Commission « Enseignement-Recherche »
Compte-rendu de la première réunion (25/03/04)
Par
, le 29 mars 2004Nous nous sommes réunis jeudi 25 mars. Les réflexions et les propositions suivantes sont notre contribution au débat local (voire national). En préambule, nous souhaiterions la présence de collègues des autres composantes, seule l’UFR-ST était représentée ce matin.
LMD
Nous sommes en désaccord avec la méthode retenue pour la mise en place du LMD et notamment l’absence de directives nationales claires et la disparition annoncée des diplômes nationaux,
Nous sommes inquiets des risques de surcharge de travail pour tous les personnels enseignants-chercheurs mais aussi techniques et administratifs,
Nous sommes inquiets de la mise en place d’un nouveau calendrier universitaire avec une réduction du temps imparti à la recherche,
Nous sommes inquiets du transfert vers les enseignants-chercheurs de l’organisation des examens à chaque fin de semestre,
Enfin, notre inquiétude est renforcée par les premiers retours qui arrivent aujourd’hui à l’UFR-ST et par la mise en place du calendrier, l’échéance septembre 2004 apparaît pour le moins utopique.
Nous nous interrogeons sur les réelles conséqeunces de la réforme LMD pour les étudiants. Inquiétude pour les étudiants salariés, inquiétude pour les conditions d’admission en master puis en master 2ème année, inquiétude d’un enseignement supérieur à plusieurs vitesses où l’origine sociale et les conditions financières vont influencés encore plus fortement les résultats.
Organisation de l’enseignement
Les enseignants-chercheurs sont en droit d’attendre une meilleure efficacité des services administratifs pour se concentrer sur leurs tâches prioritaires. Cela passe certainement par des embauches qui permettront de plus de stopper le transfert inacceptable des postes depuis les laboratoires vers les services administratifs,
Statut des Personnels Enseignants-Chercheurs :
Les 192 ETD statutaires doivent redevenir la norme avec l’arrêt du recours systématique aux heures supplémentaires,
Mettre en place un système de décharge d’heures d’enseignement pour les jeunes collègues recrutés et pour ceux d’entre nous qui ont des responsabilités importantes en recherche ou en enseignement ou en charges administratives,
En parallèle mettre en place un système permettant l’embauche avec une rémunération correcte d’étudiants de 3ème cycle pour compenser les décharges souhaitées, notamment parce que l’on observe de plus en plus la nécessité d’une expérience d’enseignement souhaitée au moment de la candidature à la qualification (critères qui dépend de la section CNU),
Refus des modifications de statuts (rapport Belloc, projet pour le CNRS, document de la CPU ?) qui n’apporteront pas des réponses claires aux difficultés structurelles rencontrées dans nos missions et qui ne seraient pas négociées avec les organisations représentatives des personnels,
Notre réflexion sur les projets d’évolution des statuts et des carrières des enseignants-chercheurs et des chercheurs nous conduit à mettre fortement en avant
- la reconnaissance de deux statuts différents,
- la nécessité d’évaluer différemment les enseignants-chercheurs et les chercheurs. Pour être clair, s’il nous paraît souhaitable qu’il y ait un comité national unique d’évaluation des différentes équipes de recherche (sur des critères précis et publiés), nous revendiquons deux systèmes nationaux d’évaluation des personnels et des carrières pour nos deux statuts correspondant à deux métiers différents,
Ouvrir des passerelles entre les carrières universitaires ou CNRS par exemple est une idée louable mais qui se fait ou se fera au détriment des enseignants-chercheurs si ils sont évalués avec les mêmes critères de publications. Par exemple, le projet du CNRS qui mentionne l’évolution de carrière des Chargés de Recherche vers les postes de Professeur des Universités est inacceptable pour les Maîtres de Conférences.
la mobilité géographique des personnels universitaires ne peut être mis en avant dans les carrières que si il y a la création d’un vrai système de mutation indépendant des recrutements.
les possibilités de progression de carrière pour les enseignants-chercheurs sont ridicules avec une hors classe MCF inaccessible et la rareté des postes de Professeur,
la prise en compte du travail pédagogique, qui est toujours une évidence pour tous dans les débats, doit enfin devenir une réalité dans les évaluations : préparer et créer de nouveaux TP ne demandant pas le même investissement que répéter pendant 20 ans le même cours magistral.
Réformes annoncées :
Pas de réformes possibles sans augmentation conséquente des moyens humains et financiers,
L’autonomie des Universités , la décentralisation traduisent le désengagement de l’état. Ce projet nous oblige à avoir une lecture globale des réformes annoncées. Pour ce qui concerne notre débat « Enseignement-Recherche » nous réaffirmons avec force :
- Le rôle social de l’Université, établissement régional ayant la charge de l’enseignement supérieur pour un bassin démographique donné,
- L’obligation de poursuivre les recherches fondamentales dans les Universités pour une formation de haute qualité dispensée par des chercheurs et pour une formation universitaire par la recherche,
- notre refus de voir disparaître des unités trop petites en fonction de critères de circonstance, la relation que certains veulent établir entre la taille d’une unité de recherche et sa. production scientifique est pour nous un mensonge.
EN CONCLUSION
Proposition de réunir une assemblée générales des enseignants-chercheurs (ou une assemblée par composante) dans l’avenir du mouvement, commencer à réfléchir à des actions pour une montée en puissance du collectif. A titre personnel, je propose : grève administrative dans nos fonctions d’enseignement, démissions de nos responsabilités variées et diverses (CR, CSE, Conseils ?), refus total des heures supplémentaires, refus de communication avec les instances dirigeantes (direction UFR, présidence Université, ministère ?).