots, les soignantes et soignants, les pompières et pompiers ou les enseignantes et enseignants seraient des nantis vivant au crochet de la société. En réalité, les inégalités sont telles que 26 personnes possèdent plus à elles seules que 3,8 milliards d’humains réunis. À la deuxième position de ces 26 personnes se trouve Bernard Arnault, juste derrière Jeff Bezos. Parmi ces 26, se trouvent quelques acteurs de la tech… mais aucun cheminot, ni soignant, ni pompier, ni enseignant.

[...]

Nous, développeuses et développeurs, administratrices et administrateurs systèmes, enseignantes et enseignants, chercheuses et chercheurs, designers, actrices et acteurs du numérique, du Web et des télécoms qui travaillons pour le service public, dans de grandes entreprises privées, dans des startups, dans des coopératives, en tant que salarié ou indépendant affirmons notre opposition à la réforme des retraites proposée par le gouvernement et militons à la place pour une réforme reposant sur d’autres bases de répartition des richesses : abaisser l’âge de départ à la retraite et réduire le temps de travail en mettant l’automatisation au service du bien public plutôt qu’à celui de quelques milliardaires.

En conséquence, nous appelons :

  • à participer au mouvement de grève et aux manifestations contre la réforme,
  • à alimenter les caisses de grève pour compenser la perte de revenus des grévistes,
  • à afficher sur nos sites web et dans nos entreprises notre soutien à la lutte contre la réforme.