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(Nice-Matin) Des états généraux pour la recherche azuréenne

le 20 mars 2004

Hier, au terme d’une nouvelle manifestation, un millier de chercheurs réunis à Nice a décrété ouverte la réflexion sur la Recherche de demain

PLUS de mille têtes brunes, blondes ou blanches ont manifesté, hier à Nice, à l’appel du collectif « Sauvons la recherche ».

Ces enseignants, étudiants, syndicalistes de la FSU, élus ou simples citoyens se sont rassemblés à 15 heures devant l’entrée du campus Valrose. La Recherche azuréenne, en cortège ainsi constitué, s’est mise en marche. Peu après, elle était « à genoux » sur le boulevard Borriglione. Elle a allumé les fumigènes rouges, symboles de sa détresse, sur Malausséna. Avant d’entamer une danse de SaintGuy sur l’avenue JeanMédecin.

Une fois arrivé sur la place Masséna, Daniel Aberdam, au nom du Collectif, a déclaré "l’ouverture officielle des états généraux de la recherche et de l’enseignement supérieur dans les AlpesMaritimes." Des ateliers de réflexion, ouverts à tous, vont ainsi être organisés au sein des différents campus du département. "Et dans environ 6 mois, a expliqué Daniel Aberdam, nous remettrons au gouvernement des recommandations fortes sur ce que devrait être la place de la recherche dans notre société pour les 5 à 10 ans à venir, sur les moyens globaux qu’il faudrait y affecter, dans le cadre d’un plan pluriannuel. "

« Sans pépettes, pas de pipette »

Les chercheurs veulent, par conséquent, être en mesure de faire des propositions concrètes au gouvernement. Ils ont en tout cas une nouvelle fois refusé, hier, le sort que celuici leur réserve. Les manifestants ont dénoncé la réduction des budgets et du nombre de postes affectés à la recherche.

Pour Thierry Passot, directeur de recherche à l’observatoire de Nice dont la coupole était en berne pour l’occasion, "c’est l’avenir des jeunes que l’on compromet avec cette gestion ubuesque, cette pénurie permanente". Le manque de poste inquiète également Chloée "on fait des études longues pour ne rien obtenir au bout du compte. On a des bacs + 8 et on finit par prendre des petits boulots parce que l’on est sur diplômé pour le privé et que le public ne veut plus de nous."

Bref, les chercheurs veulent "des pépettes, sinon pas de pipette". Et, comme l’a rappelé Daniel Aberdam cela concerne "tous les citoyens". Car sans recherche, il n’y a plus de médicaments, de vaccins, de santé, d’éducation, de culture...

E.G. - Nice Matin