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Et les ingénieurs, dans tout ça ?

Du sous recrutement du "petit" personnel...

Par Patrice Lajoye, le 20 mars 2004

J’ai été recruté il y a plus de 3 ans pour assurer la mise en page d’une revue d’Histoire, recruté en tant qu’assistant ingénieur. Il ne m’a pas fallu longtemps pour me rendre compte qu’une bonne part des collègues qui occupent le même type de poste sont classés un rang au dessus, c’est-à-dire ingénieur d’étude. Quelle différence cela fait-il ? C’est bien simple : un assistant ingénieur coûte moins cher !

Autour de moi je remarque d’autres recrutements de ce genre. A chaque fois, le rang baisse. Pour avoir l’espoir d’ouvrir un poste, on casse les prix : c’est le seul moyen pour un labo d’avoir une chance d’augmenter son personnel.

A l’heure actuelle, si je n’avais pas la moindre passion pour mon travail, je m’empresserais de fuir dans le privé, où je serais payé deux fois plus cher. Est-ce normal ?

Mesdames et messieurs les chercheurs, réflessez-y avant de demander une création de poste. Les profils demandés sont de plus en plus chargé et les grades de plus en plus bas... Il faut faire cesser celà. Ou bien les poste seront ouvert à leur juste niveau, ou bien ils ne seront pas ouverts du tout.

En continuant de créer des assistants ingénieurs au lieu d’ingénieurs d’études, les recrutements n’attireront plus les meilleurs, mais seulement ceux qui sont prêts à tout pour sortir du chômage.

Nous vous sommes indispensables. Que seraient "mes historiens" sans moi pour faire la revue dans laquelle ils publient ? Rien : les trois quarts seraient bien incapables de faire le même travail.

Patrice LAJOYE (Caen)