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Compte-rendu de la manifestation du 22 mars 2004

participation du collectif local à la manifestation étudiante

Par fcherqui, le 24 mars 2004

Participation du collectif rochelais Sauvons la Recherche à la manifestation organisée le lundi 22 mars par les étudiants rochelais afin d’attirer l’attention de nos élus locaux sur les dangers qui menacent l’université de La Rochelle.

Encore une fois, le collectif rochelais "sauvons la recherche" s’est mobilisé pour participer activement à la marche de sensibilisation organisée par les étudiants contre les dangers qui menacent notre Université.

Il semble que la logique de validation des dossiers LMD suive une stratégie sciemment orchestrée pour affaiblir les petites universités. En effet, malgré les nombreuses sollicitations de notre université visant à accélérer l’évaluation et la validation des dossiers LMD, le ministère organise la désinformation. Les étudiants sont inquiets. Aucune formation n’étant encore clairement validée, un grand nombre d’entre eux craignent devoir quitter La Rochelle pour aller s’inscrire dans des universités ou l’offre est déjà clairement établie. Ce retard dans la validation des formations LMD met l’Université de La Rochelle dans la situation inconfortable de ne pas pouvoir présenter à ses étudiants des perspectives d’avenir claires. Il semble que les étudiants devront dans certains pôles, attendre l’été prochain, voire la veille de la rentrée, avant de pouvoir comparer les offres déjà disponibles dans nombre d’établissements avec celles proposées à La Rochelle. Pour beaucoup d’entre eux le manque d’informations fiables concernant la validation des Masters rochelais, est synonyme de pré-inscriptions obligatoires dans d’autres universités. Attendre, c’est prendre le risque de rater le choix de son Master qui désormais engage l’étudiant sur deux ans.

Après avoir initié sa marche devant la maison de la Charente-Maritime (Conseil Général) face à l’UFR Droit, la manifestation a suivi un itinéraire au cœur du Campus, s’arrêtant quelques minutes devant chaque pôle. Puis, forte de plusieurs centaines d’étudiants, d’enseignants chercheurs et de personnels, la manifestation s’est déroulée jusqu’au centre ville, s’arrêtant devant la préfecture puis devant la mairie afin de déposer au représentant de l’Etat ainsi qu’au député-maire de La Rochelle une motion reprenant les inquiétudes des étudiants quant à leur avenir rochelais.

Le collectif rochelais SLR a animé la marche ainsi que les sit-in conjointement avec les étudiants, profitant de la mobilisation pour rappeler les enjeux du mouvement SLR ainsi que les liens pouvant exister entre la crise du financement de la recherche et les économies recherchées par le ministère à travers la mise en place du LMD (bien que celui-ci ait affirmé vouloir conduire la réforme LMD à budget constant). En effet, le gouvernement essaie ainsi encore une fois, au travers de la rationalisation des offres de formation universitaires, de faire des économies en prenant l’option de valider rapidement les LMD dans les universités qu’il considère pôles d’excellences au détriment des petites universités. Appelés à se porter candidats sur des offres claires présentées suffisamment tôt, les étudiants sont invités à quitter les petites universités au LMD non encore validés pour des universités mieux et plus rapidement armées par le ministère.

Le collectif rochelais SLR est solidaire de son université et joint ses inquiétudes à celles des étudiants.

Ce texte a été rédigé par Victor Domingues un des porte-parole du collectif rochelais.