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1000 expatriés dans la rue !!

Par Fabrice BAUGET, Alexandre KABLA, Sophie LEGUEDOIS.

Par Etienne HERZOG, le 26 mars 2004

Le 19 Mars 2004 fut un grand rendez-vous de mobilisation pour la sauvegarde de l’Enseignement et de la Recherche en France. Fortement concernés, les chercheurs expatriés s’y sont associés en grand nombre. Les jeudi 18 et vendredi 19 Mars 2004 eurent lieu, dans plus de 65 villes et universités, réparties sur les 5 continents, des rassemblements de soutien au mouvement des chercheurs en France (liste des participants et photos : http://alexandre.kabla.free.fr/Expats/).

En l’espace d’un mois, plus de 2000 expatriés ont signé une lettre ouverte au Président de la République (publiée le 28 Février 2004 dans le Figaro : http://collectif.des.expats.free.fr/). Il n’a fallu qu’une semaine pour mettre en place les 69 rassemblements regroupant plus de 1000 participants de par le monde. La forte réactivité de ces chercheurs reflète une grande communauté d’opinion sur le malaise actuel et doit être analysée à la lumière de leur relation avec la Recherche en France. La mobilisation des expatriés trouve en grande partie sa source dans leur profonde inquiétude concernant l’emploi scientifique, qui se détériore davantage d’année en année. Par delà la sincère manifestation de notre solidarité et de notre attachement au monde de la Recherche française, nous souhaitons inciter les autorités nationales à prendre en main cette question avec détermination. Il semble clair que le problème de la "fuite des cerveaux", tant évoqué à l’heure actuelle, n’est que le masque d’un constat plus profond et plus ancien : la France n’est plus à même d’offrir des débouchés suffisants pour les formations les plus qualifiées.

Ce serait commettre une erreur que d’ignorer plus longtemps le malaise des chercheurs expatriés, tout autant que celui de l’ensemble des personnels non-permanents et à statut précaire, que la fonction publique emploie à l’heure actuelle. Nous applaudissons la volonté de véritable réforme en provenance du monde de la Recherche. Notre volonté de s’engager dans les discussions préliminaies prend forme grâce à l’organisation de forums (http://etats-generaux.jeunes-cherch...). Les synthèses issues de ces derniers alimenteront, in fine, les débats des Etats Généraux. Nous souhaitons, de tout cœur, et avec urgence, que cette démarche aboutisse à des solutions fermes et durables.